The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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October 29, 2010

L'Orient le Jour - The aggression against the STL investigators polarizes, once more the political landscape - October 29, 2010

L'affaire de l'agression perpétrée mercredi dernier par un groupe de femmes proches du Hezbollah contre deux enquêteurs du Tribunal spécial pour le Liban qui étaient en mission à Ouzaï, dans la banlieue sud, a, comme c'est le cas en pareilles circonstances, polarisé la scène politique locale. Les pôles du 14 Mars ont ainsi vivement condamné l'attitude du Hezbollah dans cette affaire, soulignant que l'incident d'Ouzaï apporte la preuve que le Hezbollah cherche par tous les moyens à torpiller le TSL et la justice internationale. Pour les pôles du 8 Mars, par contre, c'est plutôt le TSL qui agresse la population libanaise... 
Le député Ammar Houry, membre du bloc parlementaire du Courant du futur, a déclaré dans ce cadre que « l'agression de la banlieue sud est un message clair qui n'est pas le premier du genre que le Hezbollah adresse au tribunal international ». « Un tel message n'aboutira cependant à rien, a souligné M. Houry. Comme l'ont souligné le bureau du juge Daniel Bellemare et l'ONU, rien ne pourra arrêter le tribunal. » Et M. Houry d'ajouter : « D'aucuns se sont livrés à des gesticulations médiatiques en prétendant que les enquêteurs s'immiscent dans des affaires personnelles, ce que le médecin Imane Charara (la propriétaire du cabinet médical où a eu lieu l'incident) a démenti. Les forces du 14 Mars continueront à soutenir la légalité libanaise et internationale. »
Le député Atef Majdalani, membre du bloc Hariri, a stigmatisé l'agression d'Ouzaï, soulignant qu'elle constitue « une agression contre le Conseil de sécurité ». « Toutes les actions du 8 Mars, a-t-il déclaré, visent à abolir le Tribunal spécial pour le Liban. » 
L'ancien député Moustapha Allouche, membre du directoire du Courant du futur, a souligné pour sa part que le Hezbollah a recours à tous les moyens afin d'entraver l'action du tribunal. « Ce qui s'est produit (à Ouzaï) n'est pas un hasard, a déclaré M. Allouche. Cela s'inscrit dans le cadre d'un plan exécuté par le Hezbollah afin de torpiller la stabilité dans le pays. » 
Le député Chant Chinchinian, membre du bloc parlementaire des Forces libanaises, a qualifié l'agression d'Ouzaï de « honteuse », soulignant que cet incident s'inscrit dans le cadre de « la campagne contre le tribunal international ». 

Le 8 Mars 
Dans le camp du 8 Mars, le député Nehmetallah Abi Nasr, membre du bloc aouniste, s'est quelque peu démarqué des pôles du 8 Mars en soulignant que « toute agression contre une police judiciaire, qu'elle soit locale ou internationale, est condamnable », rappelant à ce propos qu'il existe un accord entre le tribunal international et le gouvernement libanais. Affirmant qu'il ne pensait pas que le Hezbollah était derrière cette agression, M. Abi Nasr a déclaré que « le Liban ne peut pas se défaire facilement de la justice internationale, surtout dans un petit pays comme le Liban et surtout qu'il y a eu des assassinats ». 
Autre son de cloche au niveau du député Hikmat Dib, également membre du bloc aouniste, qui a estimé que « les Libanais sont maintenant à découvert face aux services de renseignements sous le prétexte de la justice internationale et du TSL ».
M. Oussama Saad, chef de l'Organisation populaire nassérienne, a abondé dans le même sens, affirmant que « le comportement d'une équipe d'enquêteurs relevant du TSL dans un cabinet médical pour femmes illustre le fait que le tribunal constitue une violation flagrante de la souveraineté nationale, du fait que les enquêteurs ont voulu obtenir des informations personnelles ». 
L'ancien ministre Wi'am Wahhab a dénoncé de son côté ce qu'il a qualifié d'« atteinte à la dignité et à la spécificité des Libanais » de la part du tribunal international. 
L'ancien député Fayçal Daoud a abondé dans le même sens, dénonçant le fait que les enquêteurs du TSL aient tenté d'obtenir des informations personnelles dans un cabinet médical pour femmes. 

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