The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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April 18, 2011

L'orient Le Jour - Menaces contre le journaliste Nadim Koteich et sa famille, les ONG des droits de l’homme condamnent... - April 18, 2011

Notre confrère Nadim Koteich, journaliste à la Future News et animateur du programme Studio 24, a reçu hier des menaces d'un profil anonyme sur Facebook au lendemain de la publication d'un de ses articles, une « lettre ouverte à Hassan Nasrallah », dans les colonnes du quotidien an-Nahar.
M. Koteich, qui porte sa petite fille Nay sur sa photo de profil sur Facebook, a reçu le texte suivant : « Chien, tu dois craindre Dieu pour le bien du bébé que tu tiens entre tes bras. Quelque mal pourrait lui arriver, et tes remords ne serviraient plus à rien ensuite, il serait trop tard. »
Dans un entretien accordé au site Internet du 14 Mars, Nadim Koteich a écarté la thèse selon laquelle cette menace serait liée à son article dans an-Nahar. Le journaliste a plutôt privilégié la piste syrienne, estimant que les menaces proviendraient plutôt de milieux syriens pro-Bachar el-Assad, dans la mesure où M. Koteich permet aux opposants syriens de s'exprimer librement sur son « mur » facebookien, dans le respect intégral de la liberté d'expression. Nadim Koteich ajoute que ces menaces ont été précédées de plusieurs « messages » similaires, quoique moins virulents.
Dans un communiqué, l'association Journalistes contre la violence s'est solidarisée avec M. Koteich, estimant que ces menaces constituent « un indicateur dangereux du niveau de mobilisation aveugle et d'incitation mesquine à la haine ». « Cela est représentatif de la logique qui cherche à éliminer l'autre, annihiler les libertés médiatiques et réprimer la liberté d'opinion dans le but de "syrianiser" le Liban ou de l'"iraniser", au moment où une révolution pour le changement démocratique se répand dans le monde arabe, pour sortir l'individu arabe de la servitude imposée par les régimes despotiques (...) et lui rendre toute sa considération et pour sortir ce dernier de l'asservissement », a poursuivi Journalistes contre la violence, qui a appelé les autorités concernées à démasquer les coupables, à les traduire devant les tribunaux et à les sanctionner.
L'association a surtout fait assumer d'ores et déjà la responsabilité de tout mal qui pourrait toucher Nadim Koteich et sa famille ou n'importe quel journaliste au régime syrien et aux forces du 8 Mars.
La Fondation des droits de l'homme et du droit humanitaire (FDHDH) a également condamné les menaces contre les journalistes, de même que le centre SKeyes pour la défense de la liberté d'expression, qui a estimé dans un communiqué que ces menaces visent à « terroriser » les journalistes et les « empêcher de remplir leur mission ». SKeyes a lui aussi appelé les autorités concernées à agir immédiatement pour mettre la main sur les coupables, afin de les déférer devant les autorités judiciaires concernées, dans le but de protéger M. Koteich et sa famille. 

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