The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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May 31, 2012

L'orient le jour - Un Cœur pour Philippe, première année, premier bilan, May 31 2012


Il y a deux ans, jour pour jour, Philippe el-Hage nous quittait, après une mobilisation générale qui aurait dû lui permettre de bénéficier d’une transplantation cardiaque. Un moment d’intense émotion que personne n’a oublié. L’association Un Cœur pour Philippe, née après ce drame, a démarré ses activités « officielles » le 26 mars 2011. Bilan d’une année de lancement qui a permis à quatre patients de (re)vivre. Bilan positif où tous les espoirs sont permis.
Carla HENOUD

« La machine s’est enclenchée ! »
Dans le cadre de son premier anniversaire, l’association humanitaire Un Cœur pour Philippe (UCPP), fidèle au rendez-vous, tenait à introduire son association, ses membres, sa philosophie, les actions menées et les combats à entreprendre pour être le plus efficace possible auprès des malades condamnés par une insuffisance cardiaque terminale. Le dîner prévu il y a quelques jours, reporté à une date ultérieure en raison des événements sécuritaires actuels, devait servir à présenter aux invités, médecins et possibles sponsors, son action qui a démarré dans le cadre d’une structure solide, « pour que l’argent aille là où il doit aller », comme l’explique Anne-Marie el-Hage, mère du regretté Philippe, présidente de UCPP et responsable auprès des autorités. « Puisque les enfants souffrant de maladies cardiaques sont déjà pris en charge par l’État et les associations Heart Beat et Brave Heart, nous avons décidé de nous occuper d’adultes qui souffrent d’une anomalie de la fonction cardiaque. » La pose d’un cœur artificiel est l’un des traitements possibles du stade terminal de la maladie. Posée provisoirement, dans l’attente d’une transplantation cardiaque, ou définitivement, suivant le cas de chaque patient, cette machine de 300 g, reliée par un fil sortant de l’abdomen à un ordinateur externe que le malade porte avec des batteries dans une veste adaptée, permet de sauver des vies, comme le confirment les personnes qui en ont bénéficié. « Cette maladie grave peut être fatale. Malheureusement, n’étant pas encore reconnue par le ministère de la Santé, l’opération n’est toujours pas assumée par l’État, ni même par la CNSS. Sur les quatre cas qui se sont présentés à nous l’an passé, nous avons pu nous occuper des quatre. Mais l’argent file très vite... »
Dans un film-documentaire particulièrement émouvant, les patients ou leurs proches se livrent avec pudeur, trouvant difficilement les mots qu’il faut face à ce véritable retour à la vie.

Témoignages
Quatre patients et quatre histoires. Premier cas, en avril 2011, celui de J.H., 40 ans, plombier, père de deux enfants, en état d’insuffisance cardiaque terminale. « Nous avons financé le cœur artificiel, qui a coûté 100 000 euros, ainsi que l’intervention chirurgicale et l’hospitalisation du patient à l’Hôtel-Dieu de France, dont la facture s’est élevée à 25 300 dollars. Il faut préciser, poursuit Anne-Marie el-Hage, que les médecins, qui font partie de l’association, ainsi que toute l’équipe médicale de l’HDF interviennent bénévolement. » F.Y., musicien de 41 ans, en état d’insuffisance cardiaque sévère, a bénéficié en septembre 2011 d’un pacemaker triple chambres avec défibrillateur. L’intervention s’est déroulée au CHU Notre-Dame des Secours de Jbeil. La participation de l’association s’est élevée à 10 000 dollars. Cette dernière a également financé le cœur artificiel de G.H., en février 2012, qui a coûté 100 000 euros. Ouvrier d’usine et père de quatre enfants, en état d’insuffisance cardiaque terminale, il a par ailleurs obtenu une aide de son employeur qui a pris en charge les frais d’hospitalisation à l’HDF. Enfin, en avril dernier, UCPP a financé dans sa totalité le coût d’un cœur artificiel pour A.M., distributeur de gaz de 57 ans, ainsi que les frais d’hospitalisation, toujours à l’HDF. Le tout s’élevant à 100 000 euros et 20 000 dollars.
« Notre contribution totale, à ce jour, est de 475 300 dollars. » Les chiffres, exacts et transparents, servent surtout à « montrer où vont les donations, d’une part, et à pouvoir à nouveau solliciter la générosité des gens. L’entreprise est difficile, nous avons de nombreux défis à relever, souligne la présidente. Sensibiliser les gens et le gouvernement. Frapper aux bonnes portes et arriver à collaborer avec l’État. Il est important que cette maladie soit connue et que l’acte chirurgical de la pompe cardiaque soit reconnu. Tout cela est en train de se mettre en place. Nous n’avons pas réussi à sauver Philippe, conclut-elle, mais nous voulons et nous devons continuer à en sauver d’autres, même s’il faut remuer ciel et terre pour le faire... »
Aujourd’hui J.F., F.Y., G.H. et A.M. se portent bien. Derrière ces initiales se cachent des personnes, des familles et des histoires belles à raconter. Elles redonnent espoir à ceux qui attendent, à leur façon, dans le couloir de la mort l’issue fatale.

Pour tout renseignement, appeler le +961 3 271123 begin_of_the_skype_highlighting            +961 3 271123      end_of_the_skype_highlighting, ou envoyer un courriel à l’adresse suivante : info@uncœurpourphilippe.org ou encore se connecter sur le site www.uncœurpourphilippe.org

http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/761457/Un_Coeur_pour_Philippe%2C_premiere_annee%2C_premier_bilan.html

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