Le ministre de la Justice Ibrahim Najjar a parrainé hier un congrès sur la lutte contre la traite des êtres humains au Liban.
Le ministre Ibrahim Najjar a précisé hier que « le gouvernement libanais a transféré au Parlement un projet de loi sur la pénalisation du crime de traite des êtres humains en vertu du décret 5173, daté du 8 octobre 2010, suite à la signature, le 24 août 2005, par le Liban de l'accord et du protocole de l'Assemblée générale des Nations unies sur ce sujet, adoptés le 15 novembre 2000 ». M. Najjar a rappelé que le Liban se doit de modifier ses lois et son code pénal après la ratification de ces textes internationaux, afin d'empêcher ces crimes, perpétrés surtout contre les femmes et les enfants, de pénaliser de telles actions et de mettre en place un système légal qui protège les victimes.
M. Najjar s'exprimait lors de la séance inaugurale du congrès intitulé « La lutte contre la traite des êtres humains au Liban, un partenariat entre l'État et la société civile », placé sous son parrainage. Le congrès était organisé par la faculté de droit et des sciences politiques et le Centre des droits de l'homme de l'Université arabe de Beyrouth (UAB), en collaboration avec l'université américaine Johns Hopkins, dans la salle Jamal Abdel Nasser de l'université, en présence d'un grand nombre de juristes de divers pays.
Le ministre Ibrahim Najjar a précisé hier que « le gouvernement libanais a transféré au Parlement un projet de loi sur la pénalisation du crime de traite des êtres humains en vertu du décret 5173, daté du 8 octobre 2010, suite à la signature, le 24 août 2005, par le Liban de l'accord et du protocole de l'Assemblée générale des Nations unies sur ce sujet, adoptés le 15 novembre 2000 ». M. Najjar a rappelé que le Liban se doit de modifier ses lois et son code pénal après la ratification de ces textes internationaux, afin d'empêcher ces crimes, perpétrés surtout contre les femmes et les enfants, de pénaliser de telles actions et de mettre en place un système légal qui protège les victimes.
M. Najjar s'exprimait lors de la séance inaugurale du congrès intitulé « La lutte contre la traite des êtres humains au Liban, un partenariat entre l'État et la société civile », placé sous son parrainage. Le congrès était organisé par la faculté de droit et des sciences politiques et le Centre des droits de l'homme de l'Université arabe de Beyrouth (UAB), en collaboration avec l'université américaine Johns Hopkins, dans la salle Jamal Abdel Nasser de l'université, en présence d'un grand nombre de juristes de divers pays.
Dans son discours, M. Najjar a évoqué un autre projet de loi, celui qui porte sur la lutte contre la violence domestique qui atteint les femmes, transféré au Parlement le 28 mai 2010, déclarant attendre toujours l'adoption de ces deux textes. Il a par ailleurs trouvé « inconcevable que les frontières restent ouvertes au trafic des femmes et des enfants, ou que le laxisme et le régime des faveurs continuent de caractériser les formalités d'octroi des permis de séjour ou de travail ».
La bâtonnière Haddad pour un ministère des Droits de l'homme
Pour sa part, la bâtonnière Amal Haddad a déploré que le législateur libanais n'ait pas encore pris les mesures nécessaires pour tenir ses engagements dans le sens de la modification du code pénal. « La difficulté de lutter contre des crimes tels que la traite des êtres humains réside dans le fait qu'ils dépassent les frontières nationales, ce qui requiert une multiplication des efforts internationaux, a-t-elle dit. Le plus triste, c'est que les lois libanaises n'aient pas suivi le progrès des législations mondiales, malgré la signature du protocole international par le Liban en 2005. » Elle a remarqué toutefois que « même si la loi libanaise ne pénalise pas le crime de trafic des êtres humains en tant que tel, elle punit toutefois des actes criminels qui peuvent accompagner ce trafic comme l'enlèvement, les menaces, les agressions, le viol... ».
Évoquant des études selon lesquelles les crimes de traite d'êtres humains sont en hausse constante, Me Haddad a souligné que « l'adoption d'une loi spécifique ne serait pas suffisante à régler le problème. Il faudrait créer, selon elle, un comité national pour la lutte contre le trafic des êtres humains, qui servirait de plate-forme de travail entre l'État et la société civile, se fondant sur l'élaboration d'un plan national global ». Elle a enfin plaidé « pour la création d'un ministère des Droits de l'homme ».
Pour sa part, la doyenne de la faculté de droit et des sciences politiques de l'UAB, Hafiza Haddad, a attiré l'attention des présents sur le fait que « d'un point de vue économique, la traite des êtres humains est classée comme le troisième trafic mondial après le trafic de drogue et celui des armes », affirmant que « ce trafic est de nature à menacer la sécurité de l'État ».
Mohammad Yehia Masr, professeur de droit à Johns Hopkins et directeur exécutif du projet de protection à la faculté d'études internationales avancées, a espéré qu'« un projet de loi portant sur la traite des êtres humains ne sera pas considéré, au Liban, comme une partie du code pénal, mais adopté en tant que loi indépendante et spécifique ».
Enfin, le recteur de l'UAB, Amr Jalal el-Adwi, a estimé que « la lutte contre la traite des êtres humains requiert une unification des efforts entre toutes les composantes de la société et une coordination entre les institutions étatiques et les organisations de la société civile ».
No comments:
Post a Comment