« Nous estimons que la poursuite des opérations de
contrebande d’armes et d’infiltration de terroristes en Syrie à travers la
frontière, avec l’appui, le financement et la duplicité de certains États
arabes et d’autres pays de la région, sans que personne ne trouve à y redire,
non seulement enfreint les règles et les coutumes internationales, notamment la
Charte des Nations unies, mais contredit totalement le plan de l’envoyé spécial
de l’ONU en Syrie, Kofi Annan, dans la mesure où une participation directe et
systématique de la déstabilisation de la Syrie menace la stabilité de
l’ensemble de la région », a mis en garde le représentant permanent de la
Syrie auprès des Nations unies, Bachar el-Jaafari, dans deux lettres identiques
adressées au secrétaire général de l’ONU et au président du Conseil de
sécurité.
Datées du 17 mai dernier, les deux documents ont été seulement rendus publics hier, le jour de la visite de M. Annan à Beyrouth où il devait discuter avec les officiels libanais de questions en rapport avec la frontière commune libano-syrienne.
Dans ce courrier, le représentant permanent de la Syrie a estimé que « certaines régions du Liban, limitrophes de la Syrie, sont devenues des sanctuaires pour des terroristes d’el-Qaëda et des Frères musulmans, mettant en danger la sécurité de la Syrie et de ses habitants ». « Ces terroristes s’emploient à torpiller le plan en six points de l’envoyé spécial de l’ONU, Kofi Annan », a-t-il dit.
L’ambassadeur Jaafari a donné des « informations crédibles détaillées sur la fourniture d’armes à des groupes terroristes en Syrie et l’infiltration de terroristes à travers la frontière libano-syrienne. » Il a indiqué que « plusieurs dépôts d’armes et de munitions ont été constitués dans des secteurs libanais limitrophes de la Syrie. Celles-ci ont été acheminées illégalement au Liban par voie maritime ou aérienne, certains États utilisant le prétexte de l’envoi de fournitures humanitaires aux Syriens déplacés au Liban pour transférer des armes et des munitions, qui passent ensuite en contrebande en Syrie ». À ce sujet, il a rappelé que le 13 mars 2012, un navire de guerre « non identifié » a jeté l’ancre dans la baie de Jounieh. La cargaison devait « être acheminée en Syrie ».
Le diplomate a par ailleurs donné de plus amples détails sur les « descentes » de l’armée libanaise « dans des repaires de gangs armés à Akroum, Minieh et Rajm Hussein où 38 terroristes de diverses nationalités ont été arrêtés ». « Ces derniers ont avoué qu’ils se préparaient à entrer en toute illégalité en Syrie pour participer à des actes criminels commis par des groupes terroristes armés sur le territoire syrien », a-t-il ajouté, précisant que l’identité de chaque individu a été communiquée au Conseil de sécurité. Il a aussi raconté que « le 17 mars dernier, les services de renseignements de l’armée libanaise ont arrêté six Syriens et quatre Libanais dans le secteur de Macharih el-Qaa (Wadi Khaled), alors qu’ils essayaient de passer une quantité d’armes et de munitions en territoire syrien ». Dans cette lettre, l’ambassadeur syrien a aussi rappelé l’affaire du navire Loutfallah II qui avait été arraisonné par les autorités libanaises alors qu’il revenait du port de Misrata (Libye), transportant trois conteneurs avec une grande quantité d’armes et de munitions diverses et du matériel de communication de pointe. « D’après les premières informations recueillies, les armes devaient passer en contrebande en territoire syrien pour le compte de groupes terroristes. »
Groupes salafistes financés par le Qatar et l’Arabie saoudite
M. Jaafari a par ailleurs rapporté que « des centres gérés par des groupes salafistes et le courant du Futur dans des régions du Liban limitrophes de la Syrie ont été convertis en lieux d’hébergement de terroristes syriens et autres terroristes affiliés à el-Qaëda et aux Frères musulmans, qui s’infiltrent depuis le territoire libanais en Syrie pour y mener des activités criminelles, avant de regagner à nouveau ces centres. Leurs blessés sont soignés sous des noms fictifs dans des hôpitaux et des dispensaires appartenant à ces groupes, financés par des États tels que le Qatar et l’Arabie saoudite », a-t-il noté.
Bachar el-Jaafari a ajouté que dans la région de Qalamoun (Tripoli), « une cinquantaine de terroristes utilisent de fausses pièces d’identité arborant le logo de l’ONU pour franchir des barrages de l’armée libanaise et transporter diverses armes », dans le but de préparer des actes de sabotage à Tripoli puis (...) s’infiltrent en territoire syrien pour commettre des actes de terrorisme ». Il a aussi indiqué que selon certains rapports, « le colonel Riad el-Assaad, qui a fait défection de l’armée syrienne, serait récemment arrivé en territoire libanais pour établir une zone tampon avec la Syrie ».
La Syrie « attend » que l’ONU prenne les « mesures qui s’imposent, conformément aux responsabilités qui lui incombent pour résoudre cette grave question, mettre fin aux opérations susmentionnées et demander des comptes aux parties responsables, y compris les États qui fournissent une aide militaire et financière à ces groupes et qui facilitent la contrebande d’armes et l’infiltration de terroristes en Syrie », a-t-il conclu.
Datées du 17 mai dernier, les deux documents ont été seulement rendus publics hier, le jour de la visite de M. Annan à Beyrouth où il devait discuter avec les officiels libanais de questions en rapport avec la frontière commune libano-syrienne.
Dans ce courrier, le représentant permanent de la Syrie a estimé que « certaines régions du Liban, limitrophes de la Syrie, sont devenues des sanctuaires pour des terroristes d’el-Qaëda et des Frères musulmans, mettant en danger la sécurité de la Syrie et de ses habitants ». « Ces terroristes s’emploient à torpiller le plan en six points de l’envoyé spécial de l’ONU, Kofi Annan », a-t-il dit.
L’ambassadeur Jaafari a donné des « informations crédibles détaillées sur la fourniture d’armes à des groupes terroristes en Syrie et l’infiltration de terroristes à travers la frontière libano-syrienne. » Il a indiqué que « plusieurs dépôts d’armes et de munitions ont été constitués dans des secteurs libanais limitrophes de la Syrie. Celles-ci ont été acheminées illégalement au Liban par voie maritime ou aérienne, certains États utilisant le prétexte de l’envoi de fournitures humanitaires aux Syriens déplacés au Liban pour transférer des armes et des munitions, qui passent ensuite en contrebande en Syrie ». À ce sujet, il a rappelé que le 13 mars 2012, un navire de guerre « non identifié » a jeté l’ancre dans la baie de Jounieh. La cargaison devait « être acheminée en Syrie ».
Le diplomate a par ailleurs donné de plus amples détails sur les « descentes » de l’armée libanaise « dans des repaires de gangs armés à Akroum, Minieh et Rajm Hussein où 38 terroristes de diverses nationalités ont été arrêtés ». « Ces derniers ont avoué qu’ils se préparaient à entrer en toute illégalité en Syrie pour participer à des actes criminels commis par des groupes terroristes armés sur le territoire syrien », a-t-il ajouté, précisant que l’identité de chaque individu a été communiquée au Conseil de sécurité. Il a aussi raconté que « le 17 mars dernier, les services de renseignements de l’armée libanaise ont arrêté six Syriens et quatre Libanais dans le secteur de Macharih el-Qaa (Wadi Khaled), alors qu’ils essayaient de passer une quantité d’armes et de munitions en territoire syrien ». Dans cette lettre, l’ambassadeur syrien a aussi rappelé l’affaire du navire Loutfallah II qui avait été arraisonné par les autorités libanaises alors qu’il revenait du port de Misrata (Libye), transportant trois conteneurs avec une grande quantité d’armes et de munitions diverses et du matériel de communication de pointe. « D’après les premières informations recueillies, les armes devaient passer en contrebande en territoire syrien pour le compte de groupes terroristes. »
Groupes salafistes financés par le Qatar et l’Arabie saoudite
M. Jaafari a par ailleurs rapporté que « des centres gérés par des groupes salafistes et le courant du Futur dans des régions du Liban limitrophes de la Syrie ont été convertis en lieux d’hébergement de terroristes syriens et autres terroristes affiliés à el-Qaëda et aux Frères musulmans, qui s’infiltrent depuis le territoire libanais en Syrie pour y mener des activités criminelles, avant de regagner à nouveau ces centres. Leurs blessés sont soignés sous des noms fictifs dans des hôpitaux et des dispensaires appartenant à ces groupes, financés par des États tels que le Qatar et l’Arabie saoudite », a-t-il noté.
Bachar el-Jaafari a ajouté que dans la région de Qalamoun (Tripoli), « une cinquantaine de terroristes utilisent de fausses pièces d’identité arborant le logo de l’ONU pour franchir des barrages de l’armée libanaise et transporter diverses armes », dans le but de préparer des actes de sabotage à Tripoli puis (...) s’infiltrent en territoire syrien pour commettre des actes de terrorisme ». Il a aussi indiqué que selon certains rapports, « le colonel Riad el-Assaad, qui a fait défection de l’armée syrienne, serait récemment arrivé en territoire libanais pour établir une zone tampon avec la Syrie ».
La Syrie « attend » que l’ONU prenne les « mesures qui s’imposent, conformément aux responsabilités qui lui incombent pour résoudre cette grave question, mettre fin aux opérations susmentionnées et demander des comptes aux parties responsables, y compris les États qui fournissent une aide militaire et financière à ces groupes et qui facilitent la contrebande d’armes et l’infiltration de terroristes en Syrie », a-t-il conclu.
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