Casquette de l’association vissée sur la tête, Helmut Kutin est très heureux de poser avec une petite fille du village.
TÉMOIGNAGE Né en Italie en 1941, Helmut Kutin est depuis 26 ans à la tête de SOS Villages d'enfants. Enchanté de retourner au Liban qu'il a visité pour la dernière fois en 2006, cet ancien enfant SOS plaisante avec tous en veillant sur le bien-être des jeunes recueillis.
Chaleureux, drôle, dévoué... Voilà quelques adjectifs qui décrivent bien Helmut Kutin. À soixante-dix ans, le président de l'association SOS Villages d'enfants continue de se dévouer corps et âme à sa mission. Lui-même l'avoue dans un sourire: «Je n'ai ni femme ni enfants. Moi j'ai épousé SOS Villages d'enfants! Je suis en quelque sorte le grand-père de tous les jeunes recueillis.»
Ravi de revenir au Liban - sa dernière visite remonte à 2006 après l'agression israélienne contre le pays -, Helmut plaisante avec les bénévoles et joue avec les plus petits. Entre deux anecdotes, il expose les projets de l'association pour le pays: «Il y a déjà quatre villages SOS au Liban et le dernier a été ouvert en 2006. Pour quatre millions d'habitants, c'est un nombre suffisant. Mais, par ces villages, nous aimerions poursuivre et renforcer le suivi des familles qui en ont besoin. Toucher encore plus de monde.» Quant au projet immédiat et concret qui occupe son esprit, c'est la construction de deux nouvelles maisons au village de Ksarnaba. Une mère SOS et trois enfants attendent à l'heure actuelle un endroit où s'installer. Il tient à préciser: «Au sein des villages, nous éduquons des enfants de toutes les confessions: musulmans, chrétiens, peu importe. Il y a aussi des jeunes à moitié palestiniens, syriens ou irakiens.»
Ravi de revenir au Liban - sa dernière visite remonte à 2006 après l'agression israélienne contre le pays -, Helmut plaisante avec les bénévoles et joue avec les plus petits. Entre deux anecdotes, il expose les projets de l'association pour le pays: «Il y a déjà quatre villages SOS au Liban et le dernier a été ouvert en 2006. Pour quatre millions d'habitants, c'est un nombre suffisant. Mais, par ces villages, nous aimerions poursuivre et renforcer le suivi des familles qui en ont besoin. Toucher encore plus de monde.» Quant au projet immédiat et concret qui occupe son esprit, c'est la construction de deux nouvelles maisons au village de Ksarnaba. Une mère SOS et trois enfants attendent à l'heure actuelle un endroit où s'installer. Il tient à préciser: «Au sein des villages, nous éduquons des enfants de toutes les confessions: musulmans, chrétiens, peu importe. Il y a aussi des jeunes à moitié palestiniens, syriens ou irakiens.»
En tirant sur sa cigarette, il se rappelle avec nostalgie sa visite dans le Liban d'avant-guerre: «Lorsque le premier village a été fondé en 1969, le pays était très beau, très francophone aussi. Beyrouth était une ville magnifique!» Depuis, «un travail fantastique a été réalisé, surtout pendant toute la durée de la guerre», estime Helmut. L'accent a particulièrement été mis sur l'accompagnement des jeunes, avec la fondation d'un foyer pour eux à Beyrouth, dès 1975. « Quand ils grandissent, il faut redoubler d'amour et de force. Les petits sont faciles à élever, mais les adolescents...», souligne Helmut, réaliste.
Un enfant SOS
Helmut parle en connaissance de cause. Les bêtises, il en a fait aussi pendant sa jeunesse au village SOS d'Imst, en Autriche. «Le samedi, on faisait le tour des boulangeries pour récolter du pain avec les autres enfants. Pour cela, on nous donnait une petite charrette. Évidemment, nous, on s'amusait à descendre la route avec, même si c'était interdit. Un jour, comme on n'arrivait plus à freiner, un soldat français qui passait par là a jeté sa baguette devant les roues pour tenter de nous arrêter. Ça n'a rien fait, mais le geste était très gentil: sacrifier une baguette qui sortait à peine du four!» raconte-t-il en riant. L'époque était différente. Dans les années 1950, l'Europe sortait tout juste de la Seconde Guerre mondiale et était très pauvre. Les enfants sans parents se retrouvaient majoritairement dans des orphelinats non mixtes. «Le concept d'un village d'enfants était totalement novateur, explique Helmut. J'ai eu beaucoup de chance, car d'habitude, seuls les enfants de 0 à 8 ans étaient accueillis au village SOS. Or, j'avais 12 ans quand, après avoir perdu ma mère, mon père a accepté que j'aille à Imst.»
Depuis, «la grande famille SOS», comme il la surnomme, l'a complètement adopté. Après ses études d'économie à Innsbruck, le fondateur de l'association, Hermann Gmeiner, est venu lui proposer de fonder un village au Vietnam. «C'était en 1967, j'avais 26 ans et l'idée d'aider la famille SOS me plaisait, donc j'ai dit oui», avoue Helmut. Plus de 40 ans plus tard, il est toujours là, fidèle au poste.
Un enfant SOS
Helmut parle en connaissance de cause. Les bêtises, il en a fait aussi pendant sa jeunesse au village SOS d'Imst, en Autriche. «Le samedi, on faisait le tour des boulangeries pour récolter du pain avec les autres enfants. Pour cela, on nous donnait une petite charrette. Évidemment, nous, on s'amusait à descendre la route avec, même si c'était interdit. Un jour, comme on n'arrivait plus à freiner, un soldat français qui passait par là a jeté sa baguette devant les roues pour tenter de nous arrêter. Ça n'a rien fait, mais le geste était très gentil: sacrifier une baguette qui sortait à peine du four!» raconte-t-il en riant. L'époque était différente. Dans les années 1950, l'Europe sortait tout juste de la Seconde Guerre mondiale et était très pauvre. Les enfants sans parents se retrouvaient majoritairement dans des orphelinats non mixtes. «Le concept d'un village d'enfants était totalement novateur, explique Helmut. J'ai eu beaucoup de chance, car d'habitude, seuls les enfants de 0 à 8 ans étaient accueillis au village SOS. Or, j'avais 12 ans quand, après avoir perdu ma mère, mon père a accepté que j'aille à Imst.»
Depuis, «la grande famille SOS», comme il la surnomme, l'a complètement adopté. Après ses études d'économie à Innsbruck, le fondateur de l'association, Hermann Gmeiner, est venu lui proposer de fonder un village au Vietnam. «C'était en 1967, j'avais 26 ans et l'idée d'aider la famille SOS me plaisait, donc j'ai dit oui», avoue Helmut. Plus de 40 ans plus tard, il est toujours là, fidèle au poste.
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