Plusieurs personnalités des forces du 14 Mars ont commenté durant le week-end la situation qui règne dans le pays depuis la chute du gouvernement Hariri.
Le ministre de la Justice, Ibrahim Najjar, a indiqué qu'une égalité entre la majorité et l'opposition lors des consultations parlementaires constituera une nouvelle chance pour les démarches visant à parvenir à un consensus, qui est crucial pour que le Liban ne soit pas face à des options catastrophiques. Il a noté qu'au cas où un gouvernement présidé par l'ancien Premier ministre Omar Karamé serait mis en place, le Tribunal spécial pour le Liban serait remis en cause.
Mettant la balle dans le camp du président de la République, Michel Sleiman, M. Najjar a affirmé que les députés peuvent ne pas nominer un Premier ministre, donnant leur vote au président de la République afin qu'il puisse agir de la manière qu'il juge meilleure pour le pays. De son côté, le ministre des Affaires sociales, Sélim Sayegh, a estimé qu'Israël « ne sera pas insatisfait si le Hezbollah prend en charge le Liban et le transforme en second Gaza ». M. Sayegh a également noté que « l'on ne peut pas insinuer que les États-Unis ont fait échouer le compromis syro-saoudien », ajoutant que « c'est le président de la République qui protège la liberté dans le pays et neutralise les menaces qui pèsent sur le Liban ».
Quant au ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, Hassan Mneimné, il a souligné que « le TSL poursuivra son travail, même si un gouvernement monochrome constitué des forces du 8 Mars compte annuler la coopération entre le Liban et le tribunal ».
De son côté, le député Dory Chamoun a souhaité que « les consultations parlementaires se tiennent à la date prévue afin que tout le monde assume ses responsabilités », notant que « les Libanais ne peuvent plus supporter les agissements de leurs hommes politiques ».
Commentant la conférence de presse du chef du PSP Walid Joumblatt, M. Chamoun a indiqué : « Franchement, je ne m'attendais pas à autre chose de la part de M. Joumblatt. » Il s'est également demandé « de quelle manière un gouvernement émanant des forces du 8 Mars traitera-t-il avec la communauté internationale, surtout qu'il œuvrera à annuler le TSL ».
Pour sa part, l'ancien ministre et député Ahmad Fatfat s'est voulu rassurant, notant que « même si le chef du PSP Walid Joumblatt se range désormais du côté des forces du 8 Mars, nous bénéficions toujours de la majorité parlementaire », poursuivant que « le combat de l'opposition vise à renverser le système en place ».
Quant au député Élie Marouni, il a estimé que « l'opposition veut éliminer la moitié du pays », ajoutant qu'elle « a habitué les Libanais à la dictature ». Il a aussi mis l'accent sur le rôle que pourrait jouer le chef de l'État pour épargner le pire au Liban.
Pour sa part, le député Okab Sakr a noté que « les forces du 14 Mars ont toujours misé sur la sagesse du président de la Chambre, Nabih Berry, pour rationaliser les discours des forces du 8 Mars ».
Les députés du Bloc de Zahlé ont, pour leur part, publié un communiqué soulignant qu'ils tiennent à la nomination du Premier ministre Saad Hariri à la tête du gouvernement.
La Gauche démocratique a estimé à l'issue d'une réunion que « les forces du 8 Mars placent le pays devant un projet de système totalitaire basé sur la haine et la vengeance ».
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