The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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April 3, 2010

April 3,2010 - L'Orient le jour - KSA l'exécution du sorcier libanais.doc

Riyad a vraisemblablement reporté l’exécution du « sorcier » libanais



Une vingtaine d’activistes libanais défenseurs des droits de l’homme ont manifesté jeudi devant l’ambassade d’Arabie saoudite contre la menace d’exécution pesant sur Ali Sabat. Anwar Amro-AFP

Le Libanais Ali Sabat, accusé de sorcellerie et condamné à mort en Arabie saoudite, semble avoir bénéficié d'un sursis. Au Liban, ce qui lui est reproché lui aurait valu tout au plus... deux mois de prison
L'Arabie saoudite a vraisemblablement décidé de reporter l'exécution d'un Libanais condamné à mort pour sorcellerie, avait laissé entendre jeudi soir le ministre de la Justice, Ibrahim Najjar. Le sort du condamné restait toutefois incertain, son avocate ayant auparavant évoqué une décapitation imminente alors qu'un diplomate et des défenseurs des droits de l'homme indiquaient qu'il pourrait bénéficier d'un sursis. Les autorités saoudiennes se sont refusées à tout commentaire.
Arrêté en mai 2008 à Médine en possession de talismans et de plantes médicinales, Ali Sabat, 46 ans, a été accusé de pratiquer la magie noire puis condamné à mort en 2009. « Sa mère devrait être rassurée ce soir, a déclaré M. Najjar. C'est la raison pour laquelle j'ai appelé son avocate, et c'est tout ce que je peux dire. »
« Je ne lui aurais pas dit cela si je n'avais pas les preuves nécessaires », a-t-il ajouté sans donner de précisions.
L'avocate au Liban de Ali Sabat, May el-Khansa, a confirmé avoir été contactée par le ministre, mais n'a pas pu dire ce qu'il adviendrait de son client. Mercredi, elle avait affirmé qu'il devait être exécuté prochainement, alors qu'Amnesty International avait indiqué avoir reçu des informations selon lesquelles l'exécution était prévue jeudi.
Mais l'ambassadeur du Liban à Riyad, Marwan Zein, a déclaré n'avoir pas été informé d'une exécution imminente. Les exécutions ont généralement lieu le jeudi et le vendredi en Arabie saoudite. Il a ajouté que le sort de M. Sabat était toujours « examiné par la justice » et que la procédure judiciaire n'était « pas encore dans sa phase finale » .
Un chercheur de Human Rights Watch, Christophe Wilcke, a également assuré que la procédure légale n'avait pas été épuisée. Selon lui, l'affaire doit être encore examinée par « la Cour suprême » et la sentence doit ensuite
« être approuvée » par le roi Abdallah.

Une « légère » différence
À Beyrouth, le cabinet du Premier ministre Saad Hariri a refusé de parler de cette affaire, mais M. Najjar a estimé que Riyad devait réaliser qu'un même délit n'est pas sanctionné de la même manière dans tous les pays.
Condamné à mort en 2009, M. Sabat, 46 ans, avait fait appel, et selon son avocate au Liban, l'appel a été rejeté mais il peut encore bénéficier d'une grâce du gouverneur de la province dans laquelle il est jugé.
Mme Khansa a assuré que son client avait été arrêté alors qu'il effectuait le pèlerinage à La Mecque et qu'il n'avait pas pratiqué « la sorcellerie » dans le royaume. Selon Amnesty, ce Libanais avait été condamné pour les conseils et les prédications qu'il donnait sur une télévision au Liban.
« Ali Sabat semble avoir été condamné pour le seul exercice de son droit à la libre expression », a affirmé dans un communiqué Malcolm Smart, chef de la section Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.
Le viol, le meurtre, l'apostasie, le vol à main armée, le trafic de drogue et la sorcellerie font partie des crimes passibles de la peine capitale dans le pays, qui applique strictement la charia, la loi islamique.
Riyad avait annoncé en 2009 son intention de lancer une campagne pour combattre la « sorcellerie », une pratique interdite mais répandue dans le royaume. En novembre 2007, un pharmacien égyptien, reconnu coupable de sorcellerie, avait été décapité.

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