The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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December 12, 2011

L'orient le jour- Ahmad Zeidan libéré, ses ravisseurs ont « disparu » dans la nature, December 12, 2011

Quatre jours après son enlèvement, mercredi, dans la Békaa, à quelque 400 mètres du lieu de son travail, le directeur de Liban Lait avait été enlevé par quatre hommes armés mercredi dernier. Sa libération se serait effectuée « à l’amiable, pour ne pas dire à la libanaise ».
Quatre jours après son enlèvement, mercredi, dans la Békaa, à quelque 400 mètres du lieu de son travail, le directeur de Liban Lait, Ahmad Zeidan, a été libéré hier à l’aube, dans le village frontalier libano-syrien de Tfouail, par les services de renseignements de l’armée libanaise, accompagnés d’unités militaires déployées dans la région de la Békaa. Ses ravisseurs, les Libanais, Mohammad Fayad Ismaïl, Mohammad Morched Ismaïl, Hassan Tlaiss et le Syrien Abdallah Kurdi sont toujours en liberté, ayant disparu dans la nature comme par enchantement.
Dans un communiqué, le commandement de l’armée souligne que « suite à de nombreuses perquisitions effectuées dans le jurd de Baalbeck, des unités de l’armée ont réussi à libérer dimanche matin à 5h Ahmad Zeidan ». Selon le président du Parlement Nabih Berry, qui a joué, ainsi que le mouvement Amal, un rôle important dans la libération du directeur de Liban Lait, Ahmad Zeidan a été libéré « vers 2h ou 2h05 ». C’est ce que signale également le Premier ministre, Nagib Mikati, qui a écrit sur son compte Twitter que « l’armée l’a informé vers 2h15 » qu’Ahmad Zeidan a été libéré.
Dans son communiqué, le commandement de l’armée a précisé par ailleurs que « plusieurs personnes ont été arrêtées pour diverses accusations ». Elles avaient en leur possession « de la drogue, un dispositif d’écoute sophistiqué, des devises étrangères, ainsi que différentes sortes d’armes légères et de munitions ». « Les perquisitions se poursuivent pour arrêter tous ceux impliqués dans le kidnapping » d’Ahmad Zeidan, a affirmé l’institution militaire. Cependant, selon des sources sécuritaires, citées par la LBCI, des habitants de la région ont « réussi » à libérer Ahmad Zeidan avant d’en informer l’armée.
Quelques heures après sa libération, Ahmad Zeidan, accompagné de son frère Mohammad, ont été reçus par le chef du Parlement, Nabih Berry, qui a joué un rôle notable dans sa libération. Deux moutons ont été sacrifiés aux portes de Aïn el-Tiné en son honneur.

Pas de rançon,  selon Berry
« Aucune rançon n’a été payée. Le président Berry nous a demandé de ne pas aborder ce sujet », a déclaré Mohammad Zeidan, à l’issue de l’entretien avec M. Berry. Interrogé sur les blessures de son visage, Ahmad Zeidan a expliqué qu’il les a eues lors de sa libération. « Il faisait nuit et il y avait de la neige, a-t-il raconté. Je suis tombé à plusieurs reprises sur le visage. Et puis, les balles sifflaient au-dessus de ma tête. » En ce qui concerne les circonstances de son enlèvement, M. Zeidan a indiqué que mercredi matin, vers 10h30, « alors que je me dirigeais vers mon bureau, quatre hommes encagoulés ont intercepté ma voiture, ils m’ont mis à bord d’une jeep, m’ont bandé les yeux et ont demandé une rançon ».
Commentant le rapt, M. Berry a déclaré que « des tentatives sont menées pour donner à certains villages de la Békaa une réputation de criminalité. Or, ces villages regorgent de gens et de tribus honnêtes, mais certaines personnes nuisent à leur réputation ». Assurant qu’« aucune rançon n’a été payée », M. Berry a souligné qu’il avait demandé « aux frères Zeidan d’augmenter leurs investissements dans la Békaa ». « C’est la seule façon de faire face à ces situations », a-t-il ajouté. Et de préciser : « Nous avons coopéré avec l’armée libanaise. Nous ne sommes pas une légitimité autonome. Nous sommes une légitimité dirigée par l’État et les forces de sécurité accomplissent leur devoir. »
Et M. Berry de conclure en affirmant qu’il ne dispose jusqu’à présent de « preuves susceptibles de mener au gang principal ».

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