The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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June 20, 2012

L'orient le jour - Pour sept islamistes relaxés hier de Roumieh, la fin d’un long calvaire, June 20 2012


Une centaine de personnes restent détenues sans jugement en rapport avec les événements de Nahr el-Bared, en 2007.
Sept islamistes libanais détenus depuis des années parce qu’ils sont soupçonnés d’avoir trempé de près ou de loin dans les événements qui se sont produits en 2007 à Nahr el-Bared, et restés sans jugement depuis leur arrestation, ont été relaxés hier de la prison de Roumieh. 
Lundi, on apprenait que le juge d’instruction Ghassan Oueidate, agissant dans le cadre de la juridiction instaurée pour juger des affrontements de Nahr el-Bared, avait accepté la demande de remise en liberté de 14 islamistes, parmi lesquels onze Libanais, détenus à la prison de Roumieh.
Les sept Libanais qui ont été relaxés hier sont Jalal Metlej, Ahmad Ayoubi, Ahmad Sfarjalani, Hussein Sahyoun, Abdel Rahman Bayda, Ibrahim Qbayter et Mohammad Khaled.
Deux autres islamistes libanais, Jihad Kadi et Ahmad el-Ahmad, ont également bénéficié de la remise en liberté, mais le premier devra encore rester en prison pour un mois et demi parce qu’il est arrêté dans une autre affaire, et le second, qui se trouve dans un cas similaire, sera relaxé dans trois jours.
Sur les 14 prévus, il reste en outre deux Libanais dont le sort n’a pas pour l’instant été précisé. Enfin, trois autres personnes (deux Palestiniens et un Syrien) ont été remises, en tant que non-Libanais, à la Sûreté générale.
 
Il reste à peu près une centaine de détenus islamistes, accusés d’appartenir ou de sympathiser avec le groupe de Fateh el-Islam, responsable de la bataille de Nahr el-Bared, et dont le sort devra être réglé au cours des prochaines semaines.
Selon diverses sources, le Premier ministre, Nagib Mikati, a demandé au procureur général de la Cour de cassation, Saïd Mirza, de clore leur dossier avant le départ de ce dernier à la retraite, le 15 juillet prochain.
La question des islamistes détenus sans procès avait rebondi ces derniers temps à la faveur des troubles survenus à Tripoli. L’argument utilisé par les autorités pour justifier leur détention prolongée était l’engorgement des prétoires. Mais, officieusement, on estime que les refus répétés de les remettre en liberté étaient plutôt tributaires de la volonté de ne pas porter atteinte au moral de l’armée, plusieurs fois victime d’attentats commis par des islamistes de Fateh el-Islam.
« Ils ont eu le temps de construire une ville et pas seulement un prétoire », a ironisé l’un des détenus relaxés à sa sortie de Roumieh. « Ils accusent les gens d’être des terroristes. Ce sont eux les terroristes », a lancé un autre.
Les sept Libanais relaxés se sont aussitôt dirigés vers Tripoli. Dès l’arrivée à Qalamoun, localité natale de l’un d’eux, ils ont reçu un accueil triomphal. Mais la nouvelle du maintien en prison – pour l’instant – des autres islamistes a suscité la colère des proches de ces derniers qui ont réinstallé une tente à la place el-Nour, à Tripoli, pour un sit-in en signe de protestation.
 
Selon des informations recueillies par la LBC, quelques-uns des 14 islamistes ayant bénéficié de la procédure de remise en liberté avaient été arrêtés et les autres s’étaient eux-mêmes rendus à la police à Tripoli pour appartenance à Fateh el-Islam. Certains d’entre eux semblent en effet avoir été membres de cette organisation et avoir participé à des réunions, voire à des entraînements, dans le camp palestinien de Nahr el-Bared.
Cependant, il semble qu’aucune preuve n’ait pu jusqu’ici être trouvée sur une éventuelle participation de leur part aux attentats et aux affrontements contre l’armée libanaise. Même s’ils avaient été reconnus coupables d’appartenir à un groupe armé, ils devraient encourir au maximum trois ans d’emprisonnement. Or ils en ont tous écopé environ cinq ans.
Leur procès devra intervenir finalem
ent durant l’été.

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