The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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May 19, 2011

L'orient Le Jour - Réfugiés syriens : le 14 Mars rappelle au pouvoir la primauté des conventions internationales - May 19, 2011

Le secrétariat général du 14 Mars réuni hier à Achrafieh. Photo Hassan Assal
Le secrétariat général du 14 Mars réuni hier à Achrafieh. Photo Hassan Assal
VIE POLITIQUE Le secrétariat général du 14 Mars, réuni hier à Achrafieh, a évoqué le problème du sort des réfugiés syriens fuyant les troubles dans leurs villages, soulignant que le Liban devrait respecter ses engagements concernant la primauté des conventions internationales par rapport à la législation locale.

Les développements en rapport avec le soulèvement populaire en Syrie et leurs retombées sur la scène libanaise, plus particulièrement en ce qui concerne le problème des réfugiés syriens qui trouvent refuge au Akkar, ont été au centre de la réunion hebdomadaire que le secrétariat général du 14 Mars a tenue hier en son siège d'Achrafieh. Étaient présents à la réunion le député Ammar Houry, les anciens députés Farès Souhaid, Samir Frangié et Élias Atallah, ainsi que MM. Eddie Abillamaa, Élias Abou Assi, Vatché Nourbatlian, Hrair Hovivian, Youssef Doueihy, Nawfal Daou et Nassir el-Assaad.
À l'issue de la rencontre, M. Houry a donné lecture d'un communiqué précisant que les débats avaient porté sur les derniers développements « aux frontières nord et sud ». « Le secrétariat général s'est longuement penché sur le vaste mouvement d'exode des localités syriennes proches des frontières avec le Liban-Nord en direction des villages du Akkar, souligne le communiqué. Le secrétariat général exprime sa profonde désolation au sujet des événements qui ont provoqué cet exode. Il exprime dans le même temps sa fierté concernant le soutien humanitaire apporté par les habitants du Nord, et du Akkar en particulier, aux réfugiés, ce qui met l'accent sur les relations fraternelles entre les peuples libanais et syrien. Le secrétariat général soutient les efforts déployés par le Haut Comité de secours et toutes les instances humanitaires pour venir en aide aux réfugiés, conformément aux instructions données par le président Saad Hariri. La vie de l'homme étant au-dessus de tout autre considération, le secrétariat général exhorte les ministères concernés et les organisations humanitaires à venir en aide aux frères syriens.
Et le communiqué d'ajouter : « Le secrétariat général met en garde contre toute tentative de faire du territoire libanais un terrain (d'affrontement) en rapport avec la crise syrienne. Il met en garde contre toute tentative syrienne de dépasser les frontières libanaises. Il met l'accent sur la nécessité d'apporter une assistance aux réfugiés du fait qu'ils sont pris en charge par l'État libanais. Le Liban s'est engagé à respecter la charte des droits de l'homme et les conventions internationales, lesquelles priment sur la législation nationale. Le secrétariat général appelle le président de la République et le commandement de l'armée à se conformer à ce principe juridique humanitaire. »

La rencontre de solidarité avec le peuple syrien
Condamnant en outre « le terrorisme (moral) dont a été la cible l'un des hôtels de la capitale (l'hôtel Le Bristol) hier (mardi) afin de l'empêcher d'accueillir des militants de la société civile qui veulent se solidariser avec le peuple syrien », le secrétariat général a accusé le 8 Mars d'être l'instigateur de ces pressions morales et de ces tentatives d'intimidation. « Le secrétariat général, poursuit le communiqué, refuse que Beyrouth, capitale de la culture et de la liberté, soit l'otage des pressions exercées par les forces du 8 Mars. Beyrouth ne se soumettra pas et elle fera face à l'obscurantisme. Elle demeurera le porte-étendard de la démocratie, de la liberté, de la souveraineté et de l'indépendance. Elle demeurera la capitale libre d'un Liban libre et souverain. Le terrorisme s'appuyant sur les armes ne passera pas, surtout à l'ombre du printemps arabe. »
Le secrétariat général a, par ailleurs, évoqué la marche organisée dimanche dernier à la frontière avec Israël pour la commémoration de la nakba, condamnant à ce sujet « les crimes israéliens qui ont fait des dizaines de tués et de blessés ». Exprimant sa solidarité avec « le peuple palestinien frère dans sa lutte pour un État indépendant et pour (préserver) le droit au retour », le secrétariat général du 14 Mars a rappelé que le Liban est tenu à respecter ses engagements concernant la résolution 1701 et la ligne bleue (séparant le Liban d'Israël). « Cela implique que le Sud doit demeurer une zone calme, de manière à ne pas donner à Israël, qui se débat dans une crise sans précédent, le prétexte d'exporter sa crise en menant une guerre contre le Liban », poursuit le communiqué.    
Et d'ajouter : « Le secrétariat général tient à rappeler que la réconciliation palestinienne qui s'est réalisée a prévu dans son programme d'action un mouvement populaire à l'intérieur (des territoires palestiniens) en concomitance avec un combat politico-diplomatique qui atteindra son apogée en septembre afin d'obtenir une reconnaissance internationale de l'État palestinien. Le secrétariat général est attaché au fait que la cause palestinienne est, avant tout, la cause nationale du peuple palestinien. En outre, parce qu'elle représente aussi une cause arabe centrale, elle est soumise à une stratégie arabo-palestinienne commune. Tout unilatéralisme sur ce plan est par conséquent rejeté. Le secrétariat général refuse donc que la cause palestinienne soit considérée comme une carte aux mains de telle ou telle partie qui l'exploiterait pour couvrir certaines crises. »
Répondant ensuite aux questions des correspondants de presse, le député Ammar Houry a réitéré sa condamnation des menaces proférées par le 8 Mars pour obtenir l'annulation de la rencontre de solidarité avec le peuple syrien. M. Houry a, d'autre part, souligné, en réponse à une question, que les forces du 14 Mars n'étaient pas à l'origine de l'initiative de la rencontre de solidarité du Bristol, déclarant à ce propos : « Sur le plan du principe, nous sommes pour le respect de la liberté d'expression. Certaines factions ont exprimé leur point de vue concernant le Bahreïn et ont soutenu les mouvements de libération dans le monde arabe. Sans aborder le problème de fond, nous sommes donc, sur le plan de la forme, pour la liberté d'expression, surtout si elle émane de la société civile. » 

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