The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

Search This Blog

July 23, 2012

L'orient le jour - Une bombe sonore lancée près du sit-in d’Ahmad el-Assir, July 23 2012


Deux hommes victimes des coups des partisans du cheikh demandent aux leaders de la ville d’agir.
Une bombe sonore a été lancée, dans la nuit de samedi à dimanche, par des inconnus près de l’endroit du sit-in permanent de cheikh Ahmad el-Assir à Saïda, sans faire de victimes. Des voitures garées à proximité ont subi des dégâts. Les forces de l’ordre ont été dépêchées sur les lieux pour entamer une enquête. 
Cheikh el-Assir a immédiatement fait assumer « la responsabilité de l’incident au (secrétaire général du Hezbollah) Hassan Nasrallah et au (président du Parlement) Nabih Berry ». Dans sa déclaration, il a affirmé qu’il s’agissait « d’une vraie bombe, pas d’une bombe sonore comme cela a été dit ». « Nous assurons à Hassan Nasrallah et à Nabih Berry que le message est bien arrivé, a-t-il poursuivi. Mais personne ne peut nous effrayer ni briser notre détermination. Nous ne renoncerons pas à notre mouvement, fondé sur la revendication de traiter le problème des armes par le biais d’une stratégie de défense nationale. »
En réponse au projectile lancé contre leur lieu de rassemblement, les partisans du cheikh islamiste se sont rendus sur la corniche maritime de la ville, où ils ont formé une chaîne humaine en bordure de route.
 
Par ailleurs, le week-end a été riche, à Saïda, des suites de l’agression perpétrée par des partisans du dignitaire religieux contre des habitants de Saïda. Deux d’entre eux, Mahmoud Dandachli et Walid el-Yaman, ont en effet rapporté avoir subi, vendredi, des coups qui leur ont été portés par Ahmad el-Assir lui-même et ses partisans, parce qu’ils refusaient de prendre les tracts qu’ils leur tendaient.
 
Mahmoud Dandachli a publié hier un communiqué dans lequel il assure que l’agression qu’il a subie n’a rien à voir avec son appartenance politique (au courant du Futur) ni à des injures qu’il aurait lancées contre les partisans d’el-Assir. « Si cela était le cas, il n’aurait pas envoyé des émissaires s’excuser auprès de moi », a-t-il dit. Une délégation de la famille Dandachli a effectué samedi une tournée auprès des responsables politiques de la ville. La députée Bahia Hariri a dénoncé les agressions contre des habitants de la ville et la délégation lui a demandé d’œuvrer afin que cessent de tels agissements. Mme Hariri a également appelé l’autre victime d’agression, Walid el-Yaman, pour l’assurer de son soutien.

« Une couverture du gouvernement », selon Saad 
La famille Dandachli a également été reçue par l’ancien député Oussama Saad, secrétaire général du Mouvement populaire nassérien. Celui-ci a dénoncé « l’agression contre deux jeunes hommes de Saïda », qui vient s’ajouter, a-t-il rappelé, « aux impacts économiques de ce sit-in sur la ville, ainsi qu’aux troubles qu’il y a causés ». Il a accusé « le gouvernement d’assurer une couverture » au mouvement de cheikh el-Assir, et a mis en garde contre les risques de discorde dans la ville.
 
De son côté, la famille el-Yaman a publié un communiqué dans lequel elle dément les accusations lancées par le cheikh intégriste contre Walid el-Yaman « en vue de fuir la responsabilité de ses actes ». « Ceux qui revendiquent la liberté pour le peuple syrien ne peuvent agir comme le font les chabbiha du régime », poursuit le communiqué. Tout comme les Dandachli, la famille el-Yaman assure que le cheikh « a envoyé des intermédiaires présenter ses excuses » à la victime, « ce qui contraste avec ses accusations ». Le texte dément formellement que le jeune homme ait lancé de quelconques injures aux manifestants, et encore moins qu’il ait essayé de renverser le cheikh avec sa voiture. « Si c’était le cas, cheikh el-Assir n’aurait-il pas porté plainte immédiatement? » poursuit le communiqué.
 
Enfin, les deux incidents ont poussé le rassemblement « Non à la violence » à adresser une lettre ouverte au président de la République, Michel Sleiman, lui demandant « de faire pression sur le gouvernement afin de protéger les droits civiques, sociaux et économiques des habitants de Saïda ».
 
Rappelons que dans un texte publié via Facebook, cheikh el-Assir a accusé samedi « Mahmoud Dandachli de l’avoir insulté et d’avoir commencé la dispute avec ses partisans », et « Walid el-Yaman d’avoir foncé avec sa voiture sur ses partisans qui, de crainte d’une attaque ciblée contre eux ou d’une tentative d’assassinat contre le cheikh, ont brisé les vitres de sa voiture ».

No comments:

Post a Comment

Archives