The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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May 1, 2011

L'orient Le Jour - Fuyant les combats dans leur pays, les réfugiés syriens affluent au Liban - May 01, 2011

En deux jours, plus de 1 000 Syriens, surtout des femmes et des enfants, ont traversé la frontière, venant de Tall Kalakh, pour la plupart à pied, pour se réfugier au Liban-Nord ./Photo
En deux jours, plus de 1 000 Syriens, surtout des femmes et des enfants, ont traversé la frontière, venant de Tall Kalakh, pour la plupart à pied, pour se réfugier au Liban-Nord ./Photo Reuters
FRONTIÈRE Fuyant la violence en Syrie, Oum Maher a laissé dans son pays son mari et ses six garçons et a traversé la frontière libanaise où elle partage maintenant une chambre avec douze autres membres de sa famille.

"La nuit, nous déroulons les matelas et je dors avec ma fille, deux de mes belle-filles et neuf petits-enfants", dit cette femme de soixante ans à l'AFP, en montrant des futons roulés contre un mur. "Tout ce que je veux, c'est retourner à la maison aux côtés de mon mari et de mes fils", confie-t-elle.
Oum Maher, qui vient de la localité frontalière syrienne de Tall Kalakh, remercie pour leur hospitalité les habitants du village libanais de Wadi Khaled où elle a trouvé refuge avec une centaine de ses compatriotes, chassés de Syrie par la violence.
En deux jours, plus de 1 000 Syriens, surtout des femmes et des enfants, ont traversé la frontière, pour la plupart à pied, pour venir dans le nord du Liban en provenance de Tall Kalakh, situé à environ deux kilomètres de la frontière. Portant matelas et autres objets de première nécessité, ils entrent par le poste frontalier non officiel d'al-Bouqayaa. Ils racontent que leur ville a été le théâtre de combats entre les forces de sécurité et les opposants au régime du président syrien Bachar el-Assad.
Tall Kalakh abrite en majorité des sunnites. La ville est connue pour être un point de passage de trafics en tout genre et se trouve enclavée dans une région alaouite, la minorité au pouvoir en Syrie à laquelle appartient Bachar al-Assad.
"Mon mari m'a demandé de prendre nos enfants et de partir ce (vendredi) matin car il avait peur de nouvelles manifestations après la prière du vendredi", souligne Oum Mohammed Farha, une mère de cinq enfants. "Hier (jeudi), il n'y avait plus d'eau ni d'électricité pendant deux heures et ce matin nous avons vu une dizaine de chars entrer dans la ville et c'est alors que j'ai décidé de partir", ajoute-t-elle.
D'autres Syriens qui sont arrivés dans le village libanais n'hésitent toutefois pas à proclamer leur soutien pour le président Assad. "Que Dieu protège la Syrie et son président", lance Sabah al-Azzi, une quinquagénaire qui a traversé la frontière avec sa fille et quatre petits-enfants. "Nous ne sommes ici que pour rendre visite à des parents. Tout ce que les médias racontent à propos des manifestations en Syrie sont des mensonges", accuse-t-elle.
La Syrie est secouée depuis le 15 mars par des manifestations anti-régime de plus en plus violentes appelant au départ du régime du parti Baas syrien, contrôlé par les Alaouites, une branche minoritaire du chiisme, et au pouvoir depuis 1963.
Plus de 450 personnes ont été tuées, selon des militants, alors que les forces de l'ordre n'hésitent pas à tirer à balles réelles sur les manifestants. Les manifestants à Tall Kalakh demandent aussi la libération d'habitants de la ville, arrêtés après avoir été accusés de trafic entre la frontière entre le Liban et la Syrie, très perméable.
Oum Khaled, 55 ans, craint de voir la situation dans sa ville natale devenir de plus en plus instable. "J'ai trois enfants. Ils ont été arrêtés il y a un an et demi, accusés de trafic et un seul a été libéré", indique-t-elle à l'AFP. "Le régime a donné des armes aux villages alaouites des environs et nous nous défendons après qu'ils ont commencé à tirer sur nos maisons", ajoute-t-elle en affirmant: "Si mon mari m'avait laissée faire, je serais restée pour défendre mon village".
Notons que le député Mouine Merehbi s'est rendu à Wadi Khaled, envoyé par le Premier ministre sortant Saad Hariri et le député Fouad Siniora afin d'inspecter la situation des familles.
Merehbi s'est entretenu avec des responsables qui travaillent dans le cadre d'organisations locales au sein des Nations unies et qui s'occupent des affaires des déplacés et des réfugiés. Il a de même rencontré le président de la mission "Médecins sans frontières", le représentant du Comité International de la Croix Rouge et le représentant du ministère des Affaires sociales au Akkar. Les discussions ont porté sur la situation des déplacés ainsi que sur les moyens de leur fournir l'aide et le soutien nécessaires.
Par ailleurs, une équipe médicale s'est rendue également sur les lieux, à la demande du ministre sortant de la Santé Publique Mohammad Jawad Kahlifé, afin d'offrir les médicaments aux malades, les vaccins aux enfants et les soins nécessaires aux femmes enceintes.

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