Le Premier ministre Saad Hariri et plusieurs cadres du Courant du futur ont critiqué hier la teneur du documentaire de la CBC. « De manière générale, tout ce qui n'est pas publié officiellement par le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), nous ne le commentons pas », a indiqué à la presse le Premier ministre, selon un communiqué de son bureau. « Mais personnellement, j'estime que les fuites médiatiques ne servent pas la justice », a-t-il poursuivi.
Concernant l'éventuelle référence par la CBC d'une implication du patron des renseignements des FSI, Wissam el-Hassan, Saad Hariri a assuré : « Nous avons une totale confiance en le colonel Wissam el-Hassan. Il avait et a toujours notre totale confiance. »
Plus véhément, le député Okab Sakr a appelé le Hezbollah et le colonel Wissam el-Hassan à porter plainte contre la CBC, estimant que les informations rapportées par le documentaire « entrent dans le cadre d'une course médiatique largement infiltrée par des services de renseignements ». L'ancien député Moustapha Allouche a lui aussi estimé que « ces fuites peuvent être politiques ou de la part des services de renseignements, et peuvent être volontaires de la part de certaines parties concernées ». Quant au député Ahmad Fatfat, il a pour sa part refusé de commenter le documentaire, estimant lui aussi qu'il existe une « course au scoop ». M. Fatfat a renouvelé sa confiance dans le TSL, « seule autorité capable de régler toutes ces questions ».
Le Hezbollah, lui, n'a pas réagi officiellement au documentaire, mais des sources proches du parti ont estimé que ce dernier « n'est pas du tout concerné par ce genre de reportage ». « Tout ce qui est publié dans la presse étrangère de temps à autre prouve que le TSL est politisé et ne remplit pas sa mission comme il le faut, notamment avec toutes ces fuites », ont ajouté ces sources, citées par l'agence al-Markaziya.
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