The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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November 15, 2010

L'Orient le Jour - Measures should be taken for the Syrian-Saudi appeasement efforts to succeed - November 15, 2010

Le Premier ministre s'est rendu à Moscou pour une visite officielle. Le chef du Courant patriotique libre, lui, se trouve à Paris sur une invitation du président français Nicolas Sarkozy, visite qui s'inscrit dans le cadre des efforts entrepris par la France en vue de mettre un terme aux tensions politiques qui vont crescendo avec le rapprochement de la date d'accusation qui sera émis par le Tribunal spécial pour le Liban et que le Hezbollah continue de refuser s'il venait à impliquer des membres du parti.
Saad Hariri est donc au Kremlin et Michel Aoun à l'Élysée. Est-ce à dire pour autant que cette double visite à l'étranger est porteuse d'espoir et qu'elle vise à faire baisser la tension dans le pays ? La présence des deux leaders dans ces deux grandes capitales pourra-t-elle contribuer à consolider les efforts syro-saoudiens sur lesquels tablent le secrétaire général du Hezbollah pour trouver une issue à la crise ?


Des sources proches des deux leaders affirment qu'il n'y a aucune relation directe entre les déplacements simultanés de l'un et l'autre, la date des deux visites étant une pure coïncidence. Il est à relever cependant que les pays dans lesquels se rendent MM. Aoun et Hariri ont exprimé sans hésitation leur soutien au TSL et invité de concert les parties à ne pas émettre de doutes sur l'indépendance de l'instance internationale ni à obstruer ses travaux en vue de la publication de l'acte d'accusation. Cette orientation ne peut d'ailleurs que convenir à Saad Hariri, alors qu'elle fait l'objet d'une contestation de la part de Michel Aoun, qui critique notamment Washington pour son manque de neutralité dans ce dossier.
Moscou et Paris soutiennent Saad Hariri non seulement parce qu'il est le leader sunnite le plus influent, ni parce qu'il est le chef du Courant du futur et d'un important bloc parlementaire, mais également parce qu'il est le chef du gouvernement d'union nationale qui représente toutes les parties en présence. Par conséquent, la position de Moscou vient rejoindre celle de Paris qui se tient à égale distance de tous les leaders politiques libanais, à la seule différence près que le président Sarkozy œuvre concrètement en direction des forces actives pour écarter les dangers qui menacent le pays à l'ombre de l'acte d'accusation à venir.
Aucune position n'est attendue au cours de cette semaine, qui sera marquée par la fête de l'Adha, de même que le Conseil des ministres ne se réunira pas avant que les contacts syro-saoudiens n'aient mûri. Les déclarations du ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem, ont d'ailleurs fait état d'efforts syro-saoudiens entrepris en vue de la consolidation d'une stabilité que personne ne saurait perturber, comme l'a relevé le responsable syrien dont les propos sont venus réaffirmer la teneur du discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, prononcé la semaine dernière.
Des pôles influents au courant de la démarche syro-saoudienne ont insisté pour leur part sur l'importance de prendre les mesures nécessaires en vue de la réussite des contacts entre Damas et Riyad. Parmi ces mesures, la nécessité de mettre un terme à la tension entre les forces du 8 et du 14 Mars, et ce avant que la situation ne se dégrade, ce qui suppose l'arrêt des campagnes médiatiques virulentes menées par les uns et les autres. Les pôles insistent en outre sur l'idée d'épargner au pays le conflit d'influence qui a lieu entre la France et les États-Unis d'une part, et l'Iran d'autre part sur la scène libanaise, soulignant au passage que le versement à l'armée libanaise d'un million de dollars dans le cadre du programme de réarmement de la troupe ne convaincra pas pour autant le camp du 8 Mars d'abandonner sa position relative au prochain acte d'accusation. Enfin, la troisième mesure consiste à trancher la question des tribunaux qui seraient compétents pour se saisir du dossier de ce qu'on qualifie de faux témoins, l'issue étant de déférer ce dossier dans un premier temps aux tribunaux ordinaires pour examiner la nature des dépositions qui avaient été livrées, quitte à revoir par la suite par quel type de tribunaux ce dossier devrait être examiné. Enfin, une dernière mesure consiste à trouver un règlement à l'affaire des mandats d'arrêt émis par la justice syrienne à l'encontre notamment de plusieurs responsables politiques et sécuritaires libanais proches du Premier ministre.
Les sources ont indiqué que les résultats des efforts syro-saoudiens ne seront pas annoncés avant qu'ils n'aient reçu l'aval des deux protagonistes, et ce afin de préserver la crédibilité des deux pays concernés. 

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