The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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May 25, 2010

L'orient le jour - L'assassin de Ketermaya avait une complice

L’assassin de Ketermaya avait une complice


La vérité sur l'atroce drame de Ketermaya, théâtre fin avril de deux crimes, l'assassinat de quatre personnes, deux grands-parents et leurs deux petites-filles, et le lynchage de leur meurtrier, le 28 avril, au lendemain du quadruple crime, s'est finalement faite.
C'est apparemment sur l'instigation d'une femme, Badria, la nièce de Youssef Abou
Merhi, le grand-père assassiné, que le supplicié a commis son coup de folie, a-t-on appris de sources proches de la police judiciaire.
La découverte de ce détail est due à l'intime conviction des enquêteurs que l'Égyptien Mohammad Moslem n'avait pu agir seul, sans de puissantes motivations. Son lynchage avait, quelques heures durant, compromis jusqu'à la possibilité de prouver que c'était bien lui l'assassin, n'étaient les taches de sang retrouvées par la suite sur ses effets, et dont l'analyse a prouvé qu'il s'agissait bien du sang de deux de ses victimes, et du couteau qui lui avait servi à les poignarder.
Des interrogatoires, des recoupements habiles ont enfin permis à la police de remonter le fil de ces actes incompréhensibles, pour en cerner les motivations et aboutir à l'identification de la complice de l'assassin. Mariée à Daher el-Ali, un homme emprisonné à Roumié pour le meurtre d'un proche parent, mère de deux filles, Roula et Jamilé (15 ans), une jeune femme, Badria, qu'on a à tort accusé Moslem d'avoir violée, entretenait une liaison avec ce dernier et était en très mauvais termes avec son oncle. Les choses se sont précipitées quand celui-ci, mis au courant d'un détail que les enquêteurs n'ont pas encore tout à fait éclairci, a menacé de révéler à Daher el-Ali la liaison de son épouse. Prise de panique, Badria se confia à Moslem, qui lui promit d'éliminer son oncle.
L'engrenage fatal était ainsi lancé. Devant les hésitations de Moslem, Badria fit preuve d'une rageuse détermination. L'élimination de Youssef Abou Merhi devint chez elle une obsession. Pour sa part, conscient de l'horreur qui s'annonçait, Moslem décida de s'éloigner de Badria. C'était mal connaître cette dernière qui ne manqua pas une occasion de lui rappeler son engagement. Pris au piège, l'assassin devait finalement promettre, devant deux témoins, d'éliminer le gêneur. Confrontée aux affirmations des témoins de son amant et de celui de ses propres filles, Badria devait passer aux aveux.
Certes, les sources judiciaires n'ont laissé filtrer que les grandes lignes des conclusions auxquelles est parvenue l'enquête. Et pour commencer, on comprend mal pourquoi il a fallu tuer quatre personnes, dont deux enfants innocentes, pour étouffer le scandale que Youssef Abou Merhi avait décidé de révéler au mari de Badria.

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