La chancelière Angela Merkel est apparue embarrassée lors d'un débat où elle a été confrontée à une jeune Palestinienne en larmes qui doit prochainement quitter l'Allemagne pour le Liban, faute de droit d'asile.
La scène, tournée mercredi soir à Rostock (nord-est de l'Allemagne) par une chaîne de télévision publique régionale lors d'un débat autour du thème « Bien vivre en Allemagne », dans le cadre d'une campagne gouvernementale de « dialogue avec les citoyens », était largement relayée jeudi par les réseaux sociaux et suscitait de nombreuses réactions, rapporte l'AFP dans une dépêche datée de Berlin.
S'adressant à la chancelière, l'adolescente palestinienne prénommée Reem explique dans un allemand sans accent qu'elle traverse un moment difficile car sa famille est en passe de devoir retourner au Liban, pays qu'elle avait quitté pour venir en Allemagne il y a quatre ans. « J'ai aussi des projets. Je voudrais étudier, c'est vraiment un souhait, un objectif que je veux atteindre. Et c'est vraiment désagréable de voir que d'autres peuvent savourer l'existence et que soi-même, on ne peut pas partager ça avec eux », explique la jeune fille d'une voix timide.
« Je comprends », répond la chancelière. « La politique, c'est parfois dur », enchaîne-t-elle. « Tu es devant moi et tu es une personne extrêmement sympathique mais tu sais aussi que dans les camps de réfugiés palestiniens au Liban, ils sont des milliers et des milliers. » « Et si nous disons maintenant : "vous pouvez tous venir" (...), nous ne pouvons y arriver, nous sommes face à un dilemme », affirme Mme Merkel, qui continue à parler quelques secondes avant de s'interrompre en voyant la jeune fille pleurer.
« Oh, allez, tu t'en es bien sortie », glisse alors la chancelière, qui semble penser que la jeune fille timide est émue d'avoir ainsi pris la parole. Le modérateur intervient et dit à la chancelière : « Je crois plutôt que c'est parce que la situation est très pesante... »
« Je le sais », reprend Mme Merkel. « Et c'est pourquoi je voulais aussi la réconforter », affirme-t-elle, joignant le geste à la parole en s'approchant de la jeune fille pour lui caresser l'épaule, sans jamais abandonner son micro.
Le hashtag #Merkelstreichelt (littéralement « Merkel caresse ») était jeudi en tête des tendances sur le réseau Twitter allemand. Certains médias et internautes voulaient voir dans cette scène la preuve de l'insensibilité de la chancelière, tandis que d'autres estimaient que toute personnalité politique aurait été en difficulté dans la même situation et que Mme Merkel avait à tout le moins fait preuve d'humanité en ne mentant pas à son auditoire.
La scène, tournée mercredi soir à Rostock (nord-est de l'Allemagne) par une chaîne de télévision publique régionale lors d'un débat autour du thème « Bien vivre en Allemagne », dans le cadre d'une campagne gouvernementale de « dialogue avec les citoyens », était largement relayée jeudi par les réseaux sociaux et suscitait de nombreuses réactions, rapporte l'AFP dans une dépêche datée de Berlin.
S'adressant à la chancelière, l'adolescente palestinienne prénommée Reem explique dans un allemand sans accent qu'elle traverse un moment difficile car sa famille est en passe de devoir retourner au Liban, pays qu'elle avait quitté pour venir en Allemagne il y a quatre ans. « J'ai aussi des projets. Je voudrais étudier, c'est vraiment un souhait, un objectif que je veux atteindre. Et c'est vraiment désagréable de voir que d'autres peuvent savourer l'existence et que soi-même, on ne peut pas partager ça avec eux », explique la jeune fille d'une voix timide.
« Je comprends », répond la chancelière. « La politique, c'est parfois dur », enchaîne-t-elle. « Tu es devant moi et tu es une personne extrêmement sympathique mais tu sais aussi que dans les camps de réfugiés palestiniens au Liban, ils sont des milliers et des milliers. » « Et si nous disons maintenant : "vous pouvez tous venir" (...), nous ne pouvons y arriver, nous sommes face à un dilemme », affirme Mme Merkel, qui continue à parler quelques secondes avant de s'interrompre en voyant la jeune fille pleurer.
« Oh, allez, tu t'en es bien sortie », glisse alors la chancelière, qui semble penser que la jeune fille timide est émue d'avoir ainsi pris la parole. Le modérateur intervient et dit à la chancelière : « Je crois plutôt que c'est parce que la situation est très pesante... »
« Je le sais », reprend Mme Merkel. « Et c'est pourquoi je voulais aussi la réconforter », affirme-t-elle, joignant le geste à la parole en s'approchant de la jeune fille pour lui caresser l'épaule, sans jamais abandonner son micro.
Le hashtag #Merkelstreichelt (littéralement « Merkel caresse ») était jeudi en tête des tendances sur le réseau Twitter allemand. Certains médias et internautes voulaient voir dans cette scène la preuve de l'insensibilité de la chancelière, tandis que d'autres estimaient que toute personnalité politique aurait été en difficulté dans la même situation et que Mme Merkel avait à tout le moins fait preuve d'humanité en ne mentant pas à son auditoire.
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