The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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May 5, 2010

L'Orient le jour - Drama Ketermaya, May 5, 2010

Drame de Ketermaya : Najjar présente ses excuses au peuple et au gouvernement égyptiens


Le ministre de la Justice, Ibrahim Najjar, s'est entretenu hier du crime de Ketermaya avec un responsable égyptien, en présence de l'ambassadeur d'Égypte.
Le vice-ministre égyptien des Affaires étrangères pour les affaires de l'Émigration, Mohammad Abdelhakam, actuellement en visite au Liban, s'est réuni hier avec le ministre de la Justice Ibrahim Najjar en présence de l'ambassadeur et du consul égyptiens à Beyrouth, respectivement Ahmad Fouad Bidiaoui et Karim Abdel Karim. La réunion a été axée sur le crime de Ketermaya, ainsi que sur la situation des émigrés libanais en Égypte et des émigrés égyptiens au Liban.
Dans un entretien avec les correspondants de presse, le ministre de la Justice a indiqué qu'il a profité de l'occasion pour adresser des excuses personnelles au peuple et au gouvernement égyptiens concernant la réaction de certains habitants de Ketermaya à la suite du quadruple crime dont ont été victimes il y a quelques jours quatre habitants de la localité, dont deux enfants, tués par un ouvrier égyptien. Le meurtrier présumé avait alors été tué à son tour par la population en colère alors qu'il s'apprêtait à reconstituer son crime sur les lieux du drame.
« Nous sommes conscients du fait que cette réaction a été au-delà de toutes les règles en vigueur relatives aux enquêtes et aux procès, a notamment déclaré M. Najjar. Le Liban devrait respecter la loi et préserver le prestige de la justice. Nous n'accepterons pas que ce genre de comportement reste impuni. Le Liban suivra l'affaire », a-t-il dit, adressant à nouveau ses condoléances aux proches des quatre victimes.
À la question de savoir si des personnes impliquées dans le lynchage du ressortissant égyptien ont déjà été arrêtées, d'autant que le président du conseil municipal de Ketermaya avait déclaré qu'il refusait de remettre des habitants de la localité à la justice, M. Najjar a souligné que « l'enquête se poursuit loin des médias et cela pour ne pas tomber dans davantage de réactions et de contre-réactions. Grâce aux photos disponibles, nous avons réussi à identifier au moins dix personnes », a-t-il indiqué. Il a également réfuté une rumeur selon laquelle un officier a été arrêté pour avoir manqué à ses devoirs. « Je tiens à préciser devant le vice-ministre égyptien que ce qui s'est passé à Ketermaya ne reflète pas la situation de la justice libanaise ou l'état d'esprit du peuple libanais », a-t-il dit.
Pour sa part, M. Abdelhakam a indiqué que « Le Caire fait confiance au ministre libanais de la Justice et à la justice libanaise ». « Nous sommes sûrs que la loi sera appliquée », a souligné le ministre égyptien qui a également présenté ses condoléances aux proches des quatre victimes.
En réponse à une question relative à la réaction de la rue égyptienne, M. Abdelhakam a souligné la nécessité « de respecter la loi et de ne pas se laisser aller aux réactions passionnelles qui ne mènent pas à des résultats positifs. Il est également important d'attendre le verdict de la justice libanaise ».
Il a aussi démenti des rumeurs selon lesquelles une protection exceptionnelle a été assurée à l'ambassade du Liban au Caire, soulignant que l'affaire de Ketermaya n'influera pas sur les relations libano-égyptiennes.

Le Conseil constitutionnel
Par ailleurs, le ministre de la Justice a pris part à une cérémonie organisée par le Centre culturel de Byblos en honneur de l'un des habitants originaire de la région, Issam Sleimane, président du Conseil constitutionnel.
La cérémonie s'est tenue en présence, notamment, des députés Abbas Hachem, Walid Khoury, Simon Abi Ramia, de l'ancien ministre Issam Naaman, et du président du Conseil supérieur de la magistrature Ghaleb Ghanem.
Prenant la parole, M. Naaman a passé en revue le parcours du juge Sleimane, qui était l'un des plus importants conseillers de l'ancien Premier ministre Sélim Hoss, de 1998 à 2000.
De son côté, M. Ghanem a mis l'accent sur l'importance des rôles joués par le Conseil constitutionnel et le Conseil supérieur de la magistrature.
Pour sa part, le ministre de la Justice a souligné que le travail se fait avec sagesse au Conseil constitutionnel. Rendant hommage au président de l'organisme, il a indiqué : « C'est un érudit, digne de confiance, qui sait prendre des positions solides tout en restant ouvert. »
Quant au juge Sleimane, il a noté qu'aucun régime ne peut fonctionner sans un Conseil ou un Tribunal constitutionnel indépendant, rappelant que cette institution a vu le jour au Liban grâce aux accords de Taëf. « Le Conseil constitutionnel est le garant de la Constitution et des droits de l'homme. Il devrait aussi moderniser l'expérience démocratique au Liban », a-t-il souligné en conclusion.

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