Les efforts se multiplient pour une application réussie
de la loi 174.
À quelques mois de l’entrée en vigueur de la troisième et
dernière phase de l’application de la loi 174 pour la lutte antitabac, en
septembre prochain, les initiatives se multiplient pour mettre en place des
stratégies susceptibles de permettre le succès de cette phase tout en
sensibilisant l’opinion publique aux méfaits du tabagisme.
« La lutte contre le tabagisme ne se réalise pas par une simple décision. Il s’agit de changer le comportement des citoyens », a déclaré le directeur général du comité islamique de la santé au sein du Hezbollah, Abbas Houballah, au cours d’une cérémonie organisée pour donner le coup d’envoi à la stratégie du comité pour l’application de la loi 174. « Nous devons œuvrer pour éviter que les jeunes appartenant à la catégorie d’âge la plus vulnérable, c’est-à-dire entre 12 et 18 ans, n’acquièrent des habitudes de tabagisme », a-t-il ajouté, soulignant l’importance d’un travail d’équipe incluant l’État, la famille, l’école et les conseils municipaux.
Rappelant que la coopération entre le comité islamique de santé et les conseils municipaux dans plusieurs villes et villages remonte à plus de dix ans, M. Houballah a expliqué que la prochaine étape consiste à signer un protocole de coopération visant à « organiser », « superviser » et « suivre les projets et les initiatives qui aident à sensibiliser aux dangers du tabagisme, comme à permettre l’application de la nouvelle loi ».
De son côté, le ministre de la Santé, Ali Hassan Khalil, a mis en garde contre « l’augmentation du taux de fumeurs parmi les jeunes âgés entre 11 et 16 ans ». « Le ministère de la Santé a lancé une grande campagne pour lutter contre ce fléau », a-t-il ajouté, déclarant que « tous » les décrets d’application de cette loi ont été publiés. « Nombreux sont ceux qui souhaitent que cette expérience ne réussisse pas, a constaté M. Khalil, d’où la nécessité de former une force de pression pour la faire réussir. Nous devons également avouer que de nombreux responsables au sein des ministères et administrations publiques, et certaines personnes concernées par l’application de cette loi seraient en train de commettre des infractions à cette loi, en fumant dans les endroits publics. »
« Nous devons être sérieux dans l’application de cette loi », a encore insisté M. Khalil, constatant toutefois qu’« avec ses capacités actuelles, le ministère de la Santé est incapable d’assurer le nombre suffisant de contrôleurs ». « Nous avons demandé au Conseil des ministres d’augmenter le nombre des contrôleurs de santé pour compléter les agents de la police judiciaire et de la police touristique », a-t-il expliqué, appelant la police municipale à se considérer « membre » de l’unité responsable de l’application de la loi 174 de lutte contre le tabac. Et de conclure en affirmant que la théorie selon laquelle « l’interdiction du tabac nuira à l’économie est erronée ».
La banlieue sud est ouverte à l’État
Le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, a quant à lui rappelé que les dernières études ont montré que les maladies en relation avec le tabac seront en l’an 2020 « la troisième cause de mortalité dans le monde ». Faisant remarquer que le tabagisme et l’augmentation du nombre des fumeurs représentent de « grands défis qui nécessitent une coopération » entre plusieurs parties pour « limiter son expansion », M. Charbel a assuré que le ministère de l’Intérieur serait « ferme » dans l’application de la loi.
Quant au ministre de l’Agriculture, Hussein Hajj Hassan, il a axé son intervention sur deux volets : la lutte contre le tabagisme parmi les jeunes et l’étude des indices qui pourraient accompagner la campagne pour l’interdiction du tabac dans les lieux publics.
Prenant la parole en dernier, le secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, a affirmé que « les responsables dans le gouvernement doivent protéger cette loi en l’appliquant à eux-mêmes et dans leurs départements », mettant en garde contre « une application discrétionnaire de la loi ». « L’État est responsable de l’application de la loi, a-t-il insisté. Il est également responsable de la sécurité sanitaire, sociale et économique. La société civile a un rôle adjuvent. »
« Les éléments de la société civile n’ont pas le droit de se substituer à l’État, nous en sommes convaincus », a martelé cheikh Kassem, déplorant le fait que d’aucuns rendent la société civile responsable des comportements « antisociaux », « infâmes » et « hors la loi » qui surviennent « dans la banlieue sud, au Liban-Sud ou à Baalbeck » ou dans les régions où le Hezbollah et le mouvement Amal sont présents.
Et cheikh Kassem de conclure : « La responsabilité des actes répréhensibles qui se déroulent dans la banlieue sud ou dans d’autres régions est assumée par ceux qui les perpétrent et les services de l’État sont responsables de les réprimer (...). Certaines infractions et certains débordements sont survenus à la suite du paiement de pots-de-vin et avec la complicité de certaines parties (...). Ceux qui disent que l’accès à la banlieue sud est interdit à l’État parlent en l’air. La banlieue sud est ouverte aux Forces de sécurité intérieure, à l’armée et aux différents ministères. Ils perçoivent les taxes, sanctionnent les gens et traduisent en justice ceux qui le méritent. Personne n’est à l’abri. Nous ne protégeons personne. »
« La lutte contre le tabagisme ne se réalise pas par une simple décision. Il s’agit de changer le comportement des citoyens », a déclaré le directeur général du comité islamique de la santé au sein du Hezbollah, Abbas Houballah, au cours d’une cérémonie organisée pour donner le coup d’envoi à la stratégie du comité pour l’application de la loi 174. « Nous devons œuvrer pour éviter que les jeunes appartenant à la catégorie d’âge la plus vulnérable, c’est-à-dire entre 12 et 18 ans, n’acquièrent des habitudes de tabagisme », a-t-il ajouté, soulignant l’importance d’un travail d’équipe incluant l’État, la famille, l’école et les conseils municipaux.
Rappelant que la coopération entre le comité islamique de santé et les conseils municipaux dans plusieurs villes et villages remonte à plus de dix ans, M. Houballah a expliqué que la prochaine étape consiste à signer un protocole de coopération visant à « organiser », « superviser » et « suivre les projets et les initiatives qui aident à sensibiliser aux dangers du tabagisme, comme à permettre l’application de la nouvelle loi ».
De son côté, le ministre de la Santé, Ali Hassan Khalil, a mis en garde contre « l’augmentation du taux de fumeurs parmi les jeunes âgés entre 11 et 16 ans ». « Le ministère de la Santé a lancé une grande campagne pour lutter contre ce fléau », a-t-il ajouté, déclarant que « tous » les décrets d’application de cette loi ont été publiés. « Nombreux sont ceux qui souhaitent que cette expérience ne réussisse pas, a constaté M. Khalil, d’où la nécessité de former une force de pression pour la faire réussir. Nous devons également avouer que de nombreux responsables au sein des ministères et administrations publiques, et certaines personnes concernées par l’application de cette loi seraient en train de commettre des infractions à cette loi, en fumant dans les endroits publics. »
« Nous devons être sérieux dans l’application de cette loi », a encore insisté M. Khalil, constatant toutefois qu’« avec ses capacités actuelles, le ministère de la Santé est incapable d’assurer le nombre suffisant de contrôleurs ». « Nous avons demandé au Conseil des ministres d’augmenter le nombre des contrôleurs de santé pour compléter les agents de la police judiciaire et de la police touristique », a-t-il expliqué, appelant la police municipale à se considérer « membre » de l’unité responsable de l’application de la loi 174 de lutte contre le tabac. Et de conclure en affirmant que la théorie selon laquelle « l’interdiction du tabac nuira à l’économie est erronée ».
La banlieue sud est ouverte à l’État
Le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, a quant à lui rappelé que les dernières études ont montré que les maladies en relation avec le tabac seront en l’an 2020 « la troisième cause de mortalité dans le monde ». Faisant remarquer que le tabagisme et l’augmentation du nombre des fumeurs représentent de « grands défis qui nécessitent une coopération » entre plusieurs parties pour « limiter son expansion », M. Charbel a assuré que le ministère de l’Intérieur serait « ferme » dans l’application de la loi.
Quant au ministre de l’Agriculture, Hussein Hajj Hassan, il a axé son intervention sur deux volets : la lutte contre le tabagisme parmi les jeunes et l’étude des indices qui pourraient accompagner la campagne pour l’interdiction du tabac dans les lieux publics.
Prenant la parole en dernier, le secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, a affirmé que « les responsables dans le gouvernement doivent protéger cette loi en l’appliquant à eux-mêmes et dans leurs départements », mettant en garde contre « une application discrétionnaire de la loi ». « L’État est responsable de l’application de la loi, a-t-il insisté. Il est également responsable de la sécurité sanitaire, sociale et économique. La société civile a un rôle adjuvent. »
« Les éléments de la société civile n’ont pas le droit de se substituer à l’État, nous en sommes convaincus », a martelé cheikh Kassem, déplorant le fait que d’aucuns rendent la société civile responsable des comportements « antisociaux », « infâmes » et « hors la loi » qui surviennent « dans la banlieue sud, au Liban-Sud ou à Baalbeck » ou dans les régions où le Hezbollah et le mouvement Amal sont présents.
Et cheikh Kassem de conclure : « La responsabilité des actes répréhensibles qui se déroulent dans la banlieue sud ou dans d’autres régions est assumée par ceux qui les perpétrent et les services de l’État sont responsables de les réprimer (...). Certaines infractions et certains débordements sont survenus à la suite du paiement de pots-de-vin et avec la complicité de certaines parties (...). Ceux qui disent que l’accès à la banlieue sud est interdit à l’État parlent en l’air. La banlieue sud est ouverte aux Forces de sécurité intérieure, à l’armée et aux différents ministères. Ils perçoivent les taxes, sanctionnent les gens et traduisent en justice ceux qui le méritent. Personne n’est à l’abri. Nous ne protégeons personne. »
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