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October 26, 2011

L'Orient le jour - La déléguée de l’UE, Eichhorst, « confiante » de la coopération avec le gouvernement, October 26, 2011

Par Sandra NOUJEIM | mercredi, octobre 26, 2011

Point de presse avec l’ambassadrice de l’UE Angelina Eichhorst, en présence des ambassadeurs de Bulgarie, Roumanie, Italie, Slovaquie et Finlande, à la fin de leur réunion régulière hier.
Point de presse avec l’ambassadrice de l’UE Angelina Eichhorst, en présence des ambassadeurs de Bulgarie, Roumanie, Italie, Slovaquie et Finlande, à la fin de leur réunion régulière hier.

La chef de la délégation européenne Angelina Eichhorst a annoncé la visite, demain, du commissaire pour la Politique de voisinage, qui tentera de cerner la volonté réelle du gouvernement d’œuvrer pour l’État de droit.
« Ma confiance émane de l’aptitude à trouver une solution », a insisté hier la chef de la délégation de l’Union européenne, Angelina Eichhorst, à la veille de la visite officielle, demain et après-demain, du commissaire européen pour l’Élargissement et la Politique européenne de voisinage, Stefan Füle. Cette « confiance » est celle que fonde l’UE dans la capacité du gouvernement de Nagib Mikati à mettre en application les réformes socio-économiques, mais aussi politiques, que vise la PEV. Une confiance légitimée par le caractère récent de ce gouvernement, mais aussi par son souci affiché de répondre aux doléances citoyennes.
M. Füle prévoit ainsi de « discuter avec les trois présidents, le chef de la diplomatie et d’autres ministres, des moyens d’optimiser la mise en application efficace du plan d’action de la PEV », a précisé Mme Eichhorst. Elle a également révélé que le commissaire européen compte s’entretenir avec « des acteurs de la société civile et du monde des affaires, afin de constituer une image plus complète du terrain libanais », et de cerner la volonté réelle du gouvernement à mettre en œuvre les réformes. C’est justement sur cette volonté que se base l’UE pour décider du maintien de la PEV qui, rappelons-le, prévoit des programmes de redressement socio-économique, et de renforcement de la bonne gouvernance, à travers un appui technique et financier à la réforme, dont bénéficient actuellement 16 États situés aux proximités est et sud de l’UE. Le renouvellement de la PEV en juillet aura rappelé avec insistance l’enjeu de l’établissement de l’État de droit.

Le dialogue
Cette démocratisation est « un long processus », souligne Mme Eichhorst, rappelant le temps qu’il convient d’accorder au nouveau gouvernement pour qu’il fasse ses preuves en matière de réformes. À la question de L’Orient-Le Jour sur l’état des rapports actuels entre l’UE et le Hezbollah, qui semblent évoluer positivement, à la lumière notamment des nombreux projets de l’UE pris en charge par des ministères proches du Hezb, notamment l’Agriculture et la Réforme administrative, Mme Eichhorst a d’abord rappelé qu’« à l’UE, nous parlons avec toutes les parties, sans exclure personne du dialogue, y compris le Hezbollah ». Elle a ensuite fait part « d’une vraie volonté ressentie pour faire avancer les choses, un engagement pour progresser et voir des résultats ».

Le TSL
C’est le terrain de la politique (internationale) qui semble le plus apte à révéler les motivations réelles du gouvernement pour l’affermissement des institutions. Faisant remarquer « l’existence de nombreux dossiers à régler », Mme Eichhorst a précisé que « prendre une décision et l’exécuter sont deux choses différentes ». Un exemple de décision dont l’échéance approche, c’est celle de renouveler la contribution du Liban au financement du Tribunal spécial. « Le gouvernement de M. Mikati a été accueilli par l’UE en juillet, et nous avons clairement affirmé notre volonté de travailler avec le nouveau cabinet, en soulignant toutefois l’importance qu’il obéisse aux résolutions internationales », a rappelé hier Mme Eichhorst. « Sans détours, nous estimons que le gouvernement doit maintenir le financement du TSL », a-t-elle ajouté. Là aussi, c’est en termes de « profonde confiance » que Mme Eichhorst s’est exprimée. « Nous voulons tous qu’une solution soit trouvée sur la question du financement, et nous œuvrons pour la trouver », a-t-elle affirmé, en veillant toutefois à préciser que la décision relève d’une concertation relevant des seuls « partenaires libanais ». Et de conclure : « Nous sommes confiants que le Liban trouvera une solution pour le paiement de sa contribution au TSL. »

Le printemps arabe
Une autre question qui pourrait constituer un examen de la fidélité du Liban à ses engagements, celle des réfugiés syriens. Sur ce point, la diplomate européenne a relevé l’importance de trancher le problème de délimitation des frontières libano-syriennes, avant de souligner que « notre principal souci est que le Liban continue de protéger les citoyens, les étrangers et les réfugiés ».
S’agissant de la crise en Syrie, Mme Eichhorst a affirmé que « la position de l’Union européenne à cet égard demeure la même. Nous regrettons profondément la violence qui continue à se déployer en Syrie ». S’agissant plus généralement du printemps arabe, ayant motivé le renouvellement de la PEV dans la région et l’accroissement des dons alloués jusqu’à la somme de 1,2 milliard d’euros (dont 150 millions au Liban pour la période 2011-2013), Mme Eichhorst a salué « la grande volonté de réforme » dans la région. Elle a toutefois mis l’accent sur « les risques » qu’implique « le processus de démocratisation progressive », dont la finalité est de rendre « leur voix et leur dignité à tous les électeurs ».


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