Selon des informations rapportées par notre chroniqueuse judiciaire, Claudette Sarkis, le prédicateur islamiste Omar Bakri, arrêté hier près de son domicile à Tripoli, a chargé le député du Hezbollah Nawar Sahili pour le défendre.
Des informations de presse ont fait état hier de contacts que l'accusé aurait effectués avec le Hezbollah, au lendemain de sa condamnation à la réclusion à perpétuité, pour tenter de reporter le moment de son arrestation en vue de lui accorder le temps nécessaire pour faire appel du verdict.
Il y a deux semaines, Omar Bakri, de confession sunnite, avait, dans un entretien accordé au quotidien al-Diyar, annoncé sa « reconversion », affirmant qu'il « fait partie de la communauté des chiites ». Par le biais du même quotidien, l'islamiste a également lancé, il y a deux jours, un appel au secours au secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et au président syrien Bachar el-Assad, les exhortant à intervenir pour annuler les poursuites à son encontre. Omar Bakri avait également émis une fatwa condamnant toute personne qui traiterait avec le Tribunal spécial pour le Liban.
De son côté, le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Sakr Sakr, a indiqué que les FSI vont effectuer le transfèrement du dossier et de Omar Bakri au tribunal militaire en attendant sa comparution devant cette cour. Selon la procédure, le tribunal fixera une date après le transfert du dossier pour le début du procès.
Par ailleurs, le directeur général des FSI, le général Achraf Rifi, a salué l'arrestation du prédicateur islamiste effectuée par son service de renseignements « dans un laps de temps aussi court ». Rappelons que l'arrestation de Omar Bakri a eu lieu à la demande du commissaire du gouvernement près le tribunal militaire.
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