Dans un article publié par le journal koweïtien al-Raï, il est dit que des responsables américains ayant suivi de près l'enquête dans l'assassinat du président Rafic Hariri auraient qualifié le documentaire canadien sur CBS « d'extrêmement précis ».
Les sources américaines racontent leur expérience avec les enquêteurs internationaux, déclarant que le procureur général Daniel Bellemare était le premier à visiter Washington pour s'y réunir avec des membres des services de renseignements.
Lorsque M. Bellemare aurait demandé des informations à la CIA, on lui aurait répondu que ces dernières ne pourraient être « offertes », mais qu'elles devraient s'inscrire dans un processus d'« échange » d'informations.
Un responsable américain dévoile ainsi qu'à l'issue de la comparaison d'observations, les deux parties étaient arrivées aux conclusions auxquelles était déjà parvenu le colonel assassiné Wissam Eid, qui avait élucidé les dessous de l'exécution de l'attentat, sans résoudre l'énigme de la décision de le perpétrer.
Au cours des mois qui ont suivi cette visite, le procureur canadien aurait poursuivi son enquête de la même manière auprès des services de renseignements occidentaux et régionaux, hormis les services israéliens et syriens, arrivant à la conclusion que les résultats en sa possession étaient « précis » et corroboraient ceux que les services occidentaux possédaient, toujours selon le responsable américain.
Ce dernier fait également remarquer que les Américains avaient été les premiers à lancer l'hypothèse de l'éventuelle implication du Hezbollah dans l'assassinat de Rafic Hariri, et ce depuis que l'ambassadeur Jeffrey Feltman a été en poste au Liban.
Le responsable américain ajoute aussi que M. Bellemare détiendrait deux faisceaux de preuves pour la plupart circonstancielles, soulignant que dans le cas d'un attentat comme celui de Rafic Hariri, il était quasiment impossible de trouver davantage de preuves tangibles, ou encore, plus de témoins.
Les preuves concernent d'abord la reconstitution de la situation politique à la veille de l'attentat ; elles comprennent des témoignages relatifs à des menaces proférées à l'encontre de Rafic Hariri, en public et en privé, de la part de responsables syriens et d'autres du Hezbollah. La deuxième catégorie de preuves inclut un inventaire détaillé d'appels téléphoniques, accompagnés d'une liste de noms.
Le responsable américain a estimé que les Syriens et le Hezbollah ont sciemment laissé filtrer des informations via le journaliste du quotidien Deir Spiegel, Eric Volath, introduit à la présidence syrienne par un ancien ministre libanais.
Il a aussi révélé que le Hezbollah et ses alliés avaient réussi à infiltrer la commission d'enquête internationale, sans pour autant pouvoir connaître les intentions de Bellemare, jusqu'au moment où cette dernière a commencé son enquête auprès des membres du Hezbollah.
Là, à travers les interrogatoires, le parti de Dieu a compris ce que le procureur savait, et c'est ce qui l'a poussé à déclarer la guerre au TSL.
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