The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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September 20, 2014

L'orient le jour - Bou Saab aujourd’hui à New York 325 000 enfants syriens n’ont pas pu renter à l’école au Liban, September 20, 2014



C'est aujourd'hui que le ministre de l'Éducation Élias Bou Saab se rend à New York pour solliciter le soutien de nombreux pays et récolter les fonds nécessaires pour assurer l'enseignement des jeunes réfugiés syriens. « Cela fait partie d'un plan plus global que le ministère avait préparé il y a quelques mois afin d'améliorer la qualité de l'enseignement au Liban, aussi bien pour les Libanais que pour les réfugiés syriens, a expliqué M. Bou Saab à L'Orient-Le Jour. Nous avons besoin de 200 millions de dollars pour agrandir les écoles et assurer plus de cours les après-midi. Jusque-là, 325 000 enfants syriens n'ont pas pu rentrer à l'école. » Et le ministre d'ajouter : « Selon l'Onu, plus de la moitié des fonds a été assurée et nous irons voir ce que l'on peut encore faire à New York pour récolter le reste. Nous y resterons environ une semaine et rencontrerons des responsables de différents pays qui sont prêts à aider le Liban, comme le Canada, l'Angleterre et les États-Unis. »
Hier, le ministre de l'Éducation avait reçu l'ambassadrice du Canada au Liban, Hilary Childs Adams, avec qui il a discuté des préparatifs du voyage. « Le Canada est l'un des plus grands États qui contribuent à l'Unicef et il coopère avec le Liban pour assurer l'enseignement aux réfugiés syriens, a-t-elle déclaré. Nous espérons que les réunions de New York seront fructueuses et nous en discuterons avec le ministre à son retour. »
M. Bou Saab s'est aussi entretenu avec la représentante de l'Unrwa au Liban, Ann Dismorr, venue en visite d'adieu à l'occasion de la fin de sa mission au Liban. L'éducation des réfugiés qui se trouvent au pays, notamment les Palestiniens, a été au menu des discussions.
Dans le village de Smar Jbeil, par ailleurs, le moukhtar Hanna Nassif et les habitants ont dénoncé le projet que prépare une association caritative et qui vise à regrouper 400 étudiants syriens dans un des immeubles vides du village qui n'accueillait pas des réfugiés jusque-là. « Cet immeuble abrite à présent du bétail et des poules. Il ne peut accueillir des réfugiés et nous ne l'accepterons pas en tout cas dans une région connue pour son tourisme religieux », a déclaré le moukhtar.

Nouvelle crise économique et sécuritaire
Sur un autre plan, il semblerait qu'une nouvelle crise concernant les réfugiés syriens attende le Liban. Il y a quelques jours, les autorités libanaises ont en effet reçu un avertissement de la part du Programme mondial de la nutrition, dont il ressort que la valeur de chaque bon électronique alloué à chaque réfugié syrien passera de trente à vingt dollars à partir du mois d'octobre. En outre, les aides ne seront plus accordées aux nouveaux venus ni aux réfugiés palestiniens.
Dans un entretien accordé à l'agence al-Markaziya, le ministre des Affaires sociales Rachid Derbas a qualifié la décision de « dangereuse et inquiétante ». « Nous n'avons pas encore été avertis officiellement de cette décision, mais nous craignons que vienne le jour où nous serons exclusivement responsables de nourrir le peuple syrien », a-t-il dit, assurant que « nous n'avons pas, jusque-là, trouvé de moyens pour fermer les frontières libano-syriennes, mais nous avons réussi à empêcher le flux de réfugiés ». « Nous n'accepterons plus dorénavant l'entrée de nouveaux déplacés qui profiteraient des aides et du soutien international à l'exception des cas humanitaires, et si la Syrie prépare un programme pour le retour des réfugiés, nous serons les premiers à le soutenir », a-t-il poursuivi, refusant les allégations selon lesquelles le flux des réfugiés durera encore dix ans.
Concernant la possibilité d'édifier des camps pour les réfugiés aux frontières, M. Derbas a souligné que « nous nous sommes mis d'accord sur le fait de ne plus discuter au sein du cabinet de propositions rejetées par une des parties politiques, et ce genre de décision ne peut être prise sans couverture politique totale ».

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