Pour sa part, le général à la retraite Karam s'est exprimé au cours de la séance hier face au président de la cour, le général Nizar Khalil. Il a nié en bloc les accusations de collaboration retenues contre lui, arguant du fait qu'il avait fait les aveux « sous la torture » et « les menaces de voir ma famille torturée sous mes yeux ». Selon notre chroniqueuse judiciaire Claudette Sarkis, le général Karam a condamné avec force l'enquête préliminaire et prononcé les mots « nie formellement » plus de 15 fois durant son intervention.
Ont assisté à cette séance, outre la famille de l'accusé, des membres du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme, les députés Ghassan Moukheiber, Hikmat Dib, Nabil Nicolas, Naji Gharios et Michel Hélou, ainsi qu'un nombre de cadres du Courant patriotique libre (CPL). Rappelons que le général Karam était responsable de communication auprès du député Michel Aoun durant de longues années.
Durant l'interrogatoire, Karam a formellent nié avoir été en contact avec un personnage israélien du nom de Raffi, insistant sur le fait que ce Raffi n'existe tout simplement pas. Il a assuré avoir été battu durant les premiers temps de son arrestation et n'avoir pas été en mesure de consulter un médecin tout de suite. Il a précisé qu'il a dû subir une intervention chirurgicale à l'Hôtel-Dieu et qu'il a été hospitalisé une seconde fois à Dahr el-Bachek en raison « de la pression et de la torture ». Il a demandé à être confronté au juge d'enquête pour prouver son innocence, répétant qu'il doit être innocenté.
Le juge Khalil l'a interrogé sur sa conversation avec un certain Moussa en 1982. L'officier a expliqué avoir rencontré ce personnage à un barrage de l'armée israélienne, avoir notifié ses supérieurs de cet incident et ne lui avoir donné aucune suite. Le juge est également revenu sur le voyage de Karam en 1992 à Paris via Israël. Karam a rappelé qu'il risquait, en ce moment-là, l'arrestation par l'armée syrienne. Il avait alors été convié par l'un de ses amis de passer quelque temps chez lui à Bkassine, près de Jezzine. Ce même ami, selon lui, l'a introduit à un certain Allouche, qui s'est avéré être Élias Karam (jugé par contumace dans la même affaire que lui), qui l'a emmené en Israël pour prendre la route de la France. Le général Karam a nié être entré en contact avec des officiers iraéliens au cours de ce voyage ou d'avoir demandé à « Allouche » de prévenir Moussa de sa fuite.
L'officier a ensuite précisé n'avoir jamais été en contact avec des Israéliens durant son séjour en France de 1992 à 2005. Il a reconnu avoir utilisé des lignes européennes, précisant qu'aucune d'entre elles n'appartenait à des Israéliens. Il a nié également avoir jamais reçu des sommes de la part d'Israéliens. Fayez Karam a donné à son arrestation un caractère « politique », soulignant que les enquêteurs l'ont interrogé sur le général Michel Aoun et d'autres cadres du CPL. Quant aux lettres qu'il a envoyées à sa famille après son arrestation et où il parle de sa « chute », il a dit qu'elles lui ont été dictées par les enquêteurs eux-mêmes.
Au cours de la séance du 21 avril prochain, le juge devra entendre plusieurs témoins en relation avec l'affaire.
Le juge Khalil l'a interrogé sur sa conversation avec un certain Moussa en 1982. L'officier a expliqué avoir rencontré ce personnage à un barrage de l'armée israélienne, avoir notifié ses supérieurs de cet incident et ne lui avoir donné aucune suite. Le juge est également revenu sur le voyage de Karam en 1992 à Paris via Israël. Karam a rappelé qu'il risquait, en ce moment-là, l'arrestation par l'armée syrienne. Il avait alors été convié par l'un de ses amis de passer quelque temps chez lui à Bkassine, près de Jezzine. Ce même ami, selon lui, l'a introduit à un certain Allouche, qui s'est avéré être Élias Karam (jugé par contumace dans la même affaire que lui), qui l'a emmené en Israël pour prendre la route de la France. Le général Karam a nié être entré en contact avec des officiers iraéliens au cours de ce voyage ou d'avoir demandé à « Allouche » de prévenir Moussa de sa fuite.
L'officier a ensuite précisé n'avoir jamais été en contact avec des Israéliens durant son séjour en France de 1992 à 2005. Il a reconnu avoir utilisé des lignes européennes, précisant qu'aucune d'entre elles n'appartenait à des Israéliens. Il a nié également avoir jamais reçu des sommes de la part d'Israéliens. Fayez Karam a donné à son arrestation un caractère « politique », soulignant que les enquêteurs l'ont interrogé sur le général Michel Aoun et d'autres cadres du CPL. Quant aux lettres qu'il a envoyées à sa famille après son arrestation et où il parle de sa « chute », il a dit qu'elles lui ont été dictées par les enquêteurs eux-mêmes.
Au cours de la séance du 21 avril prochain, le juge devra entendre plusieurs témoins en relation avec l'affaire.

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