The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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June 30, 2012

Naharnet - Qabbani Urges Abductors of 11 Lebanese Pilgrims to Release them, June 30 2012


Grand Mufti Sheikh Mohammed Rashid Qabbani urged on Saturday the abductors of the 11 Lebanese Shiites pilgrims to release them as soon as possible.
“We haven’t received any new information on the abducted men,” Qabbani said after holding a meeting with the families of the 11 men in the presence of AMAL and Hizbullah representatives.
He pointed out that the families of the abductees vowed not to obstruct the general life in the country, voicing his support to their demands.
Qabbani stated that he will exert his efforts until the 11 pilgrims are released.
The 11 Shiite pilgrims were abducted by gunmen in the northern Syrian province of Aleppo on May 22 as they were returning from a pilgrimage to Iran.
The rebel Free Syrian Army has denied involvement.
No news has been heard of the men except for a video aired on al-Jazeera TV earlier this month in which the abductees claimed they were doing well.
Asked about the recent protests in Lebanon, he slammed all forms of demonstrations that disrupt life in Lebanon.

http://www.naharnet.com/stories/en/45065

June 29, 2012

The Daily Star - Israeli army kidnaps Lebanese shepherd, June 29 2012


BEIRUT: Lebanese shepherd Yossef Mohammad Zahra was abducted Friday by the Israeli army near the Shebaa Farms area in south Lebanon, security sources told The Daily Star.
Immediately following the incident, the Lebanese Army contacted UNIFIL in an effort to release him.


http://www.dailystar.com.lb/News/Local-News/2012/Jun-29/178772-israeli-army-kidnaps-lebanese-shepherd.ashx#axzz1zCGH6osu

L'orient le jour - Devant le ministère de la Culture, des citoyens crient leur rage après « le massacre des cales phéniciennes », June 29 2012


Les constructeurs de Venus Towers se seraient fondés « illégalement » 
sur la décision, contestée, du ministre de la Culture Gaby Layoun, pour procéder à la destruction, à coups de pelleteuse, de fouilles portuaires à Mina el-Hosn.
Rage et amertume sont visibles sur les faces des quelque quarante défenseurs du patrimoine, venus dénoncer, même si la perte est irréversible, « le massacre », mardi, à coups de pelleteuse, des cales à bateaux phéniciennes de Mina el-Hosn, par les promoteurs du complexe Venus Tours. 
Regroupés à midi devant le siège du ministère de la Culture à Verdun, les manifestants ont protesté contre « le vandalisme orchestré » par l’actuel ministre Gaby Layoun. Le 26 juin, ce dernier avait en effet officialisé ce que la société civile craignait depuis plusieurs mois déjà : il a émis la décision écrite de déclasser la parcelle 1 398 (Mina el-Hosn) du patrimoine historique à protéger, alléguant que « le site en question ne recèle aucune trace d’infrastructure portuaire phénicienne, ni même romaine », contrairement à la conviction de ses prédécesseurs, les anciens ministres Salim Wardy, Tarek Mitri et Tammam Salam. C’est sur cette décision que les promoteurs de Venus Tours se seraient basés pour entamer la destruction du site découvert sur leur terrain, comme le révèle Raja Noujaim, militant indépendant pour la protection du patrimoine. Or « tout acte fondé sur cette décision est illégal, puisque celle-ci n’a pas encore été publiée au Journal officiel. De plus, le délai de deux mois, à l’issue duquel elle entre en vigueur, est loin de s’être écoulé », dénonce-t-il.
 

Voies judiciaires
C’est pourtant sur la décision du ministre Layoun que se base la société Venus Towers dans ses motifs de défense devant les autorités judiciaires, auxquelles a eu recours mardi l’Association pour la protection du patrimoine libanais (APPL). D’abord, le juge des référés de Beyrouth, Nadim Zouein, alerté par des militants de la destruction du site, a ordonné mercredi l’arrêt total des travaux de construction des Venus Towers sur la parcelle, sanctionnant les constructeurs d’une amende de 100 millions de livres libanaises. Mais la procédure ne s’arrête pas là : les militants ont recouru en parallèle à la juge des référés de Beyrouth (il y en a trois au total) Zalfa el-Hassan, afin d’obtenir l’interdiction à toute personne d’accéder à la parcelle 1 398. Cette demande a été approuvée par la juge, qui a interdit cet accès pendant une semaine et décidé de la nomination de trois experts pour examiner ce qui a été détruit. Une autre voie de recours envisagée : le Conseil d’État, afin de dénoncer l’illégalité, non seulement de l’acte de destruction, mais de la décision du ministre Layoun en question.
 

Insulte aux citoyens
Les défenseurs du patrimoine accusent en effet le ministre Layoun d’être de connivence avec la société Venus Towers, depuis qu’il a décidé de nommer, en mars, un comité d’archéologues, dans le dessein de réfuter les constats du comité désigné par son prédécesseur, le ministre Salim Wardy, défendant l’existence de cales phéniciennes, qui n’auraient d’équivalent, selon ces experts locaux et internationaux, que trois autres dans le monde, notamment en Grèce et à Chypre. Indépendamment de la teneur des deux rapports, dont les détails techniques ont déjà été exposés dans nos pages (voir L’Orient-Le Jour des 24 et 28 mars 2012), la destruction d’un site, dont la préservation avait mobilisé la société civile et des spécialistes d’archéologie maritime, est en soi une insulte au peuple. « Notre identité nationale a été volée et meurtrie ! ! » scandent les manifestants.
 

Un passé dilapidé
L’anéantissement du port phénicien aura traumatisé les plus fervents militants, comme la présidente de l’APPL Pascale Ingea, qui avait organisé, tout juste trois jours avant la destruction des cales, un sit-in devant la parcelle des Venus Towers. « Alors que nous appelions à la sauvegarde de notre héritage, de ce qui nous appartient, de ce qui compose notre identité, nous avons reçu, trois jours plus tard, la belle réponse du ministre Layoun. Merci ! » a-t-elle déclaré. Sa pâle figure et sa voix étouffée par la perte d’un bien inestimable qu’elle s’était acharnée à sauver reflètent le traumatisme semblable à celui d’une personne qu’on ampute. Il ne s’agit pas là d’un portrait qui se veut dramatique. C’est l’état d’esprit réel que ressentent les individus sensibles à l’esthétique de la pierre, à la valeur des traces que lègue comme un cri de survie le passé. C’est le cas de Chrystelle et de Farid, deux jeunes étudiants de l’ALBA, qui estiment « honteux de détruire notre histoire » et s’indignent du silence des jeunes dans cette affaire ; ou encore de Waël Amhaz et de Jad Abdallah, deux jeunes consultants financiers, passionnés d’histoire et d’archéologie, ayant inscrit sur un carton : « Le phénix renaîtra de ses cendres et vous maudira. »

 
« Bientôt, des bulldozers détruiront Baalbeck »
Plus loin, une experte d’archéologie maritime et chercheuse à l’Institut français pour le Proche-Orient, Justine Gaborit, s’étonne de la destruction des cales « dans un pays qui revendique son passé phénicien. On aurait dû en préserver la trace, tant qu’on a eu la chance de la découvrir ». Priée d’établir une comparaison au niveau de la préservation des sites avec la France, elle reconnaît que « partout l’archéologie est perçue comme entrave à l’expansion économique, sauf qu’on oublie qu’elle est également associée au tourisme ». « En tout cas, même si en France des sites sont détruits, c’est toujours une solution intermédiaire qui est trouvée lorsque la société civile se mobilise pour leur préservation », ajoute-t-elle.
Ce qui accroît l’impact de la perte des cales phéniciennes, c’est que leur préservation n’aurait aucunement empêché l’édification du complexe : il n’aurait fallu que désaxer l’une des trois tours, comme le fait remarquer Pascale Ingea. Quoi qu’il en soit, « que le site soit ou pas un site de cales, ou qu’il soit une simple carrière, comme d’aucuns le prétendent, rien ne justifie la destruction de vestiges historiques ! » conclut-elle. Plus loin, Lynna lance un trait d’esprit, teinté d’une profonde mélancolie : « Bientôt, ils enverront des bulldozers détruire Baalbeck »... sauf si l’affaire des cales phéniciennes constitue un précédent en termes de sanction qui remettrait en question l’impunité sur laquelle s’édifient les constructions modernes, en bénéficiant de la couverture d’institutions officielles.
 
Au sein du ministère de la Culture, déjà, la polémique bat son plein. Hier, un archéologue contractuel, Hisham Sayegh, a présenté sa lettre de démission au ministre Layoun, l’accusant de « détruire, comme aucun ministre avant lui, les trésors du Liban »

http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/766049/Devant_le_ministere_de_la_Culture,__des_citoyens_crient_leur_rage_apres__%3C%3C+le_massacre_des_cales_pheniciennes+%3E%3E.html

L'orient le jour - Cérémonie marquant la fin du cursus universitaire sur le droit international pénal et la procédure internationale pénale, June 29 2012


Une cérémonie organisée à l’intention de 100 étudiants ayant suivi le programme interuniversitaire sur le droit international pénal et la procédure internationale pénale se tiendra la semaine prochaine à Beyrouth, indique un communiqué du Tribunal spécial pour le Liban (TSL).
Le programme a été lancé en novembre 2011 par le TSL en coopération avec l’Institut Asser des Pays-Bas. Il rassemble huit établissements universitaires : l’Université libanaise, l’Université arabe de Beyrouth, l’Université Saint-Joseph, l’Université La Sagesse, l’Université Saint-Esprit de Kaslik, l’Université Notre-Dame de Loueizé, l’Université antonine ainsi que l’Université américaine de science et de technologie.
Ce programme est le premier du genre, au Liban ou dans d’autres pays, dans la mesure où il permet aux étudiants présents au Liban, grâce à la technologie moderne, d’assister à des conférences organisées à La Haye, poursuit le communiqué, précisant qu’il leur offre aussi la possibilité de suivre les enseignements d’éminents experts internationaux dans le domaine.
Les 26 meilleurs élèves du programme participeront à un voyage d’études de quatre jours à La Haye, où ils visiteront plusieurs institutions judiciaires internationales, poursuit le document, précisant que la cérémonie se déroulera le 3 juillet dans l’auditorium de la municipalité de Jdeideh à Beyrouth, à 16 heures.

http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/766047/Ceremonie_marquant_la_fin_du_cursus__universitaire_sur_le_droit_international_penal__et_la_procedure_internationale_penale.html

June 28, 2012

The Daily Star - Nahla Haidar elected to U.N. gender equality body, June 28 2012

BEIRUT: Foreign Minister Adnan Mansour praised Wednesday the election of Lebanese Dr. Nahla Haidar to the United Nations Committee on the Elimination of Discrimination against Women (CEDAW). The National News Agency said Mansour was informed by Lebanon’s Ambassador to the U.N. Nawwaf Salam. Haidar has served as Social Affairs Officer at the U.N.’s Economic and Social Development Commission in West Africa (ESCWA). Born in Beirut in 1951, she attended Saint Joseph University in Beirut before obtaining a graduate degree in law from Pantheon-Sorbonne in Paris, France. In ESCWA she worked on community development projects throughout the region. She has served as the deputy focal point for the advancement of women – U.N. Office in Geneva. She has numerous publications in the field of discrimination against women and the advancement of human rights. CEDAW is an expert body of the U.N. established in 1982 to monitor the progress for women in member countries and is composed of 23 experts on women’s issues worldwide.


http://www.dailystar.com.lb/News/Local-News/2012/Jun-28/178533-nahla-haidar-elected-to-un-gender-equality-body.ashx#axzz1zCGH6osu

Iloubnan - In Beirut, NGOs unite against torture, June 28 2012


To commemorate the International Day in Support of Victims of Torture, several NGOs cosigned a statement calling on the Lebanese authorities to make every effort to banish the practice of torture in Lebanon.
According to the Convention against Torture, ratified by Lebanon in 2000, the term “torture” means any act by which severe pain or suffering, whether physical or mental, is intentionally inflicted on a person for such purposes as obtaining from him or a third person information or a confession, punishing him for an act he or a third person has committed or is suspected of having committed, or intimidating or coercing him or a third person, or for any reason based on discrimination of any kind, when such pain or suffering is inflicted by or at the instigation of or with the consent or acquiescence of a public official or other person acting in an official capacity. It does not include pain or suffering arising only from, inherent in or incidental to lawful sanctions.

Lebanon is failing to eradicate the practice of torture as it is still not complying with its obligations under the UN Convention against Torture, NGOs stated in a statement. The Signatories  explain that torture has not been criminalized in Lebanese law and that Lebanon is more than 10 years late in submitting its initial report on the implementation of the Convention in the country to the Committee against Torture.

The signatory NGOs are Ajem (Association Justice and Mercy), Alef – act for human rights, Alkarama Foundation, CLDH (Lebanese Center for Human Rights), Restart Center for Rehabilitation of Victims of Violence and Torture.

Their statement stresses that abolition of torture implies the establishment of oversight mechanisms over the actions of security services in all places of detention and prisons. Oversight mechanisms include the establishment of a National Preventive Mechanism, as described in the Optional Protocol to the Convention against Torture and other cruel, Inhuman and degrading treatment or punishment ratified by Lebanon on December 22nd 2008.

According to many reports, most Lebanese security services continue to resort to torture and degrading treatment during interrogation and detention of suspects, the NGOs highlighted.

A public event demanding the criminalization of torture was held on Tuesday at the initiative of AJEM (Association Justice and Mercy), Alef-act for human rights, the Alkarama Foundation, CLDH (Lebanese Center for Human Rights) and Restart Center for Rehabilitation of Victims of Violence and Torture. The event brought to an end a month of campaign activities, during which individuals and organizations were called to take a stand against torture in Lebanon by participating in a photo-petition, visible at the following address:
 http://lebanon-june-26.blogspot.com/

http://www.iloubnan.info/en/detail/18/75582

L'orient le jour - Les journalistes s’autocritiquent, à l’initiative du Civic Hub et de SKEyes, June 28 2012


Il n’est pas aisé pour un journaliste de débattre des pressions qui limitent sa liberté. Ce serait comme admettre sa propre défaillance. Pourtant, c’est au nom de leur souveraineté individuelle que des journalistes ont participé hier, aux côtés de militants de la société civile, au débat organisé par le Civic Hub (initiative civile et réseau d’échange), en collaboration avec le centre SKEyes pour les libertés médiatiques et culturelles. L’enjeu du débat est justement de briser les tabous du métier, en dénonçant nommément les « interdits imposés aux journalistes, qui émanent autant de “l’obscurantisme externe”, que des directives imposées de l’intérieur par l’équipe éditoriale », comme l’affirme le cofondateur du Civic Hub et ancien journaliste Fadi Toufic.

Entre les murs aux teintes pastel, agrémentant l’architecture traditionnelle du Zico House, à Hamra, c’est un espace de transparence que les participants ont ébauché, au fur et à mesure qu’ils évoquaient, d’abord timidement, des exemples de sujets occultés ou interdits par leurs sociétés de presse ; la sensibilité de dossiers impliquant l’armée, les dignitaires religieux, les budgets d’institutions-clés, jamais révélés ; ou encore lorsqu’une jeune journaliste motivée, spécialisée dans le social, admet son inaptitude à switcher vers les infos politiques, vu l’incompatibilité de ses opinions avec la ligne éditoriale de son média...

Mais c’est également la motivation individuelle du journaliste qui a été mise en valeur. Entre ceux qui ne couvrent que l’inauguration d’un événement, et d’autres qui taisent un sujet aussitôt qu’ils l’ont révélé, le journaliste est personnellement tenu par le sérieux de son travail. Faute de temps, peut-être aussi par paresse, très peu de sujets sont évoqués en profondeur et d’une manière soutenue, comme le font remarquer les participants.
C’est ce qui explique la quasi-absence d’un journalisme d’investigation rigoureux au Liban. Le président du centre SKEyes, Ayman Mhanna, s’étonne du fait que « l’investigation est confiée aux novices, alors que ce sont les plus expérimentés qui s’en chargent dans les médias occidentaux ». Un autre élément évoqué, et qui paraît le propre du journalisme arabophone, le rapport de complicité, parfois de connivence et de dépendance, qu’entretiennent certains médias avec les politiques.

L’esprit critique ainsi éradiqué, la liberté se meurt et l’esprit survit grâce aux illusions et aux mensonges. Un état des lieux qui reflète l’establishment vicié du pays dans son ensemble. Qu’il le veuille ou pas, le journaliste qui dénonce ces rouages « contribue à révolutionner ce statu quo, à produire un changement », affirme Fadi Toufic.
Ayman Mhanna propose ainsi aux journalistes de former un média alternatif (électronique), une sorte de plate-forme partagée pour écrire les sujets qu’ils se voient refuser. C’est sur un volet corollaire du changement qu’a porté la deuxième partie du débat : les moyens pour la société civile de faire parvenir, plus efficacement, son message aux médias. Pareille coordination nécessiterait, des deux bords, une écoute de l’autre, un travail accru et surtout une audace obstinée...

http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/765799/Les_journalistes_s%27autocritiquent%2C_a_l%27initiative_du_Civic_Hub_et_de_SKEyes.html

L'orient le jour - Le Liban bientôt membre d’un réseau contre l’exploitation sexuelle des femmes ?, June 28 2012


Visite libanaise de Malka Marcovich, historienne française, consultante internationale et spécialiste des droits des femmes.
Anne-Marie EL-HAGE

« Aucun père de famille, aucune mère de famille n’ambitionnent pour leur fille qu’elle fasse de son corps un commerce. » Ces propos dits avec détermination révèlent le combat acharné de Malka Marcovich contre l’exploitation sexuelle des femmes dans le monde, dans les pays de l’Union pour la Méditerranée, et au Liban aussi, bien entendu. Militante engagée pour les droits des femmes et plus particulièrement contre la traite des femmes, la prostitution et la discrimination sexiste, elle refuse catégoriquement que le tourisme sexuel devienne la première économie des pays de la Méditerranée. Et voudrait parvenir à faire appliquer à ces pays le projet pilote qui a été appliqué en Albanie avec succès, sur le thème : « Oui au tourisme culturel, non au tourisme sexuel. »
C’est dans le cadre de son combat que cette historienne, consultante internationale, spécialiste des droits des femmes, également membre du Réseau méditerranéen contre la traite des femmes, a récemment effectué un séjour au Liban. Une « visite d’éclaireur de 15 jours, de rencontres et d’écoute », avec des acteurs de la société civile, dans le cadre d’une tournée au Moyen-Orient, note la directrice pour l’Europe de l’ONG « Coalition against trafficking in women » (CATW) qui a un rôle consultatif à l’ONU. « J’ai rencontré des représentants d’ONG qui luttent contre le trafic des femmes, non seulement le trafic sexuel, mais aussi celui qui touche la main-d’œuvre migrante », explique-t-elle. « J’ai également rencontré des militantes engagées dans la lutte pour les droits des femmes et l’égalité entre les femmes et les hommes », ajoute-t-elle, saluant l’énergie positive et la grande combativité « de ces femmes libanaises qui luttent contre le viol dans la sphère du mariage ».

Coopération nécessaire des médias
Le but de Malka Marcovich est d’inclure le Liban dans le Réseau méditerranéen contre la traite des femmes, créé par la CATW. À cette fin, la responsable du réseau pour le Moyen-Orient, Mariam Abdo, se penche déjà sur les réseaux de prostitution au pays du Cèdre. « Le Liban pourrait être un modèle dans la région, estime l’historienne. Mais pour cela, nous avons besoin de la coopération des médias et des forces politiques. Car si tout le monde est conscient de l’existence du tourisme sexuel, personne n’en parle. Le sujet est non seulement tabou, mais cette économie mondiale, dont les clients sont des hommes d’affaires, des militaires, des sportifs, ou tout simplement Monsieur Tout-le-monde, bénéficie d’une certaine impunité », observe-t-elle.
 
Le pire est que c’est la femme qui est régulièrement critiquée, attaquée, montrée du doigt. « C’est elle qui risque l’expulsion ou les crimes d’honneur, alors que les proxénètes et les clients sont laissés tranquilles », déplore Mme Marcovich. À plus long terme, et dans le cadre d’une réflexion approfondie, la militante envisage de mener une campagne internationale contre l’impunité et l’immunité en cas de violence et de discrimination sexuelle. « Avec le soutien des médias et dans le respect des traités internationaux », tient-elle à préciser.
 

Tourisme et industrie du sexe
C’est son expérience en Irak, au Maroc ou dans les Balkans qui a poussé Mme Marcovich à se pencher sur les pays de la Méditerranée. « Des pays très touristiques. Mais aussi des zones où se sont déroulés, et se déroulent toujours, de grands conflits », fait-elle remarquer. Et de souligner que « dans les pays en conflit, où les droits de la femme sont généralement bafoués, la première chose sur laquelle les protagonistes des conflits s’entendent est l’exploitation sexuelle des femmes ». Quant aux pays qui émergent des conflits, « la première industrie qui s’y développe est le tourisme », constate-t-elle. « L’industrie touristique apporte avec elle l’industrie du sexe, la prostitution, l’exploitation sexuelle des femmes. Or nous refusons que les femmes soient un objet de commerce. Nous refusons surtout cette industrie qui est une forme d’esclavage des femmes », martèle-t-elle.
Témoignages de prostituées à l’appui, la militante raconte le dégoût de ces femmes, leur obligation de s’anesthésier lorsqu’elles ont des relations sexuelles avec des hommes qu’elles ne désirent pas. « Elles doivent trouver des stratégies de survie, comme l’alcool ou la drogue, note-t-elle. Elles présentent aussi souvent les symptômes des femmes abusées ou violées. »
« Jadis, les guerres se faisaient sur le dos des femmes. Il ne faut pas que la paix se fasse aussi sur le dos des femmes. » Malka Marcovich est convaincue de la nécessité d’une « solidarité universelle », entendre mondiale, pour lutter contre la traite des femmes. Car avec la mondialisation, travailler à la seule échelle nationale ne suffit plus...

http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/765796/Le_Liban_bientot_membre_d%27un_reseau_contre_l%27exploitation_sexuelle_des_femmes_.html

L'orient le jour -Mutinerie au Palais de justice de Baabda : les détenus dénoncent la lenteur de la procédure, June 28 2012



Après l’affaire des islamistes mobilisés depuis plusieurs semaines à Tripoli pour réclamer que soit accéléré le jugement de près de cent cinquante détenus dans l’affaire de Fateh el-Islam, un nouvel incident provoqué également par la lenteur des procédures judiciaires a éclaté hier au Palais de justice de Baabda où devait se tenir la première audience de quatorze détenus.
Lors de l’audience qui était présidée par le juge Abdel Rahim Hammoud, les quatorze prévenus se sont rebellés en réclamant que soit accélérée la procédure judiciaire les concernant. Voyant que le juge faisait la sourde oreille à leurs revendications, les détenus ont fait exploser leur colère en saccageant la salle et en brisant les vitres, avant de se taillader les bras. Selon l’Agence nationale d’information, deux des prévenus, A. Zaayter et A. Younès, seraient à l’origine de l’incident. Les autres ont immédiatement suivi.
Le mouvement de révolte a provoqué une panique dans la salle, ce qui a conduit à l’évacuation des juges, des avocats, des familles des détenus du tribunal ainsi que des forces de l’ordre. En quelques minutes, les détenus avaient pratiquement pris le contrôle des lieux et le juge Hammoud a refusé de retourner dans la salle sous la menace.
Les Forces de sécurité intérieure ont immédiatement encerclé le périmètre du Palais de justice pour tenter de rétablir l’ordre.
 
L’avocat général du Mont-Liban, Claude Karam, et le juge Dany Chrabié ont voulu intervenir auprès des prisonniers pour tenter une médiation. Lors des pourparlers, ils leur ont promis d’œuvrer en vue de l’accélération de la procédure. Les prisonniers ont placé pour condition la reprise imminente du procès et la nécessité d’émettre les jugements sans plus tarder.
Le juge Karam a toutefois expliqué que le report de l’audience s’imposait du fait que les dossiers judiciaires les concernant ont été éparpillés des suites de l’émeute et tachés de sang. Une nouvelle qui a de nouveau irrité les prévenus dont certains se sont remis à se taillader le corps une seconde fois.
Prenant la relève à l’extérieur, les familles des prisonniers – accusés de vol à l’exception d’un seul, accusé de meurtre et de vol – se sont mises de la partie en dénonçant l’injustice que subissent leurs proches, jetés en prison depuis plusieurs années, sans qu’aucune procédure judiciaire n’ait été entamée jusque-là.
Une mère n’a pas manqué d’ailleurs de dénoncer « la politique des deux poids, deux mesures » appliquée par la justice qu’elle a accusée de pratique discriminatoire à l’égard de la communauté chiite dont son fils est issu.
Une autre femme a tenu à rappeler d’ailleurs que le Premier ministre, Nagib Mikati, « n’a pas hésité, lui, à libérer les fils de sa communauté », en allusion à la libération de Chadi Mawlaoui et de quelques islamistes.
Dans un recours ultime, les parents ont ensuite tenté d’intercepter les voitures qui devaient reconduire les prisonniers à leur lieu de détention après qu’ils eurent été secourus par les volontaires de la Croix-Rouge libanaise qui ont soigné leurs blessures.
Les FSI sont intervenues là aussi pour les disperser avant de réussir à reconduire les détenus à la prison de Roumieh.

L'orient le jour - Brèves, June 28 2012


Faits divers
Mort d’un ouvrier après l’effondrement d’un pont au Liban-Sud

Un pont métallique s’est effondré sur deux ouvriers libanais, Ali Mazbouh et Bilal Dirani, qui construisaient un hangar métallique pour le compte d’une compagnie au village d’Ansar au Liban-Sud. Bilal Dirani est décédé sur-le-champ et Ali Mazbouh a été blessé. Selon des sources citées par le site d’informations en ligne NowLebanon, une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de l’accident.

Environnement
Double campagne de nettoyage et de reboisement à Ehden

L’association Ehden Spirit a organisé, en collaboration avec le département écologique du courant des Marada et les mouvements de scouts à Ehden, une double campagne de nettoyage et de reboisement des montagnes de Ehden-le haut jurd et Saydet el-Hosn.

Société
Barrages d’amitié à l’occasion de la Journée de lutte contre la drogue

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la drogue, l’association Days a installé des « barrages d’amitié » à l’entrée nord de Nabatiyeh, près de la statue de l’homme de sciences Hassan Kamel al-Sabbah. Les jeunes membres de cette ONG ont distribué des brochures de sensibilisation aux dangers des drogues avec pour thème « Stop It Before It Stops You » (Arrêtez-la avant qu’elle ne vous arrête).

The Daily Star - Inmates surrender after riot in Baabda courtroom, June 28 2012


BEIRUT: Inmates who temporarily escaped custody Wednesday at the Baabda Justice Palace are back behind bars, after receiving promises that their trials would be sped up.
A judicial source told The Daily Star that 14 out of 50 inmates who were brought from Roumieh prison to the courtroom broke out of the cage in the courtroom, smashed a window and brandished shattered pieces of glass.
Protesting delays in legal procedures, they threatened to harm the judge presiding over their cases and other court staff.
At least two of the detained men deliberately cut themselves with the broken pieces of glass.
The judge, along with the lawyers present in the courtroom, exited the building, while Internal Security Forces personnel concluded negotiations with the inmates.
Lebanese Red Cross personnel were finally able to enter the courtroom to treat the injured men. Police surrounded the courtroom and began negotiations to secure the surrender of the detainees.
The detainees eventually surrendered when the negotiations proved successful, with Judge Claude Karam promising the detainees that their judicial proceedings would be sped up. The men were then transferred back to Roumieh Prison.


http://www.dailystar.com.lb/News/Local-News/2012/Jun-28/178534-inmates-surrender-after-riot-in-baabda-courtroom.ashx#axzz1z1aqSqiF

The Daily Star - Al-Jadeed television journalists receive death threats, June 28 2012


BEIRUT: Al-Jadeed television officials have received death threats in the wake of a controversial interview with Sheikh Ahmad Assir, station officials said Wednesday.
Mariam Bassam and Karma Khayyat, from the news division, were targeted by telephone threats, a source from the station told The Daily Star.
The Amal Movement condemned Wednesday the attack on Al-Jadeed in Beirut earlier this week and all other attacks that target the freedom of the press in the country.
“The attack on Al-Jadeed is an attack on the press, media and freedom of expression,” said a statement released by Amal.
The statement called on the authorities to undertake all the necessary measures to protect the media.
The attack was condemned by the March 14 General Secretariat, saying it was part of a plan targeting civil peace.
Sheikh Ahmad Assir, whose appearance on the station triggered the attack on Al-Jadeed, also issued a statement in which he condemned the attack, adding that he did so “despite the insult” directed at him by the station.
He was referring to the station’s apology for airing the interview.
For its part, media watchdog SKeyes condemned the authorities’ failure to take decisive action in the wake of the attack on Al-Jadeed.
Judicial sources have told The Daily Star that the ISF’s Information Branch was conducting investigations into the attack under the supervision of the Public Prosecution and added that Public Prosecutor Saeed Mirza was directly following up on the probe.
Security sources told The Daily Star Tuesday that the attackers of the station and the masked men who subsequently blocked several roads in the capital were connected to the Hezbollah-linked Resistance Brigades.
A group of gunmen burned tires at the entrance of Al-Jadeed and fired gunshots at the building Monday night, causing material damage.
Wissam Alaaeddine, a suspect in the attack, was apprehended at the scene, prompting masked gunmen to close off several Beirut roads with burning tires.
The TV station had last week interviewed controversial Sidon-based Assir, who warned Hezbollah leader Sayyed Hassan Nasrallah and Amal Movement leader Nabih Berri that he would confront them every day peacefully.
Security sources told LBCI television Wednesday that Alaaeddine admitted during preliminary interrogations that his group’s attack on Al-Jadeed was aimed at sending a message to the media, following Assir’s remarks against Berri and Nasrallah.


http://www.dailystar.com.lb/News/Politics/2012/Jun-28/178543-al-jadeed-television-journalists-receive-death-threats.ashx#axzz1z1aqSqiF

Iloubnan - A Beyrouth, des ONG unies contre la torture, June 28 2012


A l’occasion de la Journée internationale de soutien aux victimes de la torture, des ONG ont cosigné une déclaration, appelant les autorités libanaises à mettre tout en œuvre pour bannir définitivement la pratique de la torture au Liban.
Aux fins de la Convention contre la Torture ratifiée par le Liban en 2000, le terme "torture" désigne tout acte par lequel une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales, sont intentionnellement infligées à une personne aux fins notamment d'obtenir d'elle ou d'une tierce personne des renseignements ou des aveux, de la punir d'un acte qu'elle ou une tierce personne a commis ou est soupçonnée d'avoir commis, de l'intimider ou de faire pression sur elle ou d'intimider ou de faire pression sur une tierce personne, ou pour tout autre motif fondé sur une forme de discrimination quelle qu'elle soit, lorsqu'une telle douleur ou de telles souffrances sont infligées par un agent de la fonction publique ou toute autre personne agissant à titre officiel ou à son instigation ou avec son consentement exprès ou tacite. Ce terme ne s'étend pas à la douleur ou aux souffrances résultant uniquement de sanctions légitimes, inhérentes à ces sanctions ou occasionnées par elles.

Le Liban n’a toujours pas éradiqué la pratique de la torture et de ce fait ne respecte pas ses obligations aux fins de la Convention des Nations Unies contre la Torture, rappellent plusieurs ONG de défense des droits de l'Homme dans un communiqué qu'elles ont cosigné et diffusé le 26 juin à l'occasion de la Journée mondiale de soutien aux victimes de la torture. "Par exemple, la torture n’est pas un crime selon la loi libanaise et le Liban a plus de 10 ans de retard à soumettre son rapport initial relatif à l’application de la Convention dans le pays au Comité contre la Torture," affirment ces ONG, à savoir Ajem (Association Justice et Miséricorde), Alef – act for human rights, Fondation Alkarama, CLDH (Centre Libanais des Droits Humains), Centre Restart pour la Réhabilitation des Victimes de Violence et de Torture.

Selon ces ONG, l’abolition de la torture passe par la mise en place de mécanismes de contrôle des agissements des services de sécurité et des lieux de détention. Les mécanismes de contrôle comprennent la mise en place d’un mécanisme national de prévention, tel que prévu par le protocole facultatif à la Convention contre la Torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants ratifié par le Liban le 22 décembre 2008.

"Selon beaucoup d’informations disponibles, la plupart des services de sécurité libanais auraient recours à la torture et aux mauvais traitements au cours des interrogatoires et de la détention de suspects," affirme le texte du communiqué.

Un évènement public réclamant la criminalisation de la torture a eu lieu à Beyrouth à l’initiative des ONG. L’évènement clôturait une campagne d’un mois d’activités, au cours de laquelle les individus et les organisations ont été appelés à prendre position contre la torture au Liban en participant à une pétition-photo, visible à l’adresse suivante : 
http://lebanon-june-26.blogspot.com/



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