The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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January 30, 2010

L' Orient Le Jour - Conseil des ministres : deux grands vainqueurs, les femmes et les fonctionnaires !

Réuni au palais présidentiel de Baabda, le Conseil des ministres a approuvé hier une partie des amendements à la loi municipale proposés par le ministre de l'Intérieur, Ziyad Baroud. Il a notamment décidé que 20 % des sièges municipaux devraient être occupés, en priorité, par des femmes, et autorisé les fonctionnaires à se présenter aux municipales, sans avoir à démissionner au préalable, ce qui devrait enchanter les instituteurs et enseignants du secondaire.
Quant à la clause sur l'abaissement de l'âge de vote à 18 ans, qui nécessite un amendement constitutionnel, elle devait être discutée jusqu'à épuisement nerveux des ministres, cinq heures et demie durant. Les intéressés ont fini par décider de se réunir à nouveau lundi, pour en parler, rejetant par la même occasion une proposition de M. Gebran Bassil qui voulait un retrait pur et simple du projet de loi du Parlement.
Par ailleurs, le Conseil des ministres a prorogé de six mois les contrats d'exploitation des deux compagnies de téléphonie mobile actuelles, Orascom et mtc, avec extension possible de trois mois supplémentaires. La façon de faire du ministre, qui s'y est pris à la dernière minute, a été critiquée par M. Hariri, qui a affirmé que le Conseil des ministres a été mis devant le fait accompli.
Dans son préambule politique, le chef de l'État n'a pas manqué de faire, avec la diplomatie qu'on lui sait, un miniprocès aux médias pour leur impact négatif dans les deux affaires de la catastrophe du Boeing d'Ethiopian Airlines et de la fausse disparition de l'imam de Majdel Anjar.
Le chef de l'État a insisté, dans le premier cas, sur « la nécessité de fournir des informations exactes, par respect pour les familles des disparus et leur droit à être informées ». Dans le second, il a mis en garde contre « la précipitation » qui a conduit certains à spéculer sur de possibles répercussions de l'enlèvement sur la paix civile, et a félicité les FSI pour leur promptitude à « démentir les rumeurs ». L'imam comparaîtra aujourd'hui devant le parquet, apprend-on.
Le président a par ailleurs annoncé la date de ses deux prochaines visites à l'étranger : à Chypre d'abord, le 12 février, à Moscou ensuite, le 25.
Pour sa part, le Premier ministre a fait le point des efforts de coordination officiels en matière d'opérations de secours et les données techniques que le navire Ocean Alert, qui ratisse le périmètre où l'avion s'est écrasé, a pu jusqu'à présent réunir. M. Hariri a également insisté pour que les normes internationales soient respectées à tous les niveaux, aussi bien sur le plan des responsabilités qu'en matière de recherche de la vérité.

Priorité des priorités
Priorité des priorités, retrouver la boîte noire, qui livrerait le secret d'une catastrophe inexplicable, et ramener les corps des disparus. Beaucoup de décisions prises hier par le gouvernement vont dans ce sens, notamment celles de passer des contrats avec les deux compagnies, Ocean Alert et Odyssey Explorer, via le Haut Comité des secours.
La seconde société est propriétaire d'un sous-marin pouvant atteindre les profondeurs abyssales (on parle de
2 000 mètres) où semble reposer l'appareil déchiqueté.
En ce qui concerne les municipales, un progrès a donc été effectué sur quelques points : confirmation de la réduction de 6 à 5 ans du mandat municipal, prorogation technique jusqu'au 30 juin des mandats des municipalités, rejet de la proposition de soumission de l'élection à la commission de contrôle des législatives, organisation du scrutin en deux temps en principe, publication des listes électorales sur le site électronique du ministère de l'Intérieur, six jours après expiration du délai accordé pour les corriger et limitation à 600 par bureau du nombre de votants.
Les nouvelles dispositions approuvées ou rejetées hier sont : l'autorisation accordée aux fonctionnaires de se présenter aux élections, mais pas à la présidence de la municipalité, l'adoption d'un quota de 20 % de membres féminins des conseils, pas d'élection directe du président de la municipalité, pas de diplôme universitaire ni de baccalauréat nécessaires pour être respectivement président de municipalité ou moukhtar.
Ces deux dernières clauses, qui ont divisé des ministres en principe alliés, ont été soumises au vote par le chef de l'État. Quant au quota féminin, on le doit à l'instance du Premier ministre, qui l'a jugé fondamental, et qui a insisté pour le soumettre au vote, après un premier rejet de la clause prévoyant un quota de 30 % des femmes. Cette extraordinaire prouesse est intervenue après une pleine heure de discussions serrées où M. Hariri, les ministres des Forces libanaises, des Kataëb et du Courant du futur ont dû faire preuve de ténacité, face à des arguments spécieux selon lesquels la fixation d'un quota risque de priver la femme de l'égalité d'accès à la fonction... Quant à l'exigence d'un diplôme, M. Baroud a été bien seul à la défendre, avec quelques voix timides qui l'ont approuvée, sans faire le poids.
Enfin, il n'y a pas eu hier de nomination des membres de la commission de contrôle des banques. Les propositions en ce sens, a affirmé M. Waël Bou Faour, qui a refusé de prendre des décisions « à l'aveuglette », doivent être transmises au moins 48 heures avant un Conseil des ministres.

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