The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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November 1, 2010

L'Orient le Jour - Amine Gemayel denounces a "planned coup d'etat"- November 1, 2010



C'est sous le thème du respect des institutions que le président Amine Gemayel a placé sa dernière intervention à Radio Liban libre. Il a en effet largement insisté sur « l'obligation et la nécessité » de gérer tout conflit politique « dans le cadre des institutions », sinon le risque serait « très grand », surtout pour ceux qui se placent « hors de ce cadre », assurant qu'il est « de notre intérêt à tous » de respecter le régime parlementaire démocratique libanais.
Reprenant un par un les thèmes qui font l'actualité, le leader des Kataëb a rappelé que le Tribunal spécial pour le Liban représente une « obligation constitutionnelle » et que s'y soustraire équivaudrait à faillir aux engagements pris. « La justice n'est pas un mirage et le TSL comprend dans sa conception des mesures qui préviennent sa politisation », a-t-il ajouté.


Il a expliqué que la classe politique subit un « terrorisme intellectuel et politique », voire « des menaces d'attentat », mais devant l'importance de l'enjeu, Gemayel a assuré : « Nous n'abandonnerons pas notre pays. »
Évoquant l'acte d'accusation, le président Gemayel a relevé « son importance capitale », parce qu'il « révélera la vérité », sans laquelle les familles politiques ne pourraient jamais « oublier » ce qui s'est passé.
Allant plus loin encore, le président Gemayel a douté « qu'on puisse exécuter » l'acte d'accusation et mettre la main sur le ou les coupables, mais au moins, a-t-il assuré, on pourra, grâce à la vérité sur les assassinats, « commencer un dialogue sur des bases nouvelles ».
Le leader des Kataëb a d'ailleurs déclaré qu'il allait soumettre à la table de dialogue jeudi prochain « le dossier du TSL » et qu'il allait fermement « condamner » l'attaque contre l'équipe des enquêteurs à Ouzaï, soulignant que les informations que ces derniers étaient venus recueillir « ne concernaient nullement » les dossiers médicaux des patientes, « mais des numéros de téléphone », et que cela ne constituait pas un manque d'éthique.
Il a en outre souhaité que le président Michel Sleiman fasse figurer à l'ordre du jour du dialogue national les derniers développements sur la scène locale, considérant que les institutions « étaient en danger » et qu'elles étaient « plus importantes » que la stratégie de défense.
Amine Gemayel a estimé que l'un des problèmes fondamentaux du Liban, c'est le fait que ses différentes composantes ne s'accordent pas sur le sens de concepts capitaux, tels « la résistance, la souveraineté et l'allégeance », se demandant si « on résistait » pour libérer « les fermes de Chebaa » dont le contentieux concerne le Liban et la Syrie.
Le leader des Kataëb a souligné que ce qui se passe au Liban s'apparente à « un coup d'État planifié », qui a débuté avec l'élection du président Michel Sleiman et la nomination de Saad Hariri au poste de Premier ministre, et dont l'exécution se fait « par étape, incident après l'autre ».
M. Gemayel s'est demandé « quel Liban » on voulait et il a assuré que cette question « primait » sur celle des faux témoins.
Commentant les derniers propos de Hassan Nasrallah, Gemayel a appelé le chef du Hezbollah à « respecter la présence de l'autre » dans le même pays, soulignant la nécessité de trouver « des valeurs communes ».
Pour renforcer la souveraineté du Liban, les armes du Hezb, qui ne « la protègent pas », a insisté Amine Gemayel, devraient être « entre les mains de l'armée », à moins que ces armes ne soient « la vraie cause » du parti de Dieu, et dans ce cas, tout dialogue « serait inutile », a-t-il conclu.
Il a encore ajouté que les armes utilisées à des fins autres que la défense du pays « ne pouvaient faire partie » du jeu démocratique. 

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