The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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October 13, 2010

L'Orient le Jour - No "false witnesses" before the indictment, emphasizes Future - October 13, 2010

Le bloc parlementaire du Futur s'est montré une nouvelle fois intraitable hier au sujet du devenir du TSL, tout en exhortant les protagonistes au Liban à « préserver les espaces d'unanimité nationale ».À l'issue de sa réunion hebdomadaire sous la présidence de son chef, Fouad Siniora, le bloc du Futur a réaffirmé l'ascendant de l'affaire Rafic Hariri et des autres personnalités assassinées sur celle dite des « faux témoins », soulignant que cette dernière ne pourrait pas être élucidée avant l'acte d'accusation émanant du Tribunal spécial pour le Liban.
« Eu égard aux débats et aux polémiques politiques en cours ces jours-ci, il est nécessaire de rappeler que l'intérêt dans l'affaire de l'assassinat de Rafic Hariri et de ses compagnons doit rester concentré sur la recherche de la vérité sur les auteurs de ce crime et des autres attentats qui y sont liés, et ce par le biais du TSL », indique un communiqué du bloc.
Le bloc « attire l'attention des Libanais que depuis la perpétration de ces crimes, il y a eu en permanence de nombreuses tentatives visant à égarer l'objectif de vérité, à dérouter le tribunal et à remettre en question sa crédibilité », rappelle le texte.
« Le TSL a fait l'objet de l'unanimité des Libanais lors des réunions de la conférence de dialogue national, dans les déclarations ministérielles des gouvernements successifs et dans le discours d'investiture du président de la République. C'est donc ce tribunal qui, aujourd'hui, est compétent en la matière et c'est à lui qu'il revient de faire connaître ses résultats, ses conclusions et ses verdicts », souligne le texte.
« Pour ce qui est de faire la lumière sur les multiples tentatives de leurre de la part de ceux qui ont donné des témoignages douteux, autrement dit les faux témoins, cela n'est réalisable qu'à la lumière des actes d'accusation et verdicts du TSL. Or il est notoire que les règles d'investigation criminelle, qui s'appliquent au TSL, sont soumises au principe du secret de l'enquête. C'est la raison pour laquelle il n'est pas possible de savoir s'il existe des faux témoins avant la parution de l'acte d'accusation. Une fois cette étape franchie, il sera alors nécessaire de punir sévèrement ceux qui auraient tenté de leurrer ou de désorienter l'enquête », ajoute le communiqué.
« Dans cette logique, le bloc invite toutes les parties au Liban à prendre conscience de l'importance de préserver les espaces d'unanimité nationale, car cela est crucial pour maintenir la cohésion nationale et la stabilité politique » du pays, poursuit le texte.
Au sujet de la visite au Liban du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, le bloc considère que cette visite « entre dans le cadre du renforcement des relations libano-iraniennes fondées sur l'amitié entre les deux peuples, sur le principe du respect total de la souveraineté et de l'indépendance des deux pays amis et sur le respect des résolutions de la légalité internationale ».
Sur un autre plan, le bloc condamne l'adoption par le gouvernement israélien d'un projet d'amendement sur la loi de citoyenneté israélienne, aux termes duquel le demandeur doit prêter serment à l'État d'Israël « comme État juif ». « Ces graves orientations reflètent une fois de plus la politique d'entêtement et de refus de laisser mûrir toute solution pacifique » au conflit israélo-arabe, indique le communiqué.
Discours virulents
 Pour en revenir à la polémique sur le TSL et les « faux témoins », le secrétaire général du Courant du futur, Ahmad Hariri, a souligné hier, dans une allocution virulente lors d'une cérémonie dans le Akkar, qu'il ne saurait être question de « sauter par-dessus les assassinats perpétrés au Liban sous prétexte de préserver la paix civile, car cela n'a jamais rien préservé du tout, ni le pays ni ses chefs politiques ».
« Il ne saurait non plus être question de déprécier l'affaire de l'assassinat de Rafic Hariri et des autres martyrs pour la mettre au niveau de l'hérésie des faux témoins », a-t-il ajouté.
« Comme à leur habitude, ils cherchent aujourd'hui à tromper l'opinion. Ils s'efforcent en fait de parvenir aux vrais témoins pour les découvrir et les tuer », a-t-il lancé, avant d'observer que « jusqu'ici, l'acte d'accusation n'a pas paru. Qui donc peut prétendre que cet acte se basera sur des faux témoignages ? ».
Participant à la même cérémonie, le ministre de l'Éducation, Hassan Mneimné, a tenu des propos encore plus virulents : « Certains veulent nous ramener à la période noire. Ils oublient que dans cette patrie les hommes libres sont nombreux et que ceux qui croient en un Liban libre, souverain et indépendant ne plieront jamais et poursuivront leur chemin malgré les menaces, les hurlements et les intimidations. »
« Il n'y aura pas de retour en arrière. Nous ne serons jamais du côté des assassins et contre les assassinés. Le tribunal restera et ne fera l'objet d'aucun compromis, quel qu'en soit le prix », a ajouté M. Mneimné.
Quant au député du Akkar, Riad Rahhal, il s'est littéralement déchaîné contre le 8 Mars, l'accusant de « céder à la panique, de lancer des menaces de recourir à ses armes, de nuire à l'économie, de contribuer à l'exode des Libanais, de pousser le Liban vers l'arriération, la haine et les divisions et de frapper les institutions pour établir sa domination sur l'État ».
Plus prosaïquement, mais tout aussi radicalement, son collègue de Beyrouth Atef Majdalani a reproché à l'ex-opposition de « ne pas voir le droit, mais seulement la politique ». « Et c'est par la politique qu'ils veulent mener la question des faux témoins là où ils l'entendent, dans une tentative de faire avorter l'acte d'accusation, puis de supprimer le TSL, avant d'éliminer l'État libanais lui-même », a-t-il dit.
Un peu moins virulent, le député du Chouf Mohammad Hajjar a relevé que le 8 Mars a adopté à l'égard du rapport Najjar « la même attitude qu'à l'égard du TSL ». « L'objectif est clair, selon lui : supprimer le tribunal, avec tout ce que cela signifie comme répercussions sur l'ordre au Liban et sur la structure de l'État libanais. »
M. Hajjar s'est d'autre part déchaîné contre le ministre des Affaires étrangères, Ali Chami, à la suite de l'annonce par ce dernier de l'incapacité de son ministère de tenir ses engagements au sujet du vote des non-résidents aux législatives de 2013. « Le ministre des Affaires étrangères cherche à se débiner », a dit M. Hajjar. 

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