The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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November 1, 2010

L'Orient le Jour - Hezbollah wants to isolate Lebanon of the international community, accuses March 14 - November 1, 2010

Les derniers propos de Hassan Nasrallah au sujet du TSL continuent de provoquer une vague de condamnations dans les rangs du 14 Mars.

L'appel, jeudi, du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, à boycotter les enquêteurs internationaux a été unanimement interprété ce week-end, au sein des forces du 14 Mars, comme une volonté de placer le Liban en porte-à-faux, sinon en confrontation avec ses engagements internationaux, voire même avec la communauté internationale.
C'est ce qui ressort par exemple des déclarations des députés FL George Adwan et Antoine Zahra, dans le cadre d'un meeting hier à Bourj Hammoud. « Dans le préambule de la Constitution, il y a un paragraphe essentiel selon lequel le Liban est membre fondateur de l'ONU dont il s'engage à respecter les conventions et à mettre en application les résolutions en toutes circonstances (...). Et le Liban restera ainsi, toujours », a indiqué M. Zahra. « Cet État respecte la 1757, qui a produit le TSL », a-t-il ajouté, avant de démonter la théorie selon laquelle le TSL serait « illégal ou anticonstitutionnel ». Il a rappelé que la pétition de 71 députés avait été envoyée à l'ONU en collaboration avec le président de la Chambre. « La force du Liban est dans le fait qu'il ne soit pas en rupture avec la communauté internationale. Les tentatives aujourd'hui visent à torpiller les résolutions internationales et les engagements internationaux du Liban pour séparer le Liban de la communauté internationale, l'isoler et le faire chuter entre des mains qui ne veulent pas qu'il soit le pays de l'ouverture, de la civilisation, de la démocratie et des libertés », a indiqué de son côté George Adwan.


Même crainte du côté du ministre Boutros Harb et du coordinateur général du 14 Mars, l'ancien député Farès Souhaid. « À travers ces propos (de Nasrallah), le Hezb est sorti de l'accord national sur la base duquel le gouvernement a été formé », a d'abord indiqué M. Harb, dans un entretien à Télé-Liban. « Comment faire ? Ce boycott embarrasse le Liban devant la communauté internationale et le TSL, alors même que le Hezb avait donné son accord à la création du tribunal », a-t-il poursuivi, condamnant l'agression contre les enquêteurs à Ouzaï. « La situation au Liban ne se stabilisera pas et il ne restera rien du régime démocratique et des libertés politiques et privées si le tribunal chute. Si nous ne recherchons pas la vérité pour faire la lumière sur les nombreux attentats qui se sont produits (...), nous serions en train d'accorder des permis de tuer en acceptant que le tribunal chute », a-t-il ajouté.
Pour sa part, Farès Souhaid a lié la position du Hezb à la visite à Beyrouth du président iranien Mahmoud Ahmadinejad. « La visite d'Ahmadinejad a déterminé le positionnement du Hezb, la nature, la fonction et les objectifs des armes, et qui est vraiment aux commandes de cet arsenal. L'Iran, en l'occurrence », a-t-il dit, estimant que, ce faisant, Téhéran tente d'inscrire le Liban dans un projet visant à « faire chuter le système international et les résolutions internationales ». « À la place du Hezbollah, je ne serais pas très content des résultats de cette visite », a ajouté M. Souhaid, dans une conférence à Bauchrieh organisée par l'Union syriaque.

Le Courant du futur
Même son de cloche du côté du Courant du futur, pour qui les propos de Hassan Nasrallah sont « une atteinte au prestige de l'État ».
Le député Ziad el-Kadri a en effet estimé hier que « c'est le prestige de l'État libanais qui est en jeu », puisque les propos de Nasrallah « menacent ses engagements avec la communauté internationale, ce que les Libanais ne peuvent supporter ». Il a appelé le Hezb à mettre fin « au chantage qu'il exerce contre les Libanais en leur donnant le choix entre la stabilité ou la justice ». Ziad Kadri a également appelé le comité national de dialogue, présidé par le chef de l'État, à « prendre une position ferme face aux tentatives d'assassiner le Liban et son régime, et à souligner que l'intérêt du Liban n'est pas réalisé dans l'hostilité à la légalité internationale, mais dans le respect de tous ses engagements et de toutes ses décisions, comme le notent le préambule de la Constitution et le document d'entente nationale, ainsi que les résolutions du dialogue national, l'ensemble des déclarations ministérielles successives et la déclaration d'investiture du président ». Il a enfin condamné fermement l'attaque contre les enquêteurs à Ouzaï, mettant en exergue les multiples contradictions du Hezbollah dans sa version de l'incident.
Les députés Ammar Houri et Jamal Jarrah ont abondé dans le même sens que M. Kadri. M. Houri a indiqué que Hassan Nasrallah avait admis, dans ses propos, que l'agression contre les enquêteurs était « planifiée », estimant que le Hezbollah « n'a pas le droit d'imposer son point de vue à l'ensemble des Libanais ». Jamal Jarrah, lui, a estimé que l'agression d'Ouzaï était « directement dirigée contre Rafic Hariri, l'enquête internationale et les résolutions internationales de l'ONU ».
Le mufti du Mont-Liban, Mohammad Ali Jouzou, qui s'est lancé hier dans une longue diatribe contre le général Michel Aoun, a pour sa part estimé que le Hezbollah, qui « prétend agir pour la victoire de la justice et la défaite de l'oppression dans le monde, est devenu l'ennemi de la justice et veut annihiler le TSL pour effacer les empreintes du crime, sans quoi il n'y aura plus de stabilité au Liban ». « Sous le slogan de la résistance, le voilà qui déclare la guerre à la justice et fait du TSL son premier ennemi. Comment concilie-t-il la lutte contre l'oppression et cette campagne contre la vérité et la justice ? » s'est-il interrogé.
Quant au député Okab Sakr, il a demandé à Hassan Nasrallah : « Voulez-vous que les Libanais se solidarisent avec vous et avec vos armes contre Israël, ou voulez-vous que les Libanais en viennent à attendre Israël pour lui jeter du riz comme l'ont fait les habitants du Liban-Sud qui n'en pouvaient plus des atteintes commises par les Palestiniens sous le slogan de la résistance ? » 

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