The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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February 26, 2010

L' Orient Le Jour - Un écologiste présente un rapport documenté sur l’environnement

L'environnementaliste Mazen Abboud a annoncé hier les résultats de son rapport sur l'environnement pour l'année 2009, dans lequel il dissèque les différents événements de nature écologique et analyse leur portée sur le Liban. M. Abboud a tenu, à cette fin, une conférence de presse au siège de l'École supérieure des affaires (ESA) à Clemenceau, en présence de représentants de la Régie des tabacs et de Fransabank, qui finance la publication du rapport. Celui-ci a été adapté en anglais par Asil Takché et en français par Hassan Ibrahim.
Le rapport se divise en cinq grandes parties : l'environnement en 2009, les événements majeurs du pays et leur impact sur son environnement (surtout en cette année de crises), les réalisations marquantes de cette année, les problèmes environnementaux et les principales recommandations. Le rapport s'attarde, dans son introduction, sur le Sommet de Copenhague pour le changement climatique, estimant que la participation du Premier ministre Saad Hariri à cet événement a été une bonne surprise, même si le gouvernement, qui venait d'être formé, n'avait clairement pas eu le temps de se préparer. L'auteur du rapport espère que le document officiel du Liban, même pauvre en chiffres et données précis, sera publié et fera l'objet d'un débat public.
Mazen Abboud n'oublie pas de souligner l'effet des décisions politiques sur l'environnement. Ainsi, il considère que la loi électorale actuelle n'est pas favorable à la lutte écologique, étant donné quelle « renforce l'appartenance sectaire et tribale au détriment de la prise de conscience nationale et environnementale ».
Le rapport se montre pessimiste quant à la possibilité de protéger l'environnement alors que les atteintes contre les milieux naturels se multiplient. Il cite ainsi la multiplication des permis d'abattage massif d'arbres et des infractions maritimes (évoquant certaines tentatives d'occupation de biens-fonds maritimes, surtout à Kfarabida, à Batroun).
Le rapport n'oublie pas non plus les réalisations du gouvernement Siniora, notamment les deux principales : l'adoption d'un plan directeur des carrières et d'une stratégie de lutte contre les incendies. Quant au nouveau gouvernement, M. Abboud s'attarde sur la mention des dossiers environnementaux dans sa déclaration ministérielle, « largement plus applicable que dans la déclaration précédente », sans ménager ses critiques à l'encontre du fonctionnement interne du ministère de l'Environnement.
L'environnementaliste fait état de plusieurs initiatives écologiques marquantes, mais évoque aussi les problèmes en suspens, notamment l'état des forêts, qui rétrécissent chaque année en raison des incendies (80 % des superficies restantes sont menacées par les flammes), la pollution des nappes phréatiques (il cite un incident particulier, des fonctionnaires du ministère de l'Énergie et de l'Eau qui ont délivré 80 permis de forage de puits artésiens en 20 jours, pendant l'absence du directeur général), la prolifération anarchique des fermes de poulets entre les habitations, la pollution des cours d'eau qui entraîne la contamination de l'eau d'irrigation, le recul de l'intérêt officiel de l'État libanais pour le dossier des indemnités imposées à Israël pour les dégâts de la marée noire de 2006, et enfin la pêche à la dynamite.
Parmi les recommandations du rapport, citons l'adoption d'une loi électorale qui favoriserait l'appartenance nationale et non communautaire, la réduction de la facture pétrolière du pays, l'instauration de l'état d'alerte pour la protection des ressources hydrauliques, l'arrêt des empiètements sur les biens-fonds maritimes, la création d'un Conseil national de la forêt, la réactivation du Haut Conseil des carrières, l'élaboration d'un plan de gestion des déchets solides, l'adoption de législations sur la sécurité alimentaire, et l'organisation des secteurs agricoles.

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