The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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February 4, 2002

Communiqué SOLIDA - Libanais détenus arbitrairement en Syrie, February 4, 2002

Libanais détenus arbitrairement en Syrie : la politique de l'autruche du gouvernement libanais .

En Janvier 2001, peu se souviennent qu'une commission, présidée par le Ministre d'Etat Fouad SAAD, a été ordonnée au Liban par le gouvernement de Monsieur HARIRI pour faire la lumière sur le sort des " disparus ", lorsque des éléments laissent croire que ceux-ci pourraient être encore en vie.Les familles des personnes disparues ont évidemment placé de l'espoir dans le travail de cette commission, et ont été, une fois de plus, trahies par les autorités de leur propre pays, qui refusent totalement, et ce depuis plus de dix ans, d'assumer leur responsabilités vis-à-vis de leurs citoyens.Dans beaucoup des cas soumis à ladite commission, les disparus sont des citoyens libanais, kidnappés au Liban même, et transférés dans les prisons syriennes. Leur détention est souvent reconnue par les autorités syriennes, plus ou moins officiellement, et parfois même leurs familles ont eu la possibilité de les rencontrer une ou plusieurs fois, sur leur lieu de détention. Ce n'est souvent qu'après que les autorités syriennes les ont fait " disparaître ". C'est à dire que le détenu est placé au secret, et sans aucun contact avec l'extérieur. Les autorités syriennes nient depuis la détention, et il semble que dans certains cas, le nom du détenu ait même été changé pour faire disparaître toute trace de son existence. Malgré les efforts des autorités syriennes pour faire disparaître les détenus, les familles des Libanais détenus en Syrie obtiennent régulièrement des informations sur le sort des leurs par d'anciens détenus, libérés des prisons syriennes.Le Liban, comme la Syrie, ont ratifiés des accords internationaux, notamment le Pacte International relatif aux droits civils et politiques, qui interdit ces pratiques. Il est du devoir des autorités libanaises de réclamer le rapatriement de leurs citoyens lorsque ceux-ci ont été illégalement extradés en Syrie. C'est à la justice libanaise, et non pas à la justice syrienne, de juger ceux accusés de crimes commis en territoire libanais.La Commission présidée par Monsieur SAAD a conscience du fait que de nombreux citoyens libanais restent détenus arbitrairement en Syrie. Elle a reçu elle-même un certain nombre de témoignages d'anciens détenus permettant d'en avoir la certitude.La Commission présidée par Monsieur SAAD a bien entendu conscience de l'illégalité de leur détention, au regard des engagements internationaux pris par le Liban et la Syrie, et des lois libanaises. Or, cette même commission pratique activement la politique de l'autruche, renouvelant son mandat tous les six mois, sans prendre la moindre mesure, et sans donner de réponse aux familles des détenus disparus. Par son silence, elle essaye de faire oublier ce dossier, et, plus grave, contribue à la torture morale que subissent les familles des détenus.Le mouvement franco-libanais SOLIDA (Soutien aux Libanais Détenus Arbitrairement) refuse ces méthodes et demande expressément à la commission de rendre public un rapport d'étape, et de faire le nécessaire pour réclamer officiellement à la Syrie le rapatriement des Libanais qu'elle détient arbitrairement.
Paris, le 4 Février 2002

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