Le député Ahmad Fatfat à mis en exergue hier l'attachement de son parti à la formule paritaire de Taëf, s'élevant contre les tentatives de « coup d'État » et de « refonte du système libanais » organisées par le Hezbollah.
M. Fatfat, qui représentait le Premier ministre Saad Hariri dans le cadre d'un déjeuner organisé à Tripoli pour célébrer la mémoire de Rafic Hariri, a déploré les « campagnes de menaces » et « les appels à la discorde », auxquels il faut faire face, selon lui, par « l'attachement à la paix civile, la politique de la main tendue et la détermination en faveur du tribunal, de la vérité et de la justice ».
« Sincèrement, nous commençons à penser que le conflit ne porte pas sur le tribunal en tant que tel, mais que ce dernier n'est qu'un instrument utilisé par certains pour renverser le système libanais », a-t-il dit.
« Taëf a mis fin à la guerre civile, ramené la paix civile, consolidé l'entente nationale pour instaurer un consensus clair, en l'occurrence la parité, ainsi qu'une répartition des pouvoirs par le biais d'un équilibre très minutieux. Il n'est pas facile de jouer avec ces équilibres ; cela, nous souhaitons que tout le monde le ressente. Car certains pourraient souhaiter changer le système. Si c'est cela qu'ils veulent, pas besoin de discorde et de brandir les armes qui sont supposées combattre Israël et qui sont dirigées contre les citoyens libanais, ces armes de la résistance qui sont devenues une milice interne politique... S'ils veulent vraiment changer le système, qu'ils posent le problème sur la table. Nous avons, nous aussi, beaucoup de choses à proposer », a noté M. Fatfat.
« Nous sommes attachés à la parité au Liban. S'ils veulent aller vers la répartition par tiers et vers certains amendements au détriment d'autres, ils se heurteront au peuple libanais », a-t-il ajouté. Et d'adresser le conseil suivant : « Ne tentez pas de jouer avec la sécurité du pays. Notre système politique nous a coûté 200 000 martyrs et des centaines de milliers de blessés (...). Faut-il que le même drame se répète ? »
De son côté, l'ancien député Moustapha Allouche a rendu hommage à la mémoire de Rafic Hariri, s'en prenant au passage au général Michel Aoun. Il a fustigé « la campagne de terreur » menée par le Hezbollah et ses alliés « pour nous empêcher d'aspirer à réaliser la justice et à jeter les fondements de la stabilité ». « À ceux-là, nous tenons à dire que nous sommes dans notre pays et que nous défendrons nos maisons et le droit de nos fils à une vie digne et sûre. Nous n'avons pas peur ni ne sommes terrorisés par l'idée d'un nouveau 7 Mai, ni même de soixante-dix 7 Mai », a-t-il conclu.
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