The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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November 28, 2011

L'orient le jour- Raï appelle à « une peine très lourde » pour le meurtrier de Myriam Achkar , November 19, 2011

Le patriarche maronite Béchara Raï a célébré la messe du dimanche à Bkerké, en présence d’un certain nombre d’hommes politiques et de membres de la famille de la jeune femme assassinée lundi à Sahel Alma.
L’émotion était palpable hier lors de la messe du dimanche à Bkerké, sur laquelle planait l’ombre de la tentative de viol et du meurtre d’une jeune femme de 28 ans, Myriam Achkar, lundi dernier, par le gardien syrien d’un monastère à Sahel Alma, Jounieh, dans le Kesrouan. Parmi les hommes politiques présents, il y avait le ministre de l’Intérieur Marwan Charbel, qui a eu avant la messe un tête-à-tête d’une heure et quart avec le patriarche maronite, au cours duquel a été abordé le sujet de la sécurité.
« Nous demandons aux responsables de la sécurité et de la justice de protéger tous les Libanais, a déclaré Mgr Raï au cours de son homélie. Il faut aussi que la justice condamne le criminel aux peines les plus lourdes. » Il a qualifié le crime « d’acte d’une extrême sauvagerie contre Dieu et l’humanité ». Le patriarche s’est également adressé aux responsables des monastères et des institutions chrétiennes, les appelant à « ne pas confier leur garde à des étrangers non chrétiens ».
Mgr Raï a rendu hommage « à la prompte action des Forces de sécurité intérieure (FSI) pour retrouver le corps, arrêter le criminel et entamer l’enquête ». Au ministre de l’Intérieur, il a recommandé « de prendre en compte la colère unanime et faire en sorte que le criminel soit châtié et les citoyens protégés ». Il a ouvert dans ce cadre la question de « la réglementation du travail des ouvriers étrangers par l’État libanais, d’où qu’ils viennent, et la surveillance de leurs faits et gestes ».
Ce même point a été soulevé par le frère de la victime, Antoine Achkar, qui s’est exprimé au nom de la famille, à la fin de la messe. « Pour qu’un tel crime ne se répète pas, nous revendiquons une réglementation des ouvriers étrangers au Liban, l’organisation de leurs horaires de travail et de leur présence parmi les gens, a-t-il dit. Le meurtre de Myriam n’est pas le premier à être commis par un ressortissant étranger. » Le jeune homme a demandé « à la justice d’accélérer le jugement du cas de Myriam », qu’il a appelée « notre sainte martyre ». Il n’a pas oublié de remercier toutes les autorités, sécuritaires et politiques, qui ont contribué à élucider rapidement le cas. « En tant que famille de Myriam, nous appelons à la retenue et à ne pas céder au sentiment de haine et de vengeance, la justice du ciel ainsi que celle de la terre sera faite », a-t-il conclu.

 « Le criminel ne sera pas livré à la Syrie »
Le ministre de l’Intérieur a de son côté répondu à certaines questions sur ce crime à l’issue de la messe. Il a assuré que « justice sera faite ». Il s’est dit étonné « des rumeurs qui ont circulé ces derniers jours selon lesquelles le criminel sera livré à la justice syrienne ». Il a ajouté : « Cela est totalement inacceptable. Ni l’État libanais ni la justice libanaise n’accepterait une telle mesure. Les accords signés entre la Syrie et nous assurent que le criminel est jugé sur le territoire où il a commis son crime. Ces rumeurs sont totalement infondées. Le meurtrier sera jugé au Liban, et le plus rapidement possible. »
À Bkerké également se trouvait hier le député Samy Gemayel, qui a lui aussi abordé le sujet du meurtre de Myriam Achkar. « Nous sommes là pour soutenir la famille de la victime et pour affirmer que seule la justice peut assurer la continuité de la paix et la démocratie au Liban », a-t-il dit. « Le plus important, a-t-il poursuivi, c’est de voir comment la justice compte traiter avec ce criminel. Il est clair que certains se croient au-dessus des lois. Cela est inacceptable. Nous demandons à la justice d’être ferme et rapide. » Interrogé sur la possibilité que le criminel soit extradé vers la Syrie, le député a déclaré « ne pas savoir d’où vient cette rumeur, totalement infondée ». « Le criminel sera jugé au Liban, et par la justice libanaise », a-t-il ajouté.
À signaler que l’avocat Antoine Sfeir, qui était présent hier à la messe, a mis son cabinet et tous ses avocats à la disposition de la famille de Myriam Achkar, pour un suivi du cas auprès de la justice.
Samedi, les députés du Kesrouan avaient publié un communiqué, à l’issue d’une réunion, dénonçant fortement le meurtre de la jeune Myriam Achkar. Le communiqué, signé par Youssef Khalil, Nehmatallah Abi Nasr, Farid Élias el-Khazen et Gilberte Zouein, a estimé que « le criminel a agi au mépris de toutes les valeurs, comme si l’on vivait au temps de la loi de la jungle ». Ils ont demandé que « le châtiment soit à la mesure du crime, afin de servir de leçon à tous les agresseurs ». Ils ont également appelé « à sortir ce crime horrible du cadre des dissensions politiques, étant donné que la justice s’est saisie du dossier ».

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