La Fondation des droits de l'homme et du droit humanitaire (FDHDH, filiale libanaise de la Fédération internationale des droits de l'homme, FIDH, basée à Paris) a décerné son prix annuel 2010 au ministre de la Justice, Ibrahim Najjar, au cours de la traditionnelle cérémonie organisée chaque année par la FDHDH à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'homme, célébrée le 10 décembre de chaque année. La cérémonie s'est déroulée à l'Institut Saint-Paul de philosophie et de théologie des pères paulistes, à Harissa. L'an dernier, le prix de la FDHDH pour la défense des droits de l'homme avait été décerné au juge John Azzi. En 2008, c'est notre collègue Michel Hajji Georgiou qui avait obtenu le prix de la FDHDH, conjointement avec le père Georges Khawam, recteur de l'Institut Saint-Paul de Harissa.
Prenant la parole devant un public formé de diplomates, de responsables religieux, académiques et de militants des droits de l'homme, le directeur exécutif de la Fondation, Waël Kheir, a justifié le choix de M. Najjar par le fait que ce dernier « n'a pas été corrompu par le pouvoir », et en raison de son engagement dans la défense des droits de l'homme, plus précisément son engagement explicite contre la peine de mort, « une position courageuse », a noté M. Kheir, saluant également au passage la volonté du ministre de créer une direction générale pour les droits de l'homme au sein de son ministère.
Prenant la parole, M. Najjar a relevé que les droits de l'homme sont notamment bafoués lorsque le Liban ne prend pas au sérieux ses engagements internationaux dans le cadre des accords que le pays du Cèdre a ratifiés, ou lorsque sont violées les lois relatives au crime, à la sanction, à l'état des prisons, ou à la réduction des peines. Et d'ajouter : « La décision de créer une direction générale pour les prisons et une autre pour les droits de l'homme vise à transformer le ministère de la Justice en un ministère des droits de l'homme et des libertés. »
Selon M. Najjar, le ministre de la Justice ne doit pas uniquement être un expert en droit, un intellectuel et un homme de principe. Il doit également réaliser qu'il lui incombe de répandre la culture de la légalité, comme le prévoit explicitement la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Le ministre s'est dit convaincu que la vie n'a pas de sens sans objectif de même que les objectifs restent dénués de sens s'ils ne sont pas porteurs d'un message.
Melkar Khoury, membre de la FDHDH, a passé en revue le rapport annuel de la fondation en évoquant la question de la peine capitale. Il a tenu à rappeler par ailleurs que les tribunaux d'exception ne sont pas caractéristiques des régimes démocratiques, dénonçant au passage les lois qui continuent de consacrer une discrimination entre l'homme et la femme. Il a également indiqué que les conditions de vie à l'intérieur des prisons ne se sont pas améliorées, et a proposé plusieurs réformes aux plans humanitaire et logistique en faveur des détenus.
Également membre de la FDHDH, Mona Akl a rappelé les objectifs pour lesquels la fondation a lutté, notamment la nécessité de fonder le Liban de l'après-guerre sur des bases solides de manière à reconnaître les droits de tous, dans le respect des règles démocratiques et des droits de l'homme. Ayant fait face aux multiples pressions, les membres de la fondation - des universitaires et des juristes principalement - ont suivi de près les lois après leur parution et examiné dans quelle mesure les nouveaux textes sont adaptés aux droits de l'homme, en théorie et en pratique, a-t-elle conclu.
Prenant la parole, M. Najjar a relevé que les droits de l'homme sont notamment bafoués lorsque le Liban ne prend pas au sérieux ses engagements internationaux dans le cadre des accords que le pays du Cèdre a ratifiés, ou lorsque sont violées les lois relatives au crime, à la sanction, à l'état des prisons, ou à la réduction des peines. Et d'ajouter : « La décision de créer une direction générale pour les prisons et une autre pour les droits de l'homme vise à transformer le ministère de la Justice en un ministère des droits de l'homme et des libertés. »
Selon M. Najjar, le ministre de la Justice ne doit pas uniquement être un expert en droit, un intellectuel et un homme de principe. Il doit également réaliser qu'il lui incombe de répandre la culture de la légalité, comme le prévoit explicitement la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Le ministre s'est dit convaincu que la vie n'a pas de sens sans objectif de même que les objectifs restent dénués de sens s'ils ne sont pas porteurs d'un message.
Melkar Khoury, membre de la FDHDH, a passé en revue le rapport annuel de la fondation en évoquant la question de la peine capitale. Il a tenu à rappeler par ailleurs que les tribunaux d'exception ne sont pas caractéristiques des régimes démocratiques, dénonçant au passage les lois qui continuent de consacrer une discrimination entre l'homme et la femme. Il a également indiqué que les conditions de vie à l'intérieur des prisons ne se sont pas améliorées, et a proposé plusieurs réformes aux plans humanitaire et logistique en faveur des détenus.
Également membre de la FDHDH, Mona Akl a rappelé les objectifs pour lesquels la fondation a lutté, notamment la nécessité de fonder le Liban de l'après-guerre sur des bases solides de manière à reconnaître les droits de tous, dans le respect des règles démocratiques et des droits de l'homme. Ayant fait face aux multiples pressions, les membres de la fondation - des universitaires et des juristes principalement - ont suivi de près les lois après leur parution et examiné dans quelle mesure les nouveaux textes sont adaptés aux droits de l'homme, en théorie et en pratique, a-t-elle conclu.
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