Le député de Tripoli, Mohammad Kabbara, membre du bloc parlementaire Le Liban d'abord, a indiqué, dans une déclaration à la presse, que des hommes du Hezbollah déguisés en femmes habillées en tchador faisaient partie du groupe de femmes qui a agressé les deux enquêteurs du Tribunal spécial pour le Liban qui étaient en mission mercredi matin à Ouzaï, dans la banlieue sud de Beyrouth. M. Kabbara a précisé que l'un de ces enquêteurs a souligné clairement, dans sa déposition, que c'est une main d'homme, et non de femme, qui lui a arraché la sacoche qu'il portait lorsqu'il se trouvait dans le cabinet médical, à Ouzaï.
Critiquant en des termes très sévères « l'agression perpétrée par le Hezbollah contre les enquêteurs du tribunal », M. Kabbara souligne que cette attaque signifie que l'enquête sur l'assassinat de Rafic Hariri a atteint un stade crucial. « Si la situation n'avait pas atteint un stade aussi grave, le Hezbollah n'aurait pas pris le risque d'attaquer les enquêteurs en mobilisant 150 femmes, dont des hommes qui portaient des tchadors, l'un d'eux ayant volé la sacoche de l'un des enquêteurs », a déclaré M. Kabbara.
« La grave agression perpétrée par le Hezbollah avait pour but clairement de torpiller l'enquête internationale alors que les enquêteurs étaient à la recherche d'indices concrets axés sur les numéros de téléphone de personnes soignées dans le cabinet médical en question, a déclaré M. Kabbara. Une grave question se pose sur ce plan : pourquoi le Hezbollah a-t-il voulu détruire des indices, et quel intérêt avait-il à agir de la sorte ? Pourquoi le Hezbollah a-t-il peur des indices ? » Et d'ajouter : « Si Israël a contrôlé les archives des télécoms, comme le prétend le parti de sayyed Hassan, a-t-il réussi aussi à contrôler les archives d'un cabinet médical féminin de la banlieue de Beyrouth, totalement sous contrôle du Hezbollah ? Il est clair que ces archives ont un lien avec la commission d'enquête (...). Qui a donné l'ordre de détruire les archives électroniques (du cabinet médical) au moment où un membre (mâle) du Hezbollah, déguisé en tchador, a volé la sacoche de l'enquêteur international ? »
Un crime
Affirmant que ce qui s'est produit dans le cabinet médical était « une action organisée dirigée de manière très professionnelle par le Hezbollah », M. Kabbara a déclaré que cette action constitue « une agression du Hezbollah contre la justice internationale ainsi qu'une tentative de détruire des indices, sans compter qu'il s'agit aussi d'une agression contre le droit du peuple libanais de connaître la vérité au sujet des assassinats ».
Invitant les autorités judiciaires à « enquêter avec le plus grand sérieux sur cette agression », M. Kabbara a déclaré en conclusion : « Le nouveau crime perpétré par le Hezbollah dans la banlieue sud est une agression contre le peuple libanais en entier, à l'exception de ceux qui soutiennent ce crime. De ce fait, il (le Hezbollah) devient un criminel et un complice dans le crime. Ils doivent comprendre que c'est de cette façon que nous les percevons, c'est de cette façon que nous percevons leur comportement et leur conspiration. »

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