L'ancien ministre Mohammad Abdelhamid Beydoun a estimé hier que « certains, au Liban, ont inventé l'affaire dite des » faux témoins « alors que le procureur général international n'a pas pris en considération les témoignages de certaines personnes qu'il a désignées comme témoins à la crédibilité douteuse. Partant, demander le transfert de ce dossier vide devant la Cour de justice nous rappelle la fabrication de dossiers fictifs sous le régime sécuritaire, comme s'il y avait des tentatives de rétablir l'hégémonie de ce régime ».
Dans le cadre d'un entretien à www.nowlebanon.com, M. Beydoun a estimé que « ceux qu'il faut déférer devant la Cour de justice sont ceux qui menacent d'un nouveau 7 Mai et de soixante-dix 7 Mai, ceux qui menacent d'une discorde confessionnelle et d'un conflit sunnito-chiite, et qui se livrent à des provocations et à la mobilisation de la rue ».
L'ancien ministre a mis en exergue le rôle que « le Conseil des ministres doit jouer pour faire face au projet de discorde confessionnelle ». « S'il veut être à la mesure de ses responsabilités, le Conseil des ministres doit déférer devant la Cour de justice ceux qui incitent à la discorde, ceux qui menacent et ceux qui mobilisent dans la rue. Ceux-là doivent recevoir un avertissement : ils doivent savoir qu'il existe une justice pour sanctionner ceux qui attentent à la stabilité et la sécurité d'un pays, que ce soit dans la pratique ou à travers les discours aux tribunes. C'est alors que nous aurons pris une décision réelle d'étouffer la discorde », a-t-il ajouté.
Exprimant son soutien au TSL, Mohammad Abdelhamid Beydoun a dénoncé une campagne de dénigrement orchestrée par le Hezbollah et ses alliés pour discréditer cette instance, à travers la création de plusieurs dossiers, des télécoms aux « faux témoins », et la théorie selon laquelle le TSL est « anticonstitutionnel » s'inscrit dans le même cadre, a-t-il dit. « Il est désormais beaucoup trop tard pour ceux qui réclament une intervention pour stopper l'action du TSL (...). L'acte d'accusation va paraître, renforcé par des preuves concrètes. Bellemare ne mettra pas en jeu sa réputation en faisant paraître un acte d'accusation faible ou inacceptable », a noté M. Beydoun, selon qui « la justice est la seule manière de réaliser la stabilité, et pas le contraire ».
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