Le principal contributeur à la pollution atmosphérique a été identifié comme étant le trafic automobile, avec 100 000 nouveaux véhicules anciens et neufs vendus chaque année dans le pays le Liban a plus de voitures per capita que la Turquie et autant que le Japon...
RECHERCHE Les conclusions d'une récente étude sur les taux de pollution de l'air dans la capitale montrent que certains polluants nocifs sont présents à des concentrations décuplées dans l'atmosphère.
Les conclusions d'une nouvelle étude sur la pollution atmosphérique à Beyrouth ont été présentées récemment lors d'un séminaire à l'AUB, avec ce chiffre impressionnant : 93 % des Beyrouthins sont exposés à une pollution supérieure à la normale. L'étude avait été menée de 2008 à 2010 conjointement par l'Université américaine de Beyrouth (AUB), l'Université Saint-Joseph (USJ) et le Conseil national de la recherche scientifique (CNRS). Financée par la région Île-de-France, elle a impliqué des mesures permanentes de la pollution de l'air calculées en différents points de Beyrouth, grâce à des stations fixes.
Les résultats de l'étude - présentés par Jocelyne Gérard de l'USJ et Najat Saliba de l'AUB - montrent que la concentration d'oxyde de nitrogène, un des polluants très nocifs, a atteint les 58 microgrammes par mètre cube en 2010, alors que le taux maximum toléré est de 40 microgrammes. Le taux de particules microscopiques, générées par la poussière des rues, l'utilisation des freins ou encore la combustion incomplète de fuel, a dépassé les limites d'au moins 100 %.
Les résultats de l'étude - présentés par Jocelyne Gérard de l'USJ et Najat Saliba de l'AUB - montrent que la concentration d'oxyde de nitrogène, un des polluants très nocifs, a atteint les 58 microgrammes par mètre cube en 2010, alors que le taux maximum toléré est de 40 microgrammes. Le taux de particules microscopiques, générées par la poussière des rues, l'utilisation des freins ou encore la combustion incomplète de fuel, a dépassé les limites d'au moins 100 %.
Le principal contributeur à la pollution atmosphérique a été identifié comme étant le trafic automobile, avec 100 000 nouveaux véhicules anciens et neufs vendus chaque année dans le pays (le Liban a plus de voitures per capita que la Turquie et autant que le Japon...). Chacune de ces voitures émet 1,6 tonne de gaz par an : pour information, ces émissions peuvent seulement être neutralisées par la plantation de 160 arbres ayant au moins deux ans d'âge.
D'autres facteurs aggravants de la pollution sont la construction d'immeubles hauts dans des rues étroites, créant un « effet canyon » qui piège les polluants dans les rues. Parmi les solutions proposées par les experts : échelonner les heures de travail, organiser le transport public, encourager le covoiturage et le transport à bicyclette, l'usage de carburants alternatifs et de véhicules écologiques, etc.
La pneumologue Marie-Louise Coussa-Koniski a mis en garde contre la multiplication des cas de maladies pulmonaires, soulignant, à titre d'exemple, que la fréquence des cas d'asthme est au moins de 50 % supérieure qu'en Europe et aux États-Unis. Elle a cité des études qui stipulent que si les taux de pollution sont ramenés aux normes, le nombre de cas d'asthme sera réduit de 70 % et celui des cas de bronchites de moitié. Elle a cité d'autres facteurs aggravants de l'exposition à la pollution, tels que la fumée dans les endroits publics ou l'usage excessif de feux d'artifice.
L'économiste Jad Chaaban, de la faculté d'agronomie de l'AUB, a évoqué une étude de 2001 qui chiffre le coût de la pollution de l'air à Beyrouth à 10 millions de dollars par an en facture de santé et en perte de productivité. Selon lui, si le pays arrive à réduire le taux de particules microscopiques à 10 microgrammes par mètre cube, il gagnerait jusqu'à 16 millions de dollars et économiserait jusqu'à 3,2 millions de dollars en visites d'hôpital.
D'autres facteurs aggravants de la pollution sont la construction d'immeubles hauts dans des rues étroites, créant un « effet canyon » qui piège les polluants dans les rues. Parmi les solutions proposées par les experts : échelonner les heures de travail, organiser le transport public, encourager le covoiturage et le transport à bicyclette, l'usage de carburants alternatifs et de véhicules écologiques, etc.
La pneumologue Marie-Louise Coussa-Koniski a mis en garde contre la multiplication des cas de maladies pulmonaires, soulignant, à titre d'exemple, que la fréquence des cas d'asthme est au moins de 50 % supérieure qu'en Europe et aux États-Unis. Elle a cité des études qui stipulent que si les taux de pollution sont ramenés aux normes, le nombre de cas d'asthme sera réduit de 70 % et celui des cas de bronchites de moitié. Elle a cité d'autres facteurs aggravants de l'exposition à la pollution, tels que la fumée dans les endroits publics ou l'usage excessif de feux d'artifice.
L'économiste Jad Chaaban, de la faculté d'agronomie de l'AUB, a évoqué une étude de 2001 qui chiffre le coût de la pollution de l'air à Beyrouth à 10 millions de dollars par an en facture de santé et en perte de productivité. Selon lui, si le pays arrive à réduire le taux de particules microscopiques à 10 microgrammes par mètre cube, il gagnerait jusqu'à 16 millions de dollars et économiserait jusqu'à 3,2 millions de dollars en visites d'hôpital.
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