The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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November 25, 2010

L'Orient le Jour - Political circles unanimously denounce the CBC reporting on the international investigation- November 25, 2010

C'est à l'unisson que les deux camps du 8 et du 14 Mars ont dénoncé le reportage de la télévision publique canadienne CBC (Canadian Broadcast Corporation), estimant que toute information qui filtre aux médias ne peut que porter du tort au processus judiciaire, voire même discréditer l'enquête.
L'ancien député Moustapha Allouche, membre du bureau politique du Courant du futur, a invité les Libanais à « traiter le reportage de la CBC (...) comme nous l'avions fait avec celui du Der Spiegel ». « Nous ne pouvons nous baser sur des informations de ce genre car il est possible qu'il s'agisse d'informations qui ont filtré de manière intentionnelle et calomnieuse et dont le but est de créer une confusion et de susciter des réactions », a déclaré M. Allouche. Dans un entretien accordé à une radio locale, M. Allouche a avalisé

« la position du Premier ministre, Saad Hariri, pour ce qui est du rejet de toute position qui n'émanerait pas officiellement du TSL ». L'ancien député a toutefois estimé que « le seul qui continue d'insister sur la violence et de transformer l'affaire de l'acte d'accusation en une cause offensive, alors que la majorité des voix s'est tue, c'est le député Michel Aoun ».
Le député Alain Aoun a indiqué pour sa part que le reportage de CBC « ne fait qu'augmenter les doutes sur le fait que ce qui filtre aux médias est, dans une certaine mesure, proche de ce qui va paraître dans l'acte d'accusation ». Selon lui, « la multitude des fuites augmente les suspicions sur la crédibilité de l'enquête ». Dans une entrevue accordée à la télévision Future News, le député a estimé qu'il y a actuellement « une dynamique qui vise à amortir le choc de l'acte d'accusation », soulignant que « cette dynamique dont nous témoignons actuellement signifie que la parution de l'acte d'accusation est proche ». Évoquant par ailleurs le dossier dit des « faux témoins », M. Aoun a assuré que « le Conseil des ministres ne se réunira que lorsque nous parviendrons à une solution au niveau de l'affaire des faux témoins », estimant que le fait « d'élever la voix relève de la mise en garde et non de la menace ».
Le responsable des relations extérieures au sein des Forces libanaises, Joseph Nehmé, a indiqué pour sa part que le reportage de la CBC « est comique et n'a aucune valeur. Il est superficiel tant au niveau de l'explication que de l'analyse politique. Il se base en outre sur des documents qui proviennent des Nations unies et de la commission d'enquête alors que ces documents sont frappés du sceau de la confidentialité et ne peuvent faire l'objet de fuites ». Dans un entretien accordé à une chaîne locale, M. Nehmé a indiqué que le TSL est un « rouleau compresseur sur lequel personne d'autre que le Conseil de sécurité n'a d'autorité ».
« Le TSL a été instauré sur une décision internationale et se poursuivra, car il est concerné par la sécurité internationale dans son ensemble, a souligné Joseph Nehmé. Par conséquent, toute politisation de cette cour risque d'exposer la sécurité internationale et le prestige des Nations unies au danger. »
De son côté, l'ancien directeur de la Sûreté générale, Jamil Sayyed, a indiqué que « le reportage de la CBC est un reportage digne des services de renseignements par excellence, aussi bien pour ce qui a trait au lieu d'où il a émané que de sa teneur et de son timing ». M. Sayyed a indiqué que le but de la diffusion de ces fuites à la veille de la parution de l'acte d'accusation « est de braquer la lumière une fois de plus sur le Hezbollah, d'une part, et de donner l'illusion, d'autre part, que le colonel Wissam Hassan est également suspect, et ce afin de le disculper d'avance de l'accusation selon laquelle il aurait lui-même impliqué le Hezbollah ». Sayyed a indiqué à ce propos que le colonel Hassan « est à l'origine des informations relatives au réseau de téléphonie mobile retenues dans l'hypothèse de l'implication » du parti chiite, « de même qu'il était la principale source qui avait accusé la Syrie et les quatre généraux par l'intermédiaire des faux témoins ». 

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