The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

Search This Blog

July 29, 2010

July 29, 2010 - L'orient le jour - Le Hezbollah brandit la menace implicite d’un coup de force, s’il est accusé

Le Hezbollah a averti hier qu'une accusation de membres de cette formation dans l'affaire Hariri aura des conséquences fâcheuses pour le pays et brandi le spectre d'une réédition du coup de force du 7 Mai.
« Si l'acte d'accusation dans l'affaire Hariri pointe du doigt des membres du Hezbollah ou insinue même qu'ils pourraient être impliqués dans l'attentat du 14 février, le pays sera entraîné sur la voie de troubles et vers une situation difficile », a menacé le ministre de l'Agriculture, Hussein Hajj Hassan, dans une interview télévisée. Selon lui, le parti de Dieu « n'acceptera en aucun cas l'accusation de ses membres ».
Il a insisté sur le fait que le Hezbollah « veut préserver la stabilité dans le pays dans la mesure où un environnement stable est le meilleur pour la Résistance », mais il a également affirmé qu'il ne peut pas garder les bras croisés s'il est mis en cause dans l'affaire Hariri. « Le 5 mai 2008, le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, avait donné au gouvernement un délai de trois jours pour revenir sur les décisions qu'il avait prises » à l'encontre du Hezbollah, a ajouté le ministre dans une allusion on ne peut plus claire au coup de force du 7 Mai.
Il a répondu au chef des Forces libanaises, Samir Geagea, sans le nommer, soulignant que « les propos d'un des philosophes au sujet de l'absence de faux témoins prouvent qu'un complot est en voie de préparation et entraînera le pays sur la voie de troubles ».
Après avoir indiqué que le Hezbollah était « depuis des mois au courant de la teneur de l'acte d'accusation », il a désigné ce texte comme étant « le projet d'une discorde, fomenté par Israël et que les incidents du 5 Mai n'avaient pas réussi à réaliser ». « C'est un projet d'accusation de la Résistance avec lequel nous ne ferons pas preuve d'indulgence », a-t-il encore dit, accusant les États-Unis d'être derrière ce texte.
M. Hajj Hassan s'est référé aux déclarations des responsables syriens pour affirmer que « les relations entre Damas et la Résistance restent excellentes » et pour souligner que « la Syrie ne se tiendra pas à l'écart dans cette affaire ».
Il y a lieu de signaler que le ministre de l'Agriculture a effectué hier une visite à Damas.

Kaouk : Une agression contre la Résistance
De son côté, le responsable de la région sud au sein du Hezbollah, cheikh Nabil Kaouk, a souligné, lors d'un meeting oratoire à Jouaya, que « la Résistance considère toute accusation portée contre des dirigeants ou ses cadres comme une agression directe contre elle, plus dangereuse encore que les décisions du 5 mai 2008 ». Selon lui, le Hezbollah est tenu de défendre jusqu'au bout ses réalisations ainsi que la dignité de ses combattants. « Nous ne ferons preuve d'aucune indulgence », a-t-il averti à son tour, en insistant sur la nécessité de juger les faux témoins et leurs commanditaires. Selon lui, cette procédure représente un moyen unique et obligatoire pour faire la lumière sur l'assassinat de Hariri.
Cheikh Kaouk a poursuivi : « Nous sommes déterminés à faire face fermement au complot qui se prépare contre nous. Nous réagirons à toute décision du Tribunal spécial pour le Liban contre la Résistance comme étant une mesure de fabrication israélo-américaine qu'on essaie d'appliquer par le biais d'instruments locaux ou internationaux. »
Membre du bloc parlementaire de la Résistance, M. Ali Mokdad a expliqué que le Hezbollah a fait exprès d'anticiper la publication de l'acte d'accusation « parce qu'il réalise qu'il s'agit d'un projet de discorde au Liban ».
Il a indiqué que le parti auquel il appartient redoutait la politisation du TSL, « depuis qu'il a été formé ». Selon lui, ce qui se passe aujourd'hui avec le tribunal est « un deuxième crime contre Rafic Hariri ».

No comments:

Post a Comment

Archives