A l’occasion de la Journée internationale de soutien aux victimes de la
torture, des ONG ont cosigné une déclaration, appelant les autorités libanaises
à mettre tout en œuvre pour bannir définitivement la pratique de la torture au
Liban.
Aux fins de la Convention
contre la Torture ratifiée par le Liban en 2000, le terme "torture"
désigne tout acte par lequel une douleur ou des souffrances aiguës, physiques
ou mentales, sont intentionnellement infligées à une personne aux fins
notamment d'obtenir d'elle ou d'une tierce personne des renseignements ou des
aveux, de la punir d'un acte qu'elle ou une tierce personne a commis ou est
soupçonnée d'avoir commis, de l'intimider ou de faire pression sur elle ou
d'intimider ou de faire pression sur une tierce personne, ou pour tout autre
motif fondé sur une forme de discrimination quelle qu'elle soit, lorsqu'une
telle douleur ou de telles souffrances sont infligées par un agent de la
fonction publique ou toute autre personne agissant à titre officiel ou à son
instigation ou avec son consentement exprès ou tacite. Ce terme ne s'étend pas
à la douleur ou aux souffrances résultant uniquement de sanctions légitimes,
inhérentes à ces sanctions ou occasionnées par elles.Le Liban n’a toujours pas éradiqué la pratique de la torture et de ce fait ne respecte pas ses obligations aux fins de la Convention des Nations Unies contre la Torture, rappellent plusieurs ONG de défense des droits de l'Homme dans un communiqué qu'elles ont cosigné et diffusé le 26 juin à l'occasion de la Journée mondiale de soutien aux victimes de la torture. "Par exemple, la torture n’est pas un crime selon la loi libanaise et le Liban a plus de 10 ans de retard à soumettre son rapport initial relatif à l’application de la Convention dans le pays au Comité contre la Torture," affirment ces ONG, à savoir Ajem (Association Justice et Miséricorde), Alef – act for human rights, Fondation Alkarama, CLDH (Centre Libanais des Droits Humains), Centre Restart pour la Réhabilitation des Victimes de Violence et de Torture.
Selon ces ONG, l’abolition de la torture passe par la mise en place de mécanismes de contrôle des agissements des services de sécurité et des lieux de détention. Les mécanismes de contrôle comprennent la mise en place d’un mécanisme national de prévention, tel que prévu par le protocole facultatif à la Convention contre la Torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants ratifié par le Liban le 22 décembre 2008.
"Selon beaucoup d’informations disponibles, la plupart des services de sécurité libanais auraient recours à la torture et aux mauvais traitements au cours des interrogatoires et de la détention de suspects," affirme le texte du communiqué.
Un évènement public réclamant la criminalisation de la torture a eu lieu à Beyrouth à l’initiative des ONG. L’évènement clôturait une campagne d’un mois d’activités, au cours de laquelle les individus et les organisations ont été appelés à prendre position contre la torture au Liban en participant à une pétition-photo, visible à l’adresse suivante : http://lebanon-june-26.blogspot.com/
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