The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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May 29, 2010

L' Orient Le Jour - Abi Nasr : Dissiper les inquiétudes des chrétiens avant d’octroyer à la femme le droit de transmettre sa nationalité

Le Centre Issam Farès a organisé une conférence intitulée « La société libanaise, entre machisme et égalité », donnée par le député Neematallah Abi Nasr et la chercheuse Fahmia Charafeddine, en présence du président de la Ligue maronite, Joseph Torbey.
Le député Abi Nasr s'est étendu sur ce qu'il a appelé « les inquiétudes chrétiennes du fait des naturalisations massives, de l'augmentation de l'émigration, du phénomène des extrémismes et de l'achat de terrains par des étrangers dans certaines régions chrétiennes ». C'est cela, selon lui, « qui les a rendus prudents concernant des revendications comme l'abaissement de l'âge du vote à 18 ans s'il n'est pas, en parallèle, accompagné d'une restitution de la nationalité aux Libanais d'origine, ou encore concernant l'octroi à la Libanaise du droit d'accorder sa nationalité à sa famille étrangère ». « Je suis en faveur de l'égalité entre l'homme et la femme en politique, dans les élections, dans l'emploi, dans les salaires, dans la sécurité sociale, mais je refuse qu'elle puisse transmettre sa nationalité à son mari étranger tant que les inquiétudes des chrétiens ne seront pas dissipées », a poursuivi le député.
M. Abi Nasr s'est déclaré en faveur d'un État laïc, et a proposé une nouvelle fois, en attendant la réelle égalité entre tous les citoyens, que soit instauré un système de « carte verte » pour les époux et enfants étrangers de Libanaises, leur conférant tous les droits à part les droits politiques.
Pour sa part, Mme Charafeddine a pour sa part insisté sur le fait qu'« il faut distinguer entre les droits des femmes et l'égalité entre les confessions, afin que la responsabilité de la seconde n'incombe pas seulement sur elle ». Elle a estimé que « la rigidité des vues des hommes politiques, et même des hommes de droit, concernant la loi sur la nationalité est une conséquence des idéologies confessionnelles ». Elle a ajouté que « dans un régime politique fondé sur les quotas confessionnels, tout discours sur des chiffres comporte un refus de modification de la loi sur la nationalité ». Selon elle, « les confessions veulent garder cette porte fermée, malgré toutes les tentatives de la société civile », soulignant que la présence des réfugiés palestiniens au Liban leur sert de prétexte.
Mme Charafeddine a fait remarquer que les arguments des politiques pour ne pas modifier la loi ne sont nullement fondés sur des études précises. Elle a fait référence à une étude qu'elle a menée avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) sur 18 000 Libanaises mariées à des étrangers. Cette étude a montré que 22 % de ces femmes étaient mariées à des Syriens, contre 21 % à des Palestiniens, s'attardant sur la répartition des femmes par confession et par nationalité du mari.

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