The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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May 1, 2015

L'orient le jour - Majdalani au TSL Abou Adass » pourrait avoir été incarcéré dans la première cellule de Geagea, May 01, 2015



Pour la troisième journée consécutive, le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) a entendu la déposition du député Atef Majdalani, membre du bloc du Futur, dans l'affaire de l'assassinat de Rafic Hariri (2005). Le parlementaire a répondu hier à l'avocat de la défense, Philippe La Rochelle, avocat de l'accusé Hussein Hassan Oneissi.
Dans la partie la plus sensationnelle de ce troisième jour de témoignage, le tribunal a entendu M. Majdalani affirmer qu'il a « cru avoir vu » Abou Adass, dans une cellule du ministère de la Défense, un jour d'octobre 2004.


Voici son témoignage à ce sujet : « Un jour d'octobre 2004, j'étais à l'époque membre de la commission parlementaire des Droits de l'homme, et nous avions entrepris une tournée d'inspection des prisons au Liban, dans l'intention de proposer des mesures pour l'amélioration de la condition carcérale. L'un de ces prisonniers était Samir Geagea, le chef du parti des Forces libanaises. Nous avions à de très nombreuses reprises demandé à lui rendre visite, et avions enfin obtenu la permission. Nous étions trois députés à le voir : Nehmetallah Abi Nasr, Ghassan Moukheiber et moi-même. M. Geagea était incarcéré au ministère de la Défense, qui n'était pas officiellement une prison, mais l'était devenu par la force des choses et la volonté des services de sécurité libano-syriens, qui en avaient conçu la nécessité. La prison était sous l'autorité des services de renseignements libanais. Nous avons rendu visite à Samir Geagea dans une autre cellule que celle où il avait été gardé dix années durant, et que nous avons voulu voir la première. Quand la porte de cette dernière cellule nous fut ouverte, nous y avons vu un homme auquel nous n'avons pas accordé l'importance qu'il fallait, au point que je ne me rappelle pas son nom. De nationalité palestinienne et résidant à Tarik Jdidé, il était détenu pour appartenance à une organisation fondamentaliste. Après l'assassinat de Rafic Hariri, en visionnant la vidéo dans laquelle Abou Adass avait revendiqué l'opération, je me suis dit que cet homme pouvait être le prisonnier que nous avions vu. Voilà ce que j'ai dit aux enquêteurs, dans l'espoir qu'il y avait là de quoi rendre service à la vérité et à la justice. »


Par ailleurs, le parlementaire a parlé du régime policier syro-libanais qui, a-t-il avancé dans sa déposition, montait de toutes pièces des dossiers compromettants, dont deux à l'encontre de personnalités proches de Rafic Hariri, qui furent accusées de corruption. Mais la justice les a complètement innocentées et aucune preuve n'a pu être établie à leur encontre. « J'ai déjà dit qu'on avait tenté d'établir un dossier contre Fouad Siniora », actuel chef du bloc du Futur, a-t-il ajouté.




M. Majdalani a également fait état du climat de peur dans lequel vivaient les personnalités du 14 Mars, sous la tutelle syrienne, à travers le récit suivant : « Le 25 mars 2004, nous étions environ 14 députés qui avions reçu des menaces directes des autorités syriennes, pour nous contraindre à voter en faveur de la prorogation du mandat du président Lahoud, à nous réunir. Nous étions en présence de Terje Roed-Larsen (l'émissaire des Nations unies), et chacun a fait le récit de la menace qu'il avait reçue. »

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