The Lebanese Center for Human Rights (CLDH) is a local non-profit, non-partisan Lebanese human rights organization in Beirut that was established by the Franco-Lebanese Movement SOLIDA (Support for Lebanese Detained Arbitrarily) in 2006. SOLIDA has been active since 1996 in the struggle against arbitrary detention, enforced disappearance and the impunity of those perpetrating gross human violations.

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July 30, 2010

July 30, 2010 - L'Orient le jour - TSL et minisommet de Baabda : les réactions pleuvent toujours

Débat Les commentaires au sein du 14 Mars, en général, et du Courant du futur, en particulier, continuent de pleuvoir au sujet de l'attitude du Hezbollah à l'égard du Tribunal spécial pour le Liban, mais aussi à propos du minisommet arabe qui se tiendra aujourd'hui à Baabda.


Le député Atef Majdalani (Beyrouth, Courant du futur) a adopté un ton très ferme au sujet de l'attitude du Hezbollah concernant le Tribunal spécial pour le Liban, soulignant que tout report de l'acte d'accusation et toute modification dans l'attitude vis-à-vis du tribunal international constituerait « une atteinte aux martyrs » et une « violation des résolutions du dialogue national ».
« Le TSL a démontré à plusieurs reprises qu'il est à l'écart de la politique », a assuré M. Majdalani, prenant pour exemple la décision de relaxer les quatre généraux, « survenue à un moment inopportun pour le 14 Mars ».
Son collègue Khaled Zahraman (Akkar) a souligné le rejet par sa formation de toute accusation non fondée. « Nous avons perdu un homme très important (Rafic Hariri) et nous ne sommes pas prêts à vendre son sang aussi facilement et avec n'importe quelle accusation. Nous exigeons des preuves pour toute accusation émanant du TSL. »
L'ancien député Élias Atallah, secrétaire de la Gauche démocratique, s'est déchaîné contre le Hezbollah, estimant que « les menaces, l'intimidation et les accusations de félonie sont devenues chez ce parti une coutume à laquelle il a recours chaque fois que l'envie lui en prend, ce qui est en contradiction totale avec l'accord de Doha ».
« Le Hezbollah propose aux Libanais une option unique, à savoir que si l'acte d'accusation vise des individus relevant du parti, le coût en sera énorme pour la société libanaise, pour la stabilité du Liban et sa paix civile », a noté M. Atallah.
« Ce faisant, le Hezbollah se laisse aller à la logique de l'étalage de force face aux Libanais et à l'État, confirmant ainsi sa démarche d'État dans l'État », a souligné l'ancien député, critiquant aussi l'invitation faite par le général Michel Aoun à Hassan Nasrallah à « changer la règle du jeu ».
« Au moment où le 14 Mars œuvre à l'édification d'un État qui protège tout le monde, Nasrallah et Aoun s'acharnent à maintenir le Liban dans l'état d'arène ouverte à tous », a poursuivi M. Atallah, relevant que « chaque fois que le 14 Mars cède du terrain sur certaines questions souverainistes dans le but de préserver la paix civile, Nasrallah prend cela pour de la faiblesse ». « Et lorsque nous faisons face, ils nous menacent d'un nouveau 7 mai », a déclaré Élias Atallah, se demandant s'il existe « un État et des institutions sécuritaires pour protéger les Libanais ».
Okab Sakr, député de Zahlé, a souligné que le Liban sera aujourd'hui le théâtre d'un sommet « fondateur », au moment où la scène libanaise « vit une déchirure sans précédent du fait des menaces sérieuses qui pèsent sur la formule libanaise, sous le label du changement de la règle du jeu ».
« Le sommet constituera le premier défi concret pour l'entente syro-saoudienne, dans la mesure où les effets qui en sont attendus sont censés résorber la première grande crise que le Liban connaît depuis le rapprochement » survenu entre Riyad et Damas, a ajouté M. Sakr.
De son côté, Nouhad Machnouk, député de Beyrouth, s'est montré rassurant en estimant que la situation au Liban « n'est pas explosive », en dépit de « la tonalité élevée des propos médiatiques ».
« Il n'y a pas au Liban des forces capables de déclencher un conflit régional sans que la Syrie ne soit d'accord. De même, Israël n'est pas en mesure de lancer une guerre sans l'accord des États-Unis. Or, ni Washington ni Damas ne sont à l'heure actuelle favorables à la guerre », a-t-il souligné.
L'ancien Premier ministre Nagib Mikati a salué la visite attendue des chefs d'État arabes au Liban, appelant toutes les parties libanaises à « profiter de cette occasion pour mettre un terme aux polémiques stériles et reconstruire la confiance entre les leaderships politiques et, à travers eux, entre les diverses fractions du peuple ».
Du côté des proches du président de la Chambre, Nabih Berry, on continue à tenir un discours proche des préoccupations du Hezbollah, mais tout en évitant soigneusement d'évoquer nommément le TSL.
Ainsi, le député Ali Hassan Khalil a appelé toutes les parties libanaises à « s'éloigner du langage de la guerre civile » et souligné que la force du Liban est dans le « partenariat » de tous. « Il ne faut pas essayer d'affaiblir son partenaire ni miser sur des forces ou des influences extérieures pour affaiblir une fraction au bénéfice de l'autre », a-t-il dit.
Pour sa part, le ministre d'État Youssef Saadé, proche du chef des Marada, Sleimane Frangié, a fait valoir qu'« accuser le Hezbollah du meurtre de Rafic Hariri n'est pas une plaisanterie ». « Dans un pays confessionnel comme le Liban, c'est comme si l'on disait que c'est la communauté chiite qui est coupable et cela est très dangereux. Ni le gouvernement ni le pays ne peuvent supporter cela », a-t-il estimé.
« Personne ne dit que nous ne voulons pas du TSL, mais tout le monde demande qu'il ne soit pas politisé », a ajouté M. Saadé.
Seule voix discordante au sein de la minorité parlementaire, le député Farid el-Khazen, du Bloc du changement et de la réforme, a souligné à la Voix du Liban que le TSL n'est pas matière à discussion.
Au sein du Hezbollah, le secrétaire général adjoint du parti, cheikh Naïm Kassem, s'est efforcé d'expliquer les raisons qui poussent cette formation à élever la voix.
Selon cheikh Kassem, l'acte d'accusation du TSL est « un projet de guerre civile ». « Or cette guerre civile est l'œuvre de ceux qui nous accusent et qui nous mettent injustement et agressivement dans cette situation », a-t-il affirmé.
« Lorsque nous haussons le ton, nous le faisons pour mettre en garde contre le piège de la discorde et pour aider les autres à ne pas y tomber. Que nul ne dise que c'est notre voix qui mène à la guerre civile », a-t-il ajouté.
Cheikh Kassem s'est aussi employé à répondre à ceux qui demandent au Hezbollah d'attendre la parution de l'acte d'accusation en se fondant sur la multiplication des informations de presse à ce sujet.
« Depuis quand l'autodéfense est-elle devenue interdite ? Que tout le monde sache que le Hezbollah n'est pas un bouc émissaire », a-t-il dit.

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