Les preneurs d’otages semblent devoir bientôt faire face au chômage forcé et seront contraints de se trouver une source de revenus autre que celle des rançons, un gain rapide qui a malheureusement séduit ces derniers temps les milieux criminels.
C’est ce qu’affirme d’ailleurs un responsable sécuritaire qui suit de près ce dossier et qui constate un net recul dans les opérations de rapt.
La raison en est simple : plus de 40 individus ayant commandité et ou participé aux prises d’otages ont été arrêtés à ce jour, et des dizaines d’autres, connus et localisés, sont actuellement poursuivis. Ce n’est qu’une question de temps avant que la majorité des membres de ces gangs ne se retrouvent sous les barreaux. C’est le bilan qui ressort d’une opération conjointe menée par l’armée et les FSI, l’institution militaire s’étant lancée aux trousses de cette nouvelle espèce de malfaiteurs qui ont essaimé comme des champignons depuis quelques mois.
Contrairement aux informations qui ont récemment circulé sur l’existence de deux gangs uniquement, ce sont plusieurs bandes qui sont impliquées dans ces opérations, une pour chaque affaire de rapt pratiquement, à laquelle, fait nouveau dans le pays, des femmes ont également pris part.
Parmi les ravisseurs arrêtés, Mahmoud Fayad Ismaïl, accusé d’avoir kidnappé deux Syriens dans la Békaa. Cinq autres ont été mis sous les verrous, dont un membre de la famille Moqdad, un autre de la famille Abdallah, accusés d’avoir enlevé le Syrien Abdel Mouïn Ahmad el-Awam. Quatre autres criminels, dont deux de la famille Jaafar, un de la famille Hussein ont connu le même sort pour le rapt d’un Palestinien.
Trois personnes de la famille Jaafar se trouvent également aux mains des forces de l’ordre pour avoir enlevé Hussein Bcharawoui. Deux de leurs complices sont toujours en fuite, mais les forces de l’ordre les traquent.
Accusées du rapt et du meurtre du père Élie Makdessi, deux personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette affaire.
Cinq malfaiteurs, dont deux femmes, se trouvent aujourd’hui aux mains des forces de l’ordre pour avoir enlevé Youssef Béchara. Hussein Allaw a subi le même sort pour le rapt de Georges Daoud. Ses partenaires, au nombre de quatre, ont été localisés et sont suivis de près.
Accusée d’avoir séduit un ressortissant saoudien pour lui soutirer de l’argent, une femme a été interceptée par les forces de l’ordre qui ont mis fin à son stratagème.
C’est cependant la famille Moqdad qui aura enregistré à ce jour le plus grand nombre de prévenus, douze personnes ayant été appréhendées jusque-là et trois autres attendent leur tour, ironise la source.
La morale de l’histoire : le butin en matière d’arrestation est bien plus gracieux lorsque les services de l’ordre décident de collaborer entre eux et lorsque les politiques donnent le feu vert aux services sécuritaires.

No comments:
Post a Comment