The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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March 9, 2011

L'orient Le Jour - Journée de la femme : une véritable mobilisation nationaleJournée de la femme : une véritable mobilisation nationale - March 09, 2011

Mme Sleiman, prononçant son discours au palais de l’Unesco.Photo Dalati et Nohra
Mme Sleiman, prononçant son discours au palais de l’Unesco.Photo Dalati et Nohra
CÉLÉBRATION La Journée internationale de la femme, dont l'ONU fête cette année les cent ans, a fait l'objet hier de plusieurs réactions politiques et de multiples activités dans tout le pays.

Le chef de l'État, Michel Sleiman, a affirmé, dans un communiqué, « la nécessité de renforcer le rôle de la femme dans la société, de travailler à annuler toutes les formes de discrimination contre elle et de consolider le principe d'égalité qu'elle revendique ». Il a appuyé « le droit absolu de la femme à participer à la vie publique, notamment politique ». Enfin, M. Sleiman a salué « la femme arabe, en général, et libanaise, en particulier, qui a été et reste un symbole de lutte et un facteur essentiel dans le développement des sociétés ».
Le président du Parlement, Nabih Berry, a été encore plus précis dans ses revendications, puisqu'il a abordé le sujet du quota féminin dans la loi électorale. « Je suis heureux d'afficher mon parti pris total pour le renforcement de la participation de la femme libanaise à tout ce qui compose la vie sociale et l'État, en commençant par inclure dans la nouvelle loi électorale un quota féminin d'au moins 30 % des sièges, et en révoquant au passage toutes les lois discriminatoires », a-t-il dit.
M. Berry avait rencontré le jour même l'ambassadrice de Grande-Bretagne, Frances Mary Guy, qui a évoqué avec lui la question du renforcement de la présence de la femme au Parlement. Elle a discuté de ce même point avec le Premier ministre désigné Nagib Mikati. Celui-ci a, à son tour, assuré qu'il travaillerait avec le futur gouvernement, ainsi qu'avec le Parlement, à mettre en application les conventions signées par le Liban contre la discrimination dont souffrent les femmes.
Par ailleurs, Wafa' Sleiman, épouse du chef de l'État, a parrainé hier une cérémonie au palais de l'Unesco, organisée par la Commission nationale de la femme libanaise, pour lancer sa « Campagne nationale pour l'abolition de la législation discriminatoire et injuste qui porte un préjudice économique à la femme ». Étaient présentes de nombreuses personnalités, notamment les ministres Hassan Mneimné, Raya el-Hassan et Mona Afeiche, les députés Michel Moussa, président de la commission des droits de l'homme, et Bahia Hariri, présidente de la commission de l'Éducation, les vice-présidentes de la commission Randa Berry et Hoda Siniora, et d'autres.
« Nous devons œuvrer ensemble, en toute volonté et persévérance, afin que la législation libanaise soit épurée de tout article discriminatoire à l'égard de la femme, a déclaré Mme Sleiman. Le Liban a signé nombre de conventions et d'accords internationaux ayant trait aux droits de la femme, dont la plus importante est la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard de la femme. Cette signature a été le fruit d'un effort fourni par les organismes, les associations et les parties concernées par les droits de la femme au Liban auquel s'ajoute le rôle des Nations unies. Mais le plus important sera le changement à apporter aux lois et aux réglementations intérieures afin qu'elles soient en harmonie avec le contenu de ces accords. » Elle a appelé toutes les parties concernées, notamment la société civile, à se joindre à ce chantier.
Pour sa part, M. Moussa a évoqué le projet de plan national des droits de l'homme de sa commission, qui comporte un chapitre sur les femmes. « Nous avons trois buts stratégiques : annuler toutes les lois discriminatoires, construire la confiance dans l'égalité et renforcer la capacité des femmes », a-t-il dit.
La présidente de la commission, Amane Kabbara Chaarani, a plaidé pour « un plus grand taux de participation aux hauts postes dans les institutions officielles et les ministères, et la levée des réserves sur les articles 9 et 16 de la Convention internationale contre la discrimination, concernant la transmission de la nationalité et le statut personnel ».
Pour sa part, dans un entretien avec la radio al-Rissala, Mme Berry a estimé que « la femme, dans nos sociétés, continue de souffrir d'une négligence scandaleuse à son égard à tous les niveaux ». « Les réalisations des femmes sont le fruit d'un effort personnel, et n'ont jamais été suffisamment appuyées par les régimes des pays, surtout arabes. » Concernant le Liban, elle a assuré que « quels que soient les conflits politiques, nous ne devons jamais en arriver à saper les fondements de la société ».
Interrogée par la chaîne de télévision al-Hurra, la députée Sethrida Geagea a insisté sur les progrès de la femme dans les pays arabes et mesuré le chemin qui reste à faire. Elle a précisé qu'elle avait suivi le dossier de plusieurs lois au Parlement, évoquant tout particulièrement la loi sur la violence domestique.

Appels à un État civil
Le ministère des Affaires sociales a rappelé qu'il était très concerné par les affaires de la femme, ayant un service consacré aux droits de cette dernière. « À cette occasion, les efforts se multiplient pour renforcer les droits de la femme, faire un bilan des réalisations et des ambitions et évaluer les défis de l'étape à venir », dit le texte.
De son côté, le bureau de l'Unesco à Beyrouth a annoncé qu'il lançait une étude sur le passage de l'école à la vie active des jeunes filles au Liban. Cette étude sera placée dans le cadre du projet d'appui à l'égalité entre les sexes au Liban, réalisé par l'Unesco et financé par le Bureau de coopération italienne à hauteur de 480 000 euros.
La société civile n'était pas en reste hier. La campagne « Ma nationalité, un droit pour moi et pour ma famille », a estimé que « toutes les vélléités de changement au Liban se heurtent au système confessionnel, au sein duquel les intérêts des communautés l'emportent sur les droits à la citoyenneté des hommes et des femmes ». « C'est ce que prouvent les prétextes qu'on avance à la campagne, comme les craintes de déséquilibre démographique confessionnel et autres », poursuit le communiqué. La campagne insiste sur « l'importance et la nécessité d'avoir une vision globale et de revendiquer un État civil ». Une revendication similaire pour la lutte en faveur d'un système non confessionnel, considéré « plus favorable aux revendications des femmes », a été lancée hier par l'association « Moussawat », dans un communiqué.

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