The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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June 21, 2014

L'orient le jour - Des solutions politiques sont vitales et nécessaires au problème des réfugiés, June 21, 2014

Hier, dans une des pièces capitonnées de l'hôtel Mövenpick à Beyrouth, Antonio Guterres, haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés depuis 2005, a présenté les résultats du rapport annuel de son organisation concernant le nombre de déplacés – individus qui ont dû quitter leur foyer d'origine, en raison de persécutions ou de conflits – en 2013, dans le monde.
Un constat : les populations réfugiées prises en charge par le HCR sont avant tout afghanes (2,56 millions), syriennes (2,47 M.) et somaliennes (1,12 M.). Ce dernier fait est d'une importance capitale pour M. Guterres, puisqu'il est venu commémorer la Journée mondiale des réfugiés au Liban, principale terre d'asile des Syriens. Il a ainsi voulu honorer « la générosité dont a su faire preuve la population libanaise envers les déplacés syriens ».
Le HCR décompte 178 réfugiés pour 1 000 Libanais : « Une proportion qui fait de lui le pays d'accueil le plus touché par la présence de réfugiés sur son sol », selon le rapport exposé par M. Guterres. D'ailleurs, les effets sur l'économie se font de plus en plus sentir, tant sur la consommation de l'eau, de l'électricité, mais aussi sur le marché de l'emploi et le système scolaire. M. Guterres a demandé ainsi « la reconnaissance internationale de la solidarité libanaise et la mise en place d'aides pour soutenir la population du pays ».
Et le responsable d'ajouter : « Les humanitaires peuvent aider comme palliatif, mais des solutions politiques sont vitales et nécessaires. » Il en a appelé à la communauté internationale qui doit « surmonter ses différences » et « s'unir pour venir financièrement en aide aux déplacés, mais surtout pour parvenir à mettre un terme aux différents conflits qui secouent le monde, conflits qui se montrent d'ailleurs de plus en plus imprévisibles, comme on a pu récemment le constater en Irak ».
Dans son rapport, le HCR rappelle qu'il avait demandé aux États membres de l'ONU d'admettre 30 000 réfugiés syriens d'ici à la fin 2014, et 100 000 de plus pour 2015 et 2016. Au moment de la rédaction du rapport, seulement 21 pays avaient répondu à l'appel pour en accepter un total de 21 900.
Interrogé au sujet de la perte du statut de réfugié pour tout syrien qui retournerait dans son pays d'origine, annoncée récemment par les autorités de Beyrouth, le haut-
commissaire a indiqué qu'il fallait redéfinir le statut de réfugié, certes, mais que la question sera examinée de manière plus approfondie ultérieurement avec les autorités libanaises concernées. « Si quelqu'un fait des allers-retours réguliers entre le Liban et la Syrie, c'est qu'il n'a a priori plus besoin de protection », a-t-il dit.
De même, en ce qui concerne la création de camps de réfugiés le long de la frontière entre les deux pays, M. Guterres a assuré que c'était encore trop tôt pour pouvoir l'envisager concrètement.
Un autre chiffre qui est destiné à être sur toutes les lèvres : celui de 51,2 millions. Il correspond au nombre global de personnes déplacées en 2013 dans le monde. Elles sont ainsi 10,7 millions de plus par rapport à 2012, incluant les déplacés internes, qui ont fui d'une région à une autre dans leurs pays respectifs, mais aussi les réfugiés qui ont cherché asile dans des pays tiers. Ces derniers sont d'ailleurs désormais 2,5 millions de plus, chiffre qui n'a jamais été aussi élevé depuis le génocide du Rwanda.
Les données du rapport proviennent des gouvernements, mais aussi d'ONG qui travaillent avec le HCR et du Haut-Commissariat lui même.

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