Le 19 avril, les Estoniens sont apparus sur une vidéo non datée sur YouTube, appelant à l'aide les dirigeants libanais, jordaniens, saoudiens et français.
RAPT Près de deux mois après l'enlèvement de sept cyclistes estoniens, le mystère reste entier en raison du peu d'informations divulguées sur leur sort ou sur la partie qui se tient derrière leur disparition.
Les sept hommes, tous la trentaine, ont été kidnappés le 23 mars à Zahlé peu après avoir pénétré sur le territoire à vélo en provenance de la Syrie voisine.
Initialement, les autorités semblaient confiantes que l'affaire allait rapidement être élucidée après avoir récupéré le minibus et la voiture utilisés dans l'enlèvement et arrêté plusieurs suspects.
Initialement, les autorités semblaient confiantes que l'affaire allait rapidement être élucidée après avoir récupéré le minibus et la voiture utilisés dans l'enlèvement et arrêté plusieurs suspects.
Mais avec les deux "cerveaux" présumés --un Syrien et un Libanais-- toujours en fuite, et en l'absence de preuves nettes, l'espoir s'amincit.
De plus, avec l'impasse politique au Liban, sans gouvernement depuis janvier, et les troubles en Syrie, cette affaire risque de traîner.
"C'est assez dramatique parce que, jusqu'à présent, l'enquête a été bien menée mais notre souci principal aujourd'hui est que les autorités libanaises restent mobilisées", a affirmé un diplomate occidental sous couvert de l'anonymat.
Selon lui, les ravisseurs visaient probablement des Européens d'une autre nationalité, peut-être des Français, lorsqu'ils ont attaqué les Estoniens.
"Si j'étais preneur d'otages, je ne viserais pas des Estoniens", dit-il. "Ils visaient des étrangers, et ça les aurait arrangé si ces étrangers étaient autres que des Estoniens".
Interrogés sur cette question, des responsables libanais et le représentant du ministère estonien des Affaires étrangères à Beyrouth ont refusé de commenter l'affaire.
Quatre des personnes arrêtées dans le cadre de cette affaire sont des fondamentalistes sunnites selon les autorités, qui estiment que ces derniers ont effectué l'enlèvement sans en être les "cerveaux".
"Ces gens étaient de simples mercenaires exécutant des ordres", selon une source proche du dossier, sous couvert de l'anonymat.
Dans deux courriels envoyés à un site internet libanais, un groupuscule inconnu, Haraket El Nahda Wal Islah (Mouvement pour le renouveau et la réforme), a revendiqué l'enlèvement et exigé une rançon.
Le 19 avril, les Estoniens sont apparus sur une vidéo non datée sur YouTube, appelant à l'aide les dirigeants libanais, jordaniens, saoudiens et français.
Selon la source proche du dossier, les enquêteurs n'ont pas pu remonter jusqu'à l'origine des deux courriels. En revanche, ils se sont rendus compte que la vidéo provenait de Damas.
"Ils (les enquêteurs) savent que le nom et l'adresse des gens qui ont confectionné la vidéo ont pour origine Damas", soutient-elle, sans élaborer.
"Les enquêteurs français et estoniens en sont conscients et les Estoniens ont appelé Damas à l'aide".
Mais pour le diplomate occidental, rien ne prouve l'implication de Damas.
"Il n'y a pas de preuves tangibles menant à Damas en ce moment. Notre sentiment aujourd'hui c'est que cela reste une question libanaise".
Depuis la crise des otages occidentaux dans les années 1980, en pleine guerre civile (1975-1990), les enlèvements de touristes étrangers sont très rares au Liban.
À Tallinn, le gouvernement assure qu'il fait tout son possible pour parvenir à la vérité.
"Le comité de crise (...) continue de travailler avec toutes les agences et les partenaires internationaux en vue de résoudre" cette affaire, a affirmé Mariann Sudakov, porte-parole du ministère estonien de Affaires étrangères, y compris avec "d'autres pays du Moyen-Orient, l'Union européenne et l'OTAN".
De plus, avec l'impasse politique au Liban, sans gouvernement depuis janvier, et les troubles en Syrie, cette affaire risque de traîner.
"C'est assez dramatique parce que, jusqu'à présent, l'enquête a été bien menée mais notre souci principal aujourd'hui est que les autorités libanaises restent mobilisées", a affirmé un diplomate occidental sous couvert de l'anonymat.
Selon lui, les ravisseurs visaient probablement des Européens d'une autre nationalité, peut-être des Français, lorsqu'ils ont attaqué les Estoniens.
"Si j'étais preneur d'otages, je ne viserais pas des Estoniens", dit-il. "Ils visaient des étrangers, et ça les aurait arrangé si ces étrangers étaient autres que des Estoniens".
Interrogés sur cette question, des responsables libanais et le représentant du ministère estonien des Affaires étrangères à Beyrouth ont refusé de commenter l'affaire.
Quatre des personnes arrêtées dans le cadre de cette affaire sont des fondamentalistes sunnites selon les autorités, qui estiment que ces derniers ont effectué l'enlèvement sans en être les "cerveaux".
"Ces gens étaient de simples mercenaires exécutant des ordres", selon une source proche du dossier, sous couvert de l'anonymat.
Dans deux courriels envoyés à un site internet libanais, un groupuscule inconnu, Haraket El Nahda Wal Islah (Mouvement pour le renouveau et la réforme), a revendiqué l'enlèvement et exigé une rançon.
Le 19 avril, les Estoniens sont apparus sur une vidéo non datée sur YouTube, appelant à l'aide les dirigeants libanais, jordaniens, saoudiens et français.
Selon la source proche du dossier, les enquêteurs n'ont pas pu remonter jusqu'à l'origine des deux courriels. En revanche, ils se sont rendus compte que la vidéo provenait de Damas.
"Ils (les enquêteurs) savent que le nom et l'adresse des gens qui ont confectionné la vidéo ont pour origine Damas", soutient-elle, sans élaborer.
"Les enquêteurs français et estoniens en sont conscients et les Estoniens ont appelé Damas à l'aide".
Mais pour le diplomate occidental, rien ne prouve l'implication de Damas.
"Il n'y a pas de preuves tangibles menant à Damas en ce moment. Notre sentiment aujourd'hui c'est que cela reste une question libanaise".
Depuis la crise des otages occidentaux dans les années 1980, en pleine guerre civile (1975-1990), les enlèvements de touristes étrangers sont très rares au Liban.
À Tallinn, le gouvernement assure qu'il fait tout son possible pour parvenir à la vérité.
"Le comité de crise (...) continue de travailler avec toutes les agences et les partenaires internationaux en vue de résoudre" cette affaire, a affirmé Mariann Sudakov, porte-parole du ministère estonien de Affaires étrangères, y compris avec "d'autres pays du Moyen-Orient, l'Union européenne et l'OTAN".
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