The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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April 29, 2010

L'Orient Le Jour - Le pari d’une association : vivre en société avec un handicap !

Depuis l'an 2000, une loi confère aux handicapés le droit de vivre comme tout citoyen. Dix ans après son adoption, cette législation n'est toujours pas parfaitement appliquée. Au Liban, des associations s'efforcent d'apporter une réponse à ce fait de société.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le handicap touche entre 280000 et 400000 personnes au Liban. En raison du manque de lisibilité des recensements, les chiffres seront toujours discutés. En dépit des querelles byzantines, la condition des handicapés au Liban demeure difficile. Les personnes souffrant de handicap restent cantonnées à la cellule familiale, ce qui engendre une situation d'exclusion sociale et professionnelle. Une réalité qui préoccupe fortement la Youth Association of the Blind, dont l'objectif est d'améliorer le quotidien d'une population souvent trop
marginalisée.
À Beyrouth, depuis son bureau situé à Karakul el-Drouz, au coin de la rue Tadmor, Jinan Khashouf, jeune femme dynamique, coordonne les différents projets de l'association, en partenariat avec le projet « Towards Inclusive Development in Lebanon », fondé par l'USAid (Agence américaine pour le développement international), elle-même gérée par Mercy Corps.
Promouvoir l'insertion des handicapés « dans la société » est un réel défi. L'association propose toutes sortes de formations et cible un grand nombre de personnes, tous âges et handicaps confondus. « Nous écoutons les envies et les aspirations de chacun, et essayons d'y répondre. Pour beaucoup, suivre un cours d'anglais ou d'informatique constitue alors une porte d'entrée sur le monde du travail », affirme Jinan Khashouf. Ces formations constituent un des volets du projet. La majorité des animateurs de l'association sont malvoyants, donc plus au fait des obstacles rencontrés tout au long de la vie.
Selon elle, les supports techniques demeurent des outils qui facilitent le quotidien des personnes souffrant d'un handicap, à l'école comme au travail.
Tout devient alors possible : participer à un marathon, suivre un cours de salsa ou simplement faire ses courses chez l'épicier du quartier. Le besoin est réel. Trouver une école à proximité des familles constitue aussi un des objectifs du programme et de la Youth Association of the Blind.
L'école n'est-elle pas le premier lieu de socialisation? En collaboration avec l'organisme, des établissements participent à la formation des futurs citoyens libanais. Comment ? En pratiquant de nouveaux modes de lecture, d'apprentissage et d'accessibilité aux salles de classes. Mais ces partenariats demeurent ponctuels, la majorité des écoles n'étant malheureusement pas en mesure d'accueillir des enfants
handicapés.
Votée en 2000, la loi 220/2000 vise à mieux intégrer les personnes handicapées dans la société afin qu'elles jouissent des mêmes droits que leurs compatriotes. Mais d'après le rapport d'Handicap International, le programme de soutien du ministère des Affaires sociales ne s'adresse qu'à 10 % des handicapés. Dans les faits, la législation peine à s'appliquer à l'ensemble des personnes souffrant de handicap. La plupart d'entre eux n'ont pas accès aux services médicaux et scolaires dont ils auraient besoin.
Sur le terrain, des agences internationales et des associations, comme la Youth Association of Blind, essaient de combler les faiblesses de l'action publique.
« Nous sommes au début d'un processus et vous savez, les mentalités changent doucement », nous confie Jinan Khashouf.

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