The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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May 24, 2014

L'orient le jour - Fin de la politique de la porte ouverte aux réfugiés syriens, May 24, 2014



Fady Noun




La tentative était audacieuse : prendre par surprise le Conseil des ministres et régler d'un coup, au finish, un contentieux qui traîne depuis dix ans au moins. Hélas, pour le ministre de l'Éducation nationale Élias Bou Saab, le miracle n'a pas eu lieu. À la veille du départ du chef de l'État, et de l'ouverture d'une période d'incertitude où le CPL semble vouloir changer les règles du jeu gouvernemental, l'ambitieux projet portant sur la nomination du conseil des doyens de l'Université libanaise et la titularisation d'un millier de professeurs contractuels a été renvoyé pour complément d'étude. M. Bou Saab, il est vrai, avait imposé son examen sans qu'il soit inscrit à l'ordre du jour, ce qui a agacé M. Salam et beaucoup de ministres, placés devant un projet de grande envergure qu'ils ont estimé de leur droit de vouloir vérifier.

Selon des sources informées, c'est l'adjonction, à la dernière minute, de trois cents noms de professeurs contractuels qui a compromis le projet. À l'origine, le nombre des contractuels à titulariser n'était que de 700. C'est le président du Conseil, Tammam Salam, qui a rejeté le projet, proposant au ministre de l'Éducation de nommer, en un premier temps, le conseil des doyens, et de revenir plus tard sur les titularisations, ce que M. Abou Saab a refusé.

Le ministre a eu beau expliquer, une heure trente durant, que le projet était vital pour la bonne santé de l'Université libanaise, menacée de se vider progressivement de ses cerveaux, il n'a pas réussi à convaincre. Pourtant, il avait bien expliqué aux ministres présents qu'il y a quelque chose d'anormal dans le fait que les trois quarts des professeurs de l'Université libanaise sont toujours contractuels, et que certains attendent depuis dix ans que leur situation soit régularisée. Peine perdue. C'est la routine, la méfiance, le clientélisme, bref le bazar qui semblent avoir pris le dessus, à la profonde déception du ministre, choqué de voir un si lourd dossier traité avec tant de légèreté. Le chef de l'État n'était pas loin de partager ce sentiment.



Les réfugiés syriens
Par contre, les ministres ont réussi à s'entendre sur les grandes lignes d'un début de règlement du drame des réfugiés syriens, et d'abord sur la fin de « la politique de la porte ouverte » et la nécessité de contenir désormais l'afflux de réfugiés, chaque fois que cela est possible. Une cellule de crise présidée par le Premier ministre et comprenant en outre Gebran Bassil (AE), Rachid Derbas (Affaires sociales) et Nouhad Machnouk (Intérieur) a été formée pour superviser la mise en place de la nouvelle politique et en parler de façon unifiée à la communauté internationale.

Il faut inciter les réfugiés qui le peuvent à regagner la Syrie, sinon leurs régions d'origine, du moins des camps de réfugiés qui seraient installés en territoire sûr syrien, ont ainsi décidé les ministres. Le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a été chargé de réfléchir à cet aspect des choses en coordination avec le gouvernement syrien et divers pays, organisations et ONG concernés.

En préambule du Conseil des ministres, le chef du gouvernement avait pris la parole pour remercier le président Sleiman pour les réalisations de son mandat. Le chef de l'État a ensuite retenu les ministres à dîner, prononçant une courte allocution de circonstance à cette occasion.

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