The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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August 19, 2011

L'Orient le jour - L’acte d’accusation est « stupide » et « politisé », estime le 8 Mars, August 19, 2011


La publication de l’acte d’accusation par le Tribunal spécial pour le Liban a provoqué une série de réactions hostiles dans les rangs du 8 Mars.
Le député et chef des Marada, Sleimane Frangié, a ainsi estimé que l’acte d’accusation constitue « un plan visant à porter atteinte à la résistance ». « La décision a été prise et le reste n’est que détails », a-t-il affirmé à cet égard, se demandant « pourquoi (ses) propres alliés ont été surpris par le texte ».
Il affirmé que l’ancien « Premier ministre, Saad Hariri, a décidé que l’affaire de l’assassinat de son père est plus importante que le Liban, et il n’a plus vu que la vengeance ». « Quand la Syrie avait été accusée du crime, Saad Hariri souhaitait véritablement que cela soit vrai, a déclaré M. Frangié. Aujourd’hui, il veut que le Hezbollah soit derrière l’assassinat. La haine chez lui prend des dimensions plus grandes que la vérité. Ainsi, pour la communauté internationale, il constitue un terrain fertile utilisé pour porter atteinte à la résistance. »
De son côté, l’ancien ministre Michel Samaha a indiqué que « la teneur de l’acte d’accusation est comparable à un feuilleton de ramadan ». « Il est grand temps que le Liban recouvre l’indépendance de sa justice », a-t-il dit, qualifiant le procureur général du TSL, Daniel Bellemare, de « menteur ».
Pour sa part, l’ancien ministre Wi’am Wahhab a estimé que « l’acte d’accusation est stupide parce qu’il n’a pas pris en compte des preuves matérielles, mais il a lancé des accusations politiques ». « Dès le début, nous avions dit que le TSL est un tribunal israélien, nous ne coopérerons pas avec lui et nous ne lui donnerons aucune légitimité pour détruire le Liban, a déclaré M. Wahhab. Ce tribunal a été créé au début pour accuser la Syrie de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri et aujourd’hui il pointe du doigt le Hezbollah », a-t-il poursuivi.
De son côté, l’ancien ministre Adel Rahim Mrad a qualifié l’acte d’accusation de « politisé », estimant que « son timing n’est pas gratuit et se rapporte à la situation dans la région. Il a pour but notamment de semer la discorde sur le plan libanais ».
Quant au député CPL Alain Aoun, il a noté que « l’on se trouve actuellement devant une situation délicate ». « Il existe un groupe qui veut parvenir à la justice et il est dans son droit mais en même temps, il y a aussi une véritable tentative de prendre pour cible un autre groupe qui refuse les plans tissés pour la région, a déclaré M. Aoun. Ce qui nous pousse à croire que nous sommes les victimes de superpuissances qui veulent semer la discorde. »
Le député CPL Hikmat Dib a estimé que « la teneur de l’acte d’accusation ne constituait pas une surprise et n’a rien apporté de nouveau ». « Le facteur qui est nouveau réside dans la faiblesse du texte lui-même et le fait que l’acte d’accusation a eu recours au secteur des télécommunications, ce qui prouve qu’il est politisé », a affirmé M. Dib.
Pour sa part, le député CPL Youssef Khalil a noté que « le TSL est politisé ; il devrait rapidement rectifier le tir et cela avant qu’il n’appelle le Liban à la coopération ». Qualifiant les membres du Hezbollah dont les noms ont figuré dans l’acte d’accusation de « héros », il s’est demandé pourquoi l’acte d’accusation a uniquement mis en cause des personnes de « la communauté chiite ».
Le député hezbollahi Nawwaf Moussaoui a estimé de son côté « qu’un tribunal qui se respecte ne peut pas donner du poids à un tel acte d’accusation ». « Chaque personne juste peut émettre nombre de remarques en lisant le texte, a-t-il souligné. L’acte d’accusation n’est que déductions, où sont donc les preuves ? » s’est-il interrogé. Il a indiqué que « l’on ne peut pas se fier aux appels téléphoniques pour émettre des accusations car tout le monde sait que les Israéliens ont infiltré le réseau téléphonique libanais ». Il a également ajouté que « les termes utilisés pour désigner le Hezbollah découlent d’un vocabulaire israélien ».
Hassan Fadlallah, membre du bloc du Hezbollah, a noté que le parti qu’il « représente lira tranquillement l’acte d’accusation et émettra des réponses sur le plan juridique ». « Le Hezbollah, a-t-il dit, n’exercera pas des pressions sur le gouvernement, lequel prendra bien sûr les décisions adéquates. »
Le député Émile Rahmé a mis l’accent sur les fuites relatives à l’acte d’accusation déjà publiées dans Der Spiegel et dans Le Figaro, soulignant que le texte « n’a apporté rien de nouveau ». Il s’est demandé également « comment peut-on prendre un tel acte d’accusation au sérieux alors qu’il a perdu depuis longtemps son caractère secret ». M. Rahmé a voulu joindre sa voix à celle du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah en disant que les quatre accusés sont « des victimes ».
De son côté, l’ancien président Émile Lahoud a appelé « les Libanais à rester plus que jamais unis contre la discorde, surtout après la publication de l’acte d’accusation du TSL ». « Ce texte, a-t-il ajouté, n’est que la reproduction des fuites. » Il a estimé que « le timing de la publication de l’acte d’accusation n’est pas un hasard, il intervient alors que l’on tente de remettre à nouveau le Liban sur les rails de la stabilité et d’œuvrer pour étouffer la guerre en Syrie ».
Enfin, l’ancien Premier ministre Sélim Hoss a déclaré : « L’acte d’accusation n’a rien apporté de nouveau. Sa teneur avait fait l’objet de fuites dans les quotidiens as-Siyassa, Der Spiegel et Le Figaro. Le texte n’a pas répondu à nos interrogations. »


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